Par Le Barde
Nous étions une petite quinzaine à attendre ceux du pré.
Tcho en était. Il arriva avec son Pépé de frère, ceint d’une chemise à carreaux aux relents canadiens, le béret bien vissé sur son chef.
Pas de belote de comptoir, le comptoir étant dévolu à ses brèves qui font sa renommée. Fidèle à ses us, Choubaka se tint dans ses principes asiatiques. Nems et samoussas en entrées. Des feuilles de salade de longueurs inégales et des brins de menthe. Le rosé était de rigueur. Guitou lui trouvait un rien d’âpreté. Guitou en verve de son passé, nous conta la beauté des caravelles et les superbes du Concorde.
En plat, porc au caramel, boulettes de bœufs, riz nature ou cantonnais servi a l’assiette par JB et le barde afin que chacun ait sa juste part.
Le lancer d’assiette fut impeccable. Sans fausses notes. L’école léognanaise. Et Perdigue de se rappelait son enfance lorsqu’il se tenait derrière les rambardes pour voir ses dieux d’alors entraînés par Pépé Dizabo. Ils avaient noms Saubusse, Corsenac.
Un camembert et un mi-chèvre mi-vache coulant à souhait en fromages. Seule touche hexagonale à notre ripaille orientale.
Une salade de fruits avec lychees, arbouses, mangues et ananas en dessert.
Il restait de l’alcool de riz d’un précédent repas de Chubaka. D’aucuns se hasardèrent à le boire. Pas fayouz, fidèle au passe-menthe. Il est vrai que le breuvage avait du coffre. Il y avait comme un air des Tontons flingueurs, sauf que là, c’était le riz qui était de rigueur.
Un ciel de nuit d’une pureté de cristal nous attendait. Certes, il faisait un peu frisquet. Sur son cycle rouge, Hamilton regagnait son gîte. Suivi comme son ombre par le barde. Ils se séparèrent rue Mouneyra comme d’ordinaire. Chubaka, lui, prenait la route d’Andernos où il exerce l’art d’être grand-père.
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