04 octobre 2006

Le cuistot de la semaine : une fée devenue calife

Ce devait être enfin la vrai rentrée - une course sur le pré et une bouffe au trou - et ce fut le cas !
Dans une ambiance vache-qui-pisse, les prises de ballons sur le terrain étaient bien difficiles. Les en-avants n'ont pas fait de jaloux, tout le monde y est passé. Nous étions tout de même une trentaine comme au temps où il fallait à tout prix se retrouver sur les terrains boueux des dimanches pluvieux. Mais tout s'explique, la trentaine était surtout motivée par les retrouvailles au trou à rat.
Pour un peu, le trou à rat ressemblait à une tente plantée dans le désert avec la Fée pour Calife. Celui qui nous habitua au rituel annuel de la cagouille, nous prît à contre-pied et, en lieu et place du petit gris charentais, il nous servit, comme des princes, une chorba et un tajine marocains. Mais le calife n'est pas fou : s'aventurer dans des contrées lointaines sans guides aurait été déraisonnable. Alors le calife s'est entouré de deux shéhérazades pour accomplir son comte de fée. Aux fournaux et au service, elles se sont dévouées à merveille. Sa majesté ne prenant les rennes que pour le lancer viril d'assiettes et du camembert Président (normal pour une famille royale !). Le jury du royaume, fait de ses sujets, Le Tcho, Kiki, Guitou, l'Amiral à nœuds, Dudu et Pépé, le gratifie d'un 14 auquel le Calife voulait ôter 2 points de pénalités pour son recours à une aide féminine et étrangère. Ce qu'on ne fera pas, en l'honneur de ces retrouvailles tant attendues et par peur que les traîtres soient vite pendus.
Reste à signaler l'appréciation sportive de Guitou qui sacre nos deux capitaines de soirées Arnaud B. par un 14,5 et Jérôme par un 15. Et pour fêter les enfants prodiges, un vin venant du Gers coula à grandes rasades.
Bien que le trou prenant toujours l'eau, rendez-vous pris pour mardi prochain. Inchallah.



Ce que le barde en dit, c'est "L'ode au plâtrier"

Je me souviens encore d'une balade irlandaise.
Lorsque moult castors avaient choisi le green
nous étions quelques uns à larguer ces fadaises
quitte à passer, sans crainte, pour de pauvres has been

Un fin crachin tombait, le ciel était odieux
nous trouvâmes refuge dans un petit troquet
où Bruno Garabos le maître plâtrier
me dédia un poème sublime et mélodieux

Ô Bruno, ô ma muse, toi l'égal de Corneille
je suis ému encore par ces vers délicats,
ces rimes enchanteresses à nulles autres pareilles
qui résonnent en moi et me laissent aux abois

Ô toi le plâtrier magnifique et fécond
je me sens ridicule, et tellement inférieur
pour louer la beauté de ton for intérieur
mais j'entends tout de même franchir le rubicon

L'artisan de nous deux n'est pas celui qu'on croit
il faut tordre le coup aux idées assassines :
un plâtrier vaut tous les bricoleurs de rimes,
lorsqu'il est comme toi emporté par sa foi

Mais il me faut conclure ces vers aux rabais.
et c'est le coeur content, la bite en bandoulière
que j'attends ton retour à Musard sur le pré
ta course vagabonde et tes feintes altières.

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