14 février 2007

Le cuistot de la semaine : un Thierry P. en cache un autre !

Quand un candidat Archiball veut devenir Archiball, on sait qu'il joue au rugby (en principe), qu'il commence généralement à l'aile, qu'il se fera discret avant de faire comme tout le monde et ramener sa fraise, qu'il hésite avant de mettre les pieds au trou et une fois sur place, mange d'abord debout et fait preuve d'un bon coup de fourchette et d'une bonne descente, qu'il est motivé pour participer à toutes les beuveries mardinicales, à toutes les sorties et à tous les matches, qu'il fera tout pour charmer le général et avoir sa place en équipe "type", qu'il sait écrire une lettre où il est censé être drôle devant une belle assemblée très souvent générale et blindée d'humour, qu'il va se tenir tranquille pendant deux ans pour éviter d'être recalé – et bien qu'il soit dur d'être recalé, il y en a qui y arrivent –, qu'il va falloir faire un repas ou deux et qu'il le fera malgré la pression des morfales qui bêlent, bêlent, bêlent comme le jour !
Voilà pour le minimum syndical.
Si, en plus, il s'avère qu'il joue bien au rugby, qu'il a la barbe de Chabal sans en avoir la chevelure, qu'il est au trou aussi à l'aise que chez lui au point d'y emmener son fils, qu'il rentre sur le terrain comme un Miura dans l'arène, qu'il est généreux au comptoir, qu'il est volontaire pour pousser la chansonnette et qu'il est excellent cuisinier, alors là, c'est la cerise sur le gâteau et la griotte sur le basque.
Sceptiques comme une fosse, vous allez me dire : c'est pas possible ! Eh bien si… ce prince charmant existe et pas seulement dans l'esprit des petites filles en quête de quéquette pour la Saint-Valentin. Il y en a bien un chez nous et hier, pour ceux qui voulaient le voir pour le croire, c'est fait. Pour une fois, on ne blâmera pas les absents, tant pis pour eux. On ne leur cherchera même pas de circonstances atténuantes au bénéfice de la confusion, ayant cru que Lou Gascoun était au rendez-vous. Thierry P. en cachait un autre et le Gascoun cachait de délicieuses tartines aillées et au piment d'Espelette, des rillettes de canard maigre aux cèpes, des joues de bœuf (mamamia) au carottes, du fromage basque en girolles, des tartes flambées à l'armagnac, du vin blanc, du vin rouge et le reste d'armagnac qu'a pas flambé... même pas mal, un premier repas énoooorme ! On aurait presque envie que les contrées de Laponie se détachent de la banquise et errent dans les mers froides sans plus donner de nouvelles… (Mais non Titi, c'est une blague, on t'aime !)
Christian I., Jacques le Boucher, Yves M., Pepe, Bernard P. et Christian S. forment un jury qui accouche d'un 15,5. On y ajoute les "ça fait trente ans qu'on a pas mangé comme ça au trou !" et les "il faut que ça soit toujours aussi bien !", on comprend qu'hier le trou a connu un repas au cachet incomparable. Mais, ma parole... el perdigon, c'est un cachet en espagnol !

Ce que le barde en dit :

Salut à toi Perdigue, prometteur maître queux
La vie se fit plus douce lors que les joues de bœufs
Savamment mitonnées au réduit culinaire
Enchantèrent ceux-là qui tapinent au repaire

Salut à toi Perdigue, qui fit pleurer les vieux
Retrouvant les saveurs des repas si copieux
Fleurant la tradition et le respect des pères
Et qui la larme à l’œil recouvraient leurs repères

Je te salue Perdigue, je salue ton audace
Car oser après tout c’est s’inscrire dans les traces
De ceux qui négligeant fanfreluches et guipures
N’aspiraient simplement qu’à être vrais, nature

Je te salue Perdigue, je t’adoube et proclame
Le retour triomphal, imperturbable et calme
Des vertus éternelles qui font fi des dentelles
Répugnent à l’éphémère et vont à l’essentiel

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