Par Le Barde et Bardibulle
C'est l'été. Qu'au moins un blog soit consacré à nos soirées d'été.
On sait qu'elles se partagent entre pala et pétanque. La pétanque se joue aux quinconces, en bordure des quais, sous la houlette d'Hamilton. La pala à la plancha sous le magistère de Kiki. Il y avait neuf adeptes de la petite balle et huit du cochonnet. Un équilibre qui ne tient qu'à un fil. La pétanque à des adeptes toujours plus nombreux. Hamilton oblige. Le Maître en est. Et Miss Perdigue itou, lors que son mâle s'échine à jouer du mur. Le Prez en est aussi. La majorité des boulistes se rend aux Quinconces à bicyclette. Pascal a opté pour le vélo électrique. La petite caisse en bois de Clos Fourtet donne à son engin un petit côté classique qui taquinent ses formes modernes. Il ne manque que Walid au bout du compte. Titi, Pierre-Yves étaient également là.
Il y eut deux triplettes. Celle du maître l'emporta comme de bien entendu. Hamilton n'a pas encore recouvré son tir. Encore quelques semaines et tout rentrera dans l'ordre.
Il y eut deux triplettes. Celle du maître l'emporta comme de bien entendu. Hamilton n'a pas encore recouvré son tir. Encore quelques semaines et tout rentrera dans l'ordre.
De l'autre côté les castors font front. Le jeu se fait par paire avec aux commandes notre grognard éternel. Le castor n'est plus neuf pour l'été avec sa nouvelle tenue de pelotari. Le castor accueille sa troupe. Huit ça suffit! Quelque soit le nombre tout le monde joue! Il connait la cantcha comme sa poche. Et sur l'aire de jeux entre 7 murs il renvoie toutes les pelotes. Le castor a l'oeil et sa frappe sonne juste. Perdigue est toujours de sorti, il signe présent. Lui aussi a de la frappe. Son jeu est différent. Se pelote trouve à chaque fois un mur, la ligne c'est autre chose. Peyo travaille son épaule. Dans tous les cas le trinquet se plie en quatre. deux devants et deux derrières. Lourdes est là dans son Sergio qui ne compte pas sur les miracles pour faire avancer le compteur. L'homme est compétiteur et chaque point se joue. La pelote a le vice de l'ovale. Le rebond se fait dans la frappe. Le reste c'est le décor qui gouverne la route. Dudu aime jouer devant. Pour une fois qu'il ne joue pas derrière les gros. Il se débrouille à chaque fois pour nous en placer une à la limite du raisonnable. L'amorti, le coin, l'angle qui se désespère. Le jeu se fait en roulement. Les paires se désespèrent à chaque gong final. Le roulement trouve nouveau complice et la pelote de nouvelles trajectoires. La métaphore est belle. La danse immuable. Le principe est dans le rebond, la course en percute et les limites emmurées. Un éloge à la course du vivant. Un flipper à quatre tilts. Devant Derrière, tchac, poc, fizz, tiens ding une cloche. Point de satellite sans étoile. Entre les frappeurs, les placeurs, et les fenêtres de tir tout ça nous fait courir. Le jeu ensuite se décompresse pour rejoindre d'autres boulistes.
Lorsque le soir tombe, que la nuit prend possession de la cité de Montaigne, les officiants se mettent à table. Mardi dernier, ils portèrent leur choix sur l'Argentine. Cette fois-ci, ce fut l'Italie. Rien que de très normal. Ils papotent de la tournée des Lions, de choses diverses, futiles ou pas. Kiki mange lentement. Les anciens pensionnaires ont la fourchette rapide. Le temps de l'un n'est pas le temps de l'autre même si le temps va son cours exclusif. Manger possède une incontestable touche philosophique. Titi philosophe beaucoup d'ailleurs entre deux bouchées. Et bien. Sur les ravages du temps, les écarts toujours plus prononcés entre taille et poids. Non, le temps ne nous rend pas plus léger. À l'exception de quelques uns. La nature est injuste. Non, le temps n'a pas les mêmes effets sur les uns et les autres. Assassin pour certains, anecdotiques pour d'autres. C'est ainsi.
On boit du rosé. Le rosé italien est trop sucré aux yeux de Perdigue. Kiki, lui, apprécie. Le rite de rosé rosse le rouge du trou. Oui, c'est l'été.
Minuit est passé lorsque nous rejoignions nos antres. D'aucuns sont encore à leur superbe ; d'autres remâchent leur maladresse, leur imprécision. Morphée a tôt fait d'embrasser tout un chacun. Au réveil, il sera midi et ils embrasserons l'aube d'été.
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