Par Le Barde et Bardibulle
Un nouveau jour, un nouveau trou. Une rentrée pas comme les autres. Le castor est dans le mouvement; il s’adapte. Mais il reste lui-même.
Sur le pré d’abord.
Le pré pour un mardi se fait mercredi. A ce rythme nous deviendrons le meilleur ami de Robinson. Il y a de la solitude dans des décisions qui nous échappent. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Le mardi était un phare dans notre planning rugbystique. Le rendez-vous était pris pourtant depuis de longues dates avec nos castors fondateurs et son damier de l’ovale. Les temps changent ainsi que l’art et la manière. L’histoire ne peut plus rien contre le temps. Les paroles s’envolent et seuls les cris restent. Les rencontres furent belles et de nombreux liens
se sont soudés le Mardi à Musard. L’histoire est pourtant un sacré ciment! Con se le dise. Nous voilà donc en visiteur du mercredi. « Voilà que tout à coup, le ciel est bleu… » Du coup la jeunesse est présente pour ce mardi… ce mercredi. Le Tarbais recrute et s’accompagne de Maxime en bourre. Il y avait du monde sur le pré. Christophe et mini Christophe. Des jeunes au moins jeunes. L’expérience a pris de l’aile. Nous sommes une bonne vingtaine. Notre Kiki sur la lancée de la pelote ne s’arrête plus. Il est sur le bord, hésite, tournicote, regarde pendant que l’ovale se ballade. Mais c’est quoi cette passe sautée. Dudu lui pleure lorsque le joueur s’oublie. Kiki fulmine. Ouvre le coffre de sa voiture. L’ouverture aveugle. Il en sort une mallette, dedans un short, son maillot d’antan repassé, des crampons moulés et affutés. « Mon nom est Bond, grognard Bond… », « Je ne peux pas rester au bord… Allez j’y vais ». Il est comme ça Kiki il parle avec son corps et pense à voix haute. Le Barde plus au centre, s’interroge moins dans ses partitions et retrouve son Do. Hamilton est là tambien que mal !
se sont soudés le Mardi à Musard. L’histoire est pourtant un sacré ciment! Con se le dise. Nous voilà donc en visiteur du mercredi. « Voilà que tout à coup, le ciel est bleu… » Du coup la jeunesse est présente pour ce mardi… ce mercredi. Le Tarbais recrute et s’accompagne de Maxime en bourre. Il y avait du monde sur le pré. Christophe et mini Christophe. Des jeunes au moins jeunes. L’expérience a pris de l’aile. Nous sommes une bonne vingtaine. Notre Kiki sur la lancée de la pelote ne s’arrête plus. Il est sur le bord, hésite, tournicote, regarde pendant que l’ovale se ballade. Mais c’est quoi cette passe sautée. Dudu lui pleure lorsque le joueur s’oublie. Kiki fulmine. Ouvre le coffre de sa voiture. L’ouverture aveugle. Il en sort une mallette, dedans un short, son maillot d’antan repassé, des crampons moulés et affutés. « Mon nom est Bond, grognard Bond… », « Je ne peux pas rester au bord… Allez j’y vais ». Il est comme ça Kiki il parle avec son corps et pense à voix haute. Le Barde plus au centre, s’interroge moins dans ses partitions et retrouve son Do. Hamilton est là tambien que mal !
Le mélange entre jeunes et moins jeunes, entre gros et moins gros, entre rapides et moins rapides trouva un bel équilibre. Le score fut parfait jusqu’à ce que le Tarbais prenne le compte en main ou bien le jeu. Nul ne peut le dire. La charnière est rude. Elle sent bon la Bigorre. Lourdes est une ville sacrée. Il y eu un équilibre. Le jeu était alerte. Le toucher à deux mains et une manière comme une autre de procrastiner. Mardi à deux mains ça fait mercredi. L’entrainement porte déjà ses fruits. Les zygomatiques et la langue méritent un temps d’étirements pour éviter des claquages. Les règles sont comme un rien en physique appliquée. La règle ne se perd, la règle ne se crée, tout se discute !
Le nouveau trou ressemble à l’ancien. Pierres et voûtes sont de rigueur. Il est plus vaste. C’est vrai, l’escalier est plus étriqué, plus étroit. Mais qu’importe. L’étroit précède le grand large. Nos vieilles reliques sont disposées ça et là avec grâce. Et la photo de notre cher chairman trône en son sein. Beaucoup de petites mains se sont mises à l’ouvrage, sous la conduite de Flo. Le labeur estival a bien porté ses fruits.
Une bonne quarantaine de castors étaient présents pour le repas des Prez. La saison commence sous de bons auspices. Pioupiou et Jacouille étaient de mets ; les Prez pratiquent à merveille le principe de subsidiarité. Les filles de Coco ainsi que Pierrot étaient parmi nous. Nous avons passé notre dernier dîner dans l’ancien trou avec eux, nous inaugurions le nouveau en leur présence. Une douce continuité.
Pépé nous intima à 22:03 de nous mettre à table. Mais avant que nous n’honorions le repas , il entreprit un discours d’une rare tenue. Le mot juste, précis, il rappela notre histoire et nos devoirs. Une ovation se dressa. Pépé est grand. Puis le Prez lança la saison et détailla ce que nous devions à certains pour pouvoir poser nos fesses dans notre nouvel antre. Et tout particulièrement notre Flo, le maître d’oeuvre de ce chantier.
Avant d’entamer nos ripailles, les sonneurs, sous la baguette de la fée, jouèrent du cor, tapis à flanc de comptoir. Nous eûmes droit à trois morceaux. Un moment de grâce. Ah, la beauté du cor dans le trou ! Pouvait-on imaginer meilleure intronisation ?
Bien sûr il y eut du gratton et toutes sortes de charcutaille. On ne refait pas Pioupiou. Et c’est très bien ainsi. Puis du magret et une purée à l’ancienne. Bien sûr il y eut des chants, le doigt, Michel et sa grand-mère. Et du Sabit, même si d’autres crus s’étaient invités. Comme les Allées de Cantemerle. Bien sûr il y eut un lancer d’assiettes. Comme si la vie se perpétuait, immuable. Nous sommes d’une lignée. Et, enfin, du baba au rhum et du champagne.
La vraie vie est dans le trou, qu’il soit rue de Bègles ou cours de la Marne. Le trou est un art de vivre. La soirée s’étirait. La nuit nous accueillit au sortir de notre antre. Une nuit de septembre. Le Prez était heureux. JB chantonnait. Le bardibulle souriait aux étoiles. Et Coco, de là-haut nous adressait des clins d’œil complices et tendres.
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