21 février 2007

Le cuistot de la semaine, remake de Tenue de Soirée

C’est fou combien Jean-Christophe me fait penser à Michel Blanc ! Oui, oui, je sais, on dirait plutôt Gérard Depardieu… et pourtant, à chaque fois, c’est Blanc qui me vient à l’esprit : le crâne calé contre les barreaux du lit, à plat ventre, avec Depardieu entrain de lui pilonner la rondelle dans le film Tenue de Soirée. Pauvre Blanc, tout rouge sous les 120 kilos de Jean-Christophe… euh… Depardieu, t’imagines ?
Vous l’aviez vu venir, la surprise annoncée au trou (à rat, pas à Blanc) était bien Jean-Christophe. L’homme à qui on doit, faut le rappeler, la rubrique qui immortalise le cuistot de la semaine et la note qui va avec ! Souvenez-vous, une sombre tentative d’un repas/tapas… Ne revenons pas sur les choses qui fâchent et parlons du repas d’hier où certains esprits chagrins (encore eux !) avaient peur de passer pour des Blancs.
Premier frisson (je ne vous le cache pas, j’avais le trac pour lui !), point de traces d’entrée ! Vaguement entendu parler de quelques tranches et rondelles… rondelles ! Là, c’est Blanc qui revient ! Je suis bleu ! Vite, un coup de rouge ! (bleu, blanc, rouge ??? ça doit être les élections qui tapent sur les nerfs.) Un coup de rouge donc, bingo ! Y a un espoir !
L’étiquette affiche un château Lagrange 2004, il fera office de hors d’œuvre ! Un verre, deux verres… quand on aime, on compte plus.
Deuxième frisson (proche de l’attaque), la daube gasconne aux cèpes émincés de chez Gaillou Durdos fait petite à côté des Archiballs réunis. Alors, on attend son tour (surtout quand on mange debout). En attendant, un coup de Lagrange… il fera finalement office de plat de résistance ! Un verre, deux verres… quand on aime, on compte toujours pas ! Quelques bouts de pain pour saucer (y a beaucoup de sauce chez Gaillou Durdos), un reste de couilles de patates et on passe au fromage. Comme par hasard, Ah voilà du bon fromage est lancée, ça rassure, y a du fromage pour finir le verre de rouge, qui finit avant le fromage, alors on reprend du rouge pour finir le fromage qui finit avant le rouge, alors on reprend du fromage pour finir le rouge qui finit avant le fromage, alors on reprend du rouge… c’est comme ça, quand on aime à ce point, on sait plus compter !
Troisième frisson, faut un jury… allez, les gars, foyez fympa ! Triés sur le volet, Guitou, Gwen, Joël, Dudu, Alain-Charles et le Douanier donnent le 13, ouf ! ça s’arrose, un verre, deux verres… tant que nous et Lagrange sommes debout !

PS : Je ne sais pas qui est le con qui a dit que le bon vin ne donne jamais mal à la tête ?

Ce que le barde en dit :

A toi Miguel, cintré dans ton tablier blanc
Peinant à retenir ton corps surnuméraire
A tes vins généreux palliant l’arbitraire
De portions fort congrues promises aux ci-devant
Castors attablés et qui n’en pouvant mais
Hurlaient leurs faims rageuses à celui qui les met.

A toi roi des roulades que l’on dit de Lormont
Que n’as-tu à propos préféré les gratons
De la cité rebelle en guise d’ouverture
Ce choix à tous égards eût été des plus sûrs
Mais va ta daube est belle et se plaît aux trempettes
Même si on l’eût aimé un soupçon plus replette

Tu sais l’art des desserts où règne la framboise
Pour cela tu seras absous de tes péchés
Et je t’accorde sans peine le pardon de l’aîné
Mais ne mesure pas mon puîné à ta toise
Ce qui peut convenir à ceux que tu nourris
Tu joues avec le feu, tu risques d’être marri

Nous t’attendons Miguel à présent sur le pré
Non pas comme Gérard qui usurpa Musard
Mais au paquet, très cher, au paquet dare-dare
Comme aurait dit ce Blanc au trou duc affrété
Pour accueillir enfin Depardieu l’insatiable
Ah ! Walid ta prose rend mes vers méprisables !

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