07 mars 2007

Le cuistot de la semaine sur la Terre comme au Ciel

Quoiqu'on en pense, Guitou est une machine à gagner. On dira ce qu'on voudra sur ses compositions des équipes qui voient souvent alignées les meilleures gazelles de son côté, mais là, impossible de tricher. Guitou, seul devant 39 bouffeurs, a quand même réussi à marquer des points. Et ce malgré la rumeur qui dit qu'un nombre important du personnel d'Air France ait été réquisitionné pour le repas.
Mais la Guitou's Touch ne se résume pas à ces ragots. Guitou a l'art de faire et de donner l'impression de rien faire. Sa capacité à évacuer la pression nous rappelle le joueur de haut niveau qu'il était. En étant au four, il ne délaisse pas son équipage. Il s'assure du confort de tous, ce qui lui vaut un service irréprochable. A peine on appuie sur le bouton d'appel qu'il est là pour constater ce qui manque... avec l'élégance qu'on lui connaît : pas une goutte de sueur, pas une bave au coin des lèvres, pas une auréole sous le bras, Guitou a été à l'école des meilleurs stewards et il nous le démontre. Dès l'entrée au trou, on est pris en charge, on est courant de la température extérieure et intérieure, des consignes de sécurité, de la durée du vol, du menu et du programme. On comprend tout de suite que ça va voler haut !
Mais quand le serviteur devient maître, que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel, ses fidèles s'attroupent autour de lui et se voient assister à des miracles : la multiplication du pâté au foie gras et sa salade d'endives, la délicieuse daube du Mont des Oliviers et ses pommes de terre-sainte, le fromage des brebis gâleuses ramenées au bercail et j'en passe... sans oublier le retour de l'enfant prodige : Popol et la résurrection de notre Lazarre : Pinpin... Une vrai cour de miracles, il paraîtrait même qu'il a dit à Gwen : lève toi et marche !
Justement puisqu'ils étaient là, frères Popol et Pinpin ont rejoint frère Lolo, frère Jacques qui ne dormait pas, frère Loulou et frère Jean-Louis pour donner 15 coups d'angélus. Longue vie à toi notre père spirituel à tous. Aaaaaaaaaamen.
En attendant, si jamais il dit : « Laissez venir à moi les petits enfants », vous appelez la police quand même ! Ho, il se croit tout permis lui...

Saint Patrick et frère Pinpin, des fidèles de la première heure.

Ce que le barde en dit :

O toi le merveilleux, l’incandescent flanker,
Qui se gausse du temps et ne baisse pas les armes,
Tes courses inouïes nous arrachent des larmes
Nous, fils émerveillés par les talents d’un père

Ridicules les rumeurs qui te voudraient chausseur
La jalousie toujours vient singer la bêtise
Moi je ne vois que grâce à tes passes indivises
Et me plais à chanter ton éternelle vigueur

Les mauvaises langues disent qu’à Musard le mardi
Tu choisis les gazelles et renâclent aux tôliers
C’est bien mal connaître ton impartialité
Même si tes rivaux se sentent un rien marris

Et que dire des talents que l’on dit culinaires
Dont tu fis montre au trou comme peu à ce jour
Il faut être bien sot et penser à rebours
Pour ne pas y trouver les preuves de ton art

Certains, en toutes choses, excellent et tu en es
N’allumons pas en vain de sordides querelles
Et profitons sans fin d’un castor rebelle
Qui répugne à l’en soi et n’est qu’altérité

D’aucuns me trouveront laudateur à l’extrême
Il n’y a pourtant rien qui ne soit usurpé
Dans ces vers tissés au fil d’un temps passé
A jeter sur l’ennui ce qu’il faut d’anathèmes

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je prends le clavier pour remercier à ma façon la gentillesse de Guitou, car j'adore le fait d'oeuvrer au trou de la sorte: avec tendresse et passion.
Il n'est pas le seul (Dieu nous savonne), car la bouffe du trou ne doit pas être une corvée, mais doit être un plaisir pour celui qui la fait, et extasier celui qui la reçoit.(Dieu m'tripotte)
Sous ce couvert métaphorique, je rends grâce à nos toqués du mardi, aux anciens du bout de table où l'on se sent à l'aise. Rien que pour ça, il me tarde la prochaine fois.
Mais le trou s'élargi,
le Blogger et le Barde
nous ravissent de leurs écrits,
En chroniquant la harde,
Putain, v'la qu'j'aime la poésie.