21 novembre 2019

50 ans de Bouffes: Une Genson douce que me chantait ma maman...

Par Bardibulle


L’automne est bien là. La nuit recouvre ses droits et grappille à l’image des castors son terrain. Prochain rendez-vous l’équinoxe. L’équilibre est un mouvement perpétuel pour ne pas dire un déséquilibre stable. L’oscillation est de mise pour maintenir la bulle dans le niveau. Et c’est ainsi que le pré se remplit. Chaque castor se propose en sortant de sa pénombre du jour pour se trouver dans les lumières de la nuit. La météo de son côté se fait rude. La manie s’articule à la déprime. Le réel appelle l’imaginaire. Tiens un ballon ! Il appartient à Dudu celui-là. Le castor ne sort jamais sans ses attributs. La tribu a ses rites. Toujours là ! Bronzage de Faro en prime. Le castor émérite s’amuse des contretemps. La pluie il s’en branle, le Mardi c’est courir ! Qu’il pleuve, qu’il vente ses habitudes construisent son exception. Cambo, fidèle au trou retrouve ses feintes sur le pré. Titi sera aussi de la partie. Son visible tient dans son physique. Le rouge en habit du soir s’associera aux couleurs de Bardibule. Ils se prêteront à l’exercice d’un jeu en cape et d’épais. Est-ce la couleur ou le mouvement qui attire l’adversité ? Les aficionados se feront distraits sur le sujet en abordant la solidité du tronc immobile et la chute d’une feuille abandonnée au bon sort du vent. Le regard se porte sur ce qui bouge. Le cerveau reptilien joue, lui en profondeur ! La pomme dans son principe de gravité n’est qu’un détail. C’est bel et bien le mouvement qui attire la bête. Principe de sélection et d’expérience. Le jeu impose ce rythme et la ballade ne propose que des rencontres. Merde ! Un en-avant qui casse la mélodie du passeur. La paire rouge quand elle se trouve fait du beau et quand elle se rate fait du moche. Croucrou à son aile est un tronc et une feuille en soi. Il s’anime et se propose à chaque balle en approche. Ses feuilles sont sensibles à l’interprétation des règles. Elles aussi sont en perpétuel mouvement. Sergio quand il porte le ballon reste une montagne intouchable. Attention la feinte, tu me vois à droite et bien je pars à gauche en proposant le ballon à droite pour que tu ailles à gauche tout en allant à droite avec le ballon pour ne pas perdre le sens du trou sans négliger la passe à celui qui se propose. Rotules sensibles s’abstenir. Le bon timing peut être dévastateur comme l’est son sens arbitral. Il se propose en compensé du bar une séance le mercredi matin pour démêler les nœuds des genoux adverses. Alain brillera à son aile et se promet de renouer avec le centre. Le doyen (disciple du doigt) retrouve son accélération et taquine la ligne d’essai. Les sensations sont là ! Le score lui toujours en équilibre. 

La douche pour nous ébouillanter et nous voilà dans la direction du trou.

C’est Julien qui est de bouffe. 

La saison appelle son pêcheur. Le pénitent prie le salut du soleil. La proximité dans la langue parle d’elle m’aime. La citrouille est abandonnée pour revenir aux sources de la vie en plus salées. La soupe sera poisson. La rouille en dérouille. Peter se fait reine et joue dans l’instant Rouille Blas de Victor Hugo : « Quand l’âme a soif, il faut qu’elle se désaltère, Fut-ce dans du poisson ! » (Acte 2, Scène 2) Le délice abandonne la Russie, cuisine d’exception de notre hôte.

La suite se fera parmentier. L’histoire de ce plat est une bible pour notre vieux 4. Sa sainte Madone se nomme patate. Il la chante et la prie à chaque jour et à chaque heure pour les pommes vapeurs. La sous couche sera en confit. « A mon dieu, qu’elle est belle la dacquoise à l’œil noir … » Pas de confit sans cette appartenance du sud-ouest. Que le mélange est bon et sa source inépuisable en saveur d’antan. 

Le lancer destination la voie lactée fit place au spectacle. Julien a la chance de pouvoir frotter ses oreilles à chaque mêlée au talonneur d’en face. Plaisir d’amour ne dure qu’un instant. Seules les premières lignes peuvent en parler une fois le sparadrap décollé. Ce qui protège rend sourd. C’est pour ça que les gros parlent avec les mains. Très loin l’idée de les comparer à des italiens. Souvent quand le sujet fait débat, le joueur au sol ne fait pas ses roulades et esclandres à l’italienne. La simulation n’a pas de place dans leur fameuse tirade ! Le cassé restera au trou. La rumeur dit qu’il a failli avoir deux morts ce mardi, mais deux fois Jacquouille. Le castor suce-cité ressuscite et reste toujours à l’épreuve des balles. Gloire à jacquouille. « Pitié protégez nos seins nourriciers » prie Lourdes qui sur l’instant prit avec un « t » conscience de son oubli, impardonnable de n’avoir accordé une place à notre Jacquouille en œuvre intemporelle de son nouveau musée dédié à l’ovale. Le castor est au-dessus de çà. La mémoire n’a pas besoin de lieu. Un jeu qui ne tourne pas rond, ma foi…Que cela ne tienne la voie se fera lactée et voilà du bon fromage !

Le dessert à choix à tarte. Un gros reste un gros. Pistaches abricots. La rondelle fait son printemps.

La nuit fait place à la lumière du trou. Hamilton accompagna son bicycle sur quelques pas. Regarde la rue. Point de phares. La chaussée brille dans le noir. Il chevaucha la mécanique. L’habitude ne surprend pas. Des rayons sont en soutien. Le premier coup de pédale annonce le dédale. Les sensations sont là. Vivement Mardi prochain, c’est Peyo qui régale !

Aucun commentaire: