28 janvier 2009

Le cuistot de la semaine, quéquette en bois

Par Perdigue


Malgré l’appel de tous les Castors de na pas se présenter à Musard, seul Dudu, l’homme à la pointe de la technologie, s’est présenté sur le pré.
En homme de terrain, lui seul a retenu le vieil adage qui dit « t’en pète en janvier, t’en chie en février ! », se disant que ce n’est pas raisonnable d’affronter les Old Lions jeudi 5 février 2009 à 20h à Sainte-Germaine sans préparation physique.
Mais attention, le Castor a du ressort. Du coup, désertant leurs barrages malmenés par les récentes crues, les voilà à faire du footing sur les quai ou bien à faire du Jorkyball.
D’après le petit Vigneau illustré, le Jorkyball est un mélange de foot, de billard et de squash, qui se joue à 2 contre 2. Le Blogger, avide de nouvelles sensations, s’y est rendu et nous livre un complément d’information : ça se jouer au pied. Le terrain ressemble à s’y méprendre à un chiotte avec 2 cages. Que le chausse-pied fait parti intégrale de l’équipement afin de pouvoir faire un demi tour sur place en moins de 2 minutes. Enfin, je vous retranscris tel quel les premières paroles du grand homme, alors que je m’étonnais de sa tenue à manche courte, tandis que je me pelais les couilles sous la prise d’air du bar « Putain, ça se voit que t’es pas venu. J’en peux plus, j’ai chaud, j’ai le cœur à 140. J’ai soif. Je vais crever ». S’en est suivi une litanie peu valorisant sur le jeu au pied. Lui, qui, pourtant, en est un fervent adepte lors d’âpres batailles sur des terrains exotiques.
Pour les autres, on était tous au trou pour taper le carton, papoter avec nos vieux et s’entraîner à l’apéro pour la fameuse rencontre du 5 février suce nommée…
En vieux renard qu’il est, Titi avait annoncé le menu par mail, pour être sûr d’avoir du monde pour un repas où le Lou Gascoun reprenait la place qu’il n’aurait jamais du perdre : l’apéro.
La suite nous la langue coincée sous les godasses dans une mare de salive :
Velouté aux Champignons de Quinsac.
Blanquette de Porc aux épices mauricienne et son riz basmati.
Plateau de fromage aux forts accents francomtois (Mont d’Or, Cancoillotte,...)
Fondant au Chocolat.
Présenté comme ça, on se croirait chez Marx (Thierry, pas Karl).
Le velouté l’était, les champignons aussi, mais à la deuxième assiette, je me demandais si je n’allais pas me retrouver l’oignon comme un champ de fraise le lendemain matin, tellement c’était relevé.
Heureusement, arrivait la blanquette qui ne devait être que douceur. C’était sans compter sur les épices de Maurice. Comment Titi a pu avoir la main aussi lourde. Et d’abord, qui c’est ce Maurice ? C’est lui qui a fait la bouffe ou quoi ? On va finir le prose dans un état lamentable.
Alors, qu’on était a moitié débraillé, semi excité à la moindre vue de ce qui ressemblait de près ou de loin à une fente ou un trou, arrivait le fromage sur un lancé d’assiette au début incertain mais qui se fini bien.
De la cancoillotte. Ça y est c’est le bordel. On va refouler du clapoir pendant deux jours et ce soir on dormira sur la béquille jusqu’à demain matin. Pendant que Miguel et le Panda s’en foutaient plein les digues, et que plus personne n’avait d’illusions sur l’issue de la soirée, les paroles de Thiéfaine me reviennent en tête :
« Si avec Charlotte tu vas plus loin
Mets de la cancoillotte sur le traversin
Je te jure mon pote ce truc c’est dingue
Ça t’fout le vertige pour le bastringue »
Finalement, Titi crache le morceau. Maurice est une grande blonde et légitime en plus.
Ha, Isabelle ! Nous voila mignons. Titi aurait mieux fait de rien nous dire. Y’a des moment où il faut savoir mentir quand on abuse des saveurs pimentées.
Notre émoi est palpable, mais ne nous enlève pas l’odorat. On prévient Titi que ça sent le cramé et il nous répond « C’est normal, c’est du chocolat !!! ».
Résultat, le fondant au chocolat ne l’est plus des masses, ce qui ne nous empêche pas de nous cramer la gueule.
Maurice, au nom de tous les Castors, de grâce, assume la cuistance jusqu’au bout. Le seul truc qui n’était pas pimenté m’a foutu des cloques au palais, il ne faut pas laisser Titi seul sur des coups comme ça.
La nouvelle équipe du bar a changé son premier fut de bière, ce qui prit beaucoup de temps et nous a amené à une heure indue de la nuit. Sans l’aide de Gwen, on y serait encore. Heureusement, la bière réduit les crampes et on a pu rentrer serein et reput.
Le travail en binôme est décidément une bonne chose et celui qui nous a fait la croque en est un ardent.
Le cuisto est grand, qu’on l’en…
Isa, Bébelle, Maurice est grande (et blonde), qu’on l’em… brasse.

Le Barde en profite pour revenir à ses premiers amours :

Mon pinson, connais-tu ce vers
« O triste, triste était mon âme » ?
Comme il sied à ce soir d’hiver
Où je fus si loin de ta flamme.

As-tu vraiment été fidèle
Aux promesses d’un après-midi ?
Mais je sais la tendre Isabelle
Aux fourneaux pour son p’tit Titi.

N’empêche, tu m’étonnes mon pinson
Par la variété de tes mets.
Exécrant ceux qui tournent en rond
Je te retrouve tel que tu es.

Après Verlaine vient Mallarmé,
Mais aussi Mozart et Caroll.
Car en cette journée de janvier
Ils vinrent au monde à tour de rôle.

Que n’as-tu commis des lapins
En hommage à la douce Alice,
Et chantonné avec entrain
Des airs de Léopold fils.

Mon pinson tu es un artiste,
O toi mon oiseau des près
Qui avait choisi d’être en piste
Dans ce pli du calendrier.

Pour toi j’ai retrouvé ces vers
Que d’aucuns jugent inutiles
Mais ils voient le monde à l’envers
Ceux qui trouvent ces jeux futiles.

Je te loue ô mon pinson
Pour tant de grâces entremêlées
Que reviennent à l’unisson
Le temps des passes et des mêlées.

21 janvier 2009

Le cuistot de la semaine, Royal Cheese

Par le Blogger


Hier à 19h15, je passais devant le lycée Montesquieu en allant chez moi récupérer mon sac. Mon téléphone sonne, c'est Titi.
- T'as vu le temps qu'il fait ?
- Oui Titi, justement je suis à pieds et je vois le temps qu'il fait.
- Il fait pas beau hein ?
- Non mais il pleut pas.
- Tu crois que le terrain est praticable.
- Je pense que oui Titi, sinon on nous l'aurait dit.
- Tu crois qu'il va pleuvoir ce soir ?
- Je ne sais pas Titi, tu ferais mieux d'appeler la météo plutôt que de m'appeler à moi.
- Oui, mais il va y avoir du monde tu penses ?
- Pourquoi pas ? J'ai eu pas mal d'Archis qui m'ont dit qu'ils y allaient.
- Qui ?
- Je vais pas te faire la liste, Hamilton, le Barde...
- Ah non, le Barde non ! Je l'ai eu ! Il m'a dit qu'il était fatigué.
- Bon ben alors pas le Barde.
- Mais toi, tu y vas ?
- Ben oui Titi, je suis devant ma porte, je vais prendre mon sac et y aller.
- T'y vas en scoot.
- Non je prends la voiture vu le temps.
- Ah ben voilà ! Moi je suis en scoot !
- Et alors ?
- Ben je crois que je ne vais pas y aller et rentrer à Quinsac direct.
...
Une demi heure plus tard, Titi était sur le terrain. Comme la vingtaine de vieux qui ne craignent rien des caprices du ciel. On avait autant d'eau sous les pieds qu'au-dessus de la tête. Une piscine !!! Miguel aurait été dans son élément. Un bain de boue ! Cambo heureux avec ses chaussettes blanches a prévenu qu'il ne fallait pas les lui salir. Zeille l'a fait. Cambo est sorti. Et comme ce qui n'est pas à faire, Zeille le fait, il a expédié la Fée dans l'équipe d'en face en guise de retrouvailles !!! Bruno y excelle et nous fait regretter son transfert. Il est élu meilleur joueur par Guitou avec un 16. La Fée est de retour, y a intérêt à relever le niveau. On se douche, on s'astique les crampons et on prend la direction du trou.
Du fond de la piscine de Musard on se retrouve au fond du trou. Une fois entroués, on est accueilli par un royal cheese. Pas sur le menu mais en cuisine, l'ancien président a un nouveau râtelier. Un royal cheese obamesque. Avec le léger teint hâlé qu'il s'était fait à la Villepin, la blancheur en devient éclatante, un Kent à tomber toutes les Barbies. Après son magnifique détartrage, ou le très réussi bain de bicarbonate de soude, ou carrément ses nouvelles dents, le Joël 2009 est arrivé, c'est un nouvel homme. Avis aux dames.
Nous voilà enfin tous réunis, juste ce qu'il faut pour pouvoir tous être assis. C'est pas souvent, mais là il faut dire que la table semblait tout simplement dressée pour le nombre que nous étions. Nous nous sommes donc tous attablés. Il y avait un quelque chose de familiale, ce genre d'ambiance qui fait que même si tout le monde parle en même temps, on peut toujours comprendre celui qu'on écoute même s'il est à l'autre bout de la table, à condition de savoir lire un peu sur les lèvres pour rattraper les quelques coupures de son qui sont généralement dues à des interventions thénoriques de Lolo. A droite, il est question de la défaite du Stade Toulousain qui serait, selon Lafourche, la raison pour laquelle notre Toulousain soit honteusement absent. En face, on apprend que le Douanier a été livré par la cigogne pour l'année 2009, ce qui lui laisse le temps d'en faire un autre pour cette année, un quatrième. A gauche toute, Toto s'offusque : mais c'est pas la cigogne... les mecs, vous êtes plus des gamins, il est temps que vous sachiez que les gosses c'est dans les choux qu'on les trouve ! En face de moi, Lolo réclame l'arrosage intégré à la nouvelle. Rien, le Douanier est à sec. Sur la gauche, Guitou repasse une couche sur l'excellente performance de La Fée sur le terrain, ça devient douteux ! ça me rappelle une histoire avec Michalak !
Bon, c'est pas tout, mais on mange quand là ? Il est 22h20 et tout le monde est assis.
Justement, la spécialité du chef déboule sur la table. Il est alsacien Kent ?!
Pourquoi tu dis ça, parce que les alsaciens ne mangent pas d'entrée ?
Ben non, c'est que c'est une choucroute !
Une choucroute en entrée ! Tiens, original !
S'alignent donc sur la table, les pommes de terre cuites, le plat de choucroute, un plat de saucisses de Morteau, saucisses de Strasbourg, jarrets de cochon et autres cochonneries bien grassouillettes.
C'est tous les ans comme ça avec Joël, pourtant il bosse pas dans une choucrouterie, mais c'est comme ça. Le mérite de ce genre de stratégie est qu'il ne se pose pas la question tous les ans de ce qu'il va bien pouvoir faire. La choucroute de Joël, un peu comme la Paëlla de Dudu, est un rendez-vous dorénavant annuel. Si tu vois que c'est Joël, tu sauras que c'est choucroute, un peu comme le réflexe de Pavlov. Une information entraîne une autre. L'histoire du bruit de la gamelle qui fait venir le chat ou le chien. C'est ça, une équation Joël/Choucroute. Simple à retenir.
Nous y voilà, tous dans la choucroute. Il y a rien à dire, elle est fameuse. Le riesling par dessus est la note la plus juste. Là sur le coup, on entendait plus personne, tout le monde en reprend. A la fin du repas, l'ambiance familiale reprend le dessus mené d'une main de maître par Guitou. La révision de l'histoire démarre à l'époque où l'essai était à 3 points, où Guitout était encensé par les journaux... Notre star des rubriques sports rappela tout le monde au bons souvenirs de la Guadeloupe, comment il a empêché Franck d'accéder aux toilettes, comment le singe a mordu Bernard, comment Titi portait si bien les lunettes ! Bref, les plus jeunes commençaient à se faire chier. C'est qu'il faut finir le repas et donc rester à table.
Voici alors le lancer d'assiettes et le fromage, le vin rouge est de retour. La tarte aux pommes pour finir et le tour est joué. Et comme c'est toujours pareil, on célèbre la digestion avec une belote durant laquelle Lolo a été élu tête à claques, il s'en est pris trois par Titi. Perdigue a fini en trois tours, avec trois baracks !!!

14 janvier 2009

Le cuistot de la semaine et le trafic d'organes

Par le Blogger


Demandez à n'importe quel homme – tiens, le Général par exemple – le fantasme le plus courant chez les femmes ; il vous répondra sans hésiter – parce que le Général n'hésite jamais – que c'est d'avoir deux mecs en même temps...
Eh bien une récente enquête sociologique vient de démontrer que c'est tout à fait vrai – ce qui donnerait raison au Général. Mais ce que les femmes précisent ne conviendra pas au Général, elles vous diront, il en faut deux ; un homme pour faire la cuisine et l'autre pour nettoyer la maison... Exit le Général. Pourquoi ? Parce que le Général n'aime pas (ou ne sait pas) faire ni la cuisine, ni le ménage ! Pour la deuxième tâche, on est d'accord, nous sommes peu nombreux. Mais pour la première, on s'en sort pas mal quand même. Mais pas le Général.
Le Général se débrouille toujours autrement...
Avant d'en arriver là, il faut quand même signaler que le volet sportif de ce mardi n'était pas à la hauteur de celui du mardi dernier, bien que la météo fut bien plus clémente. Il y a des phénomènes comme ça qu'on aurait du mal à expliquer, je ne vais donc pas m'y aventurer. Nous avons à peine occupé la moitié du terrain. Guitou, qu'on aime tant, a rayonné comme à son habitude par des déhanchements d'évitement digne d'une gazelle et des cadrages à faire pâlir le Général. Cependant Guitou a encore manqué de chance et a été rejoindre l'équipe qui a marqué peut-être moins de points, cependant sa prestation aura marqué les esprits ! Son humilité (science qu'il a lui même introduit dans ce sport) l'a empêché de s'attribuer la meilleure note et en toute simplicité (autre science qu'il a lui même introduit dans ce sport), il la cédait à Hamilton avec un 14, ou 15 (on s'en fout...), qui lui même, en apôtre imprégné d'humilité et de simplicité, n'a pas manifesté la moindre joie, faisant de son côté l'éloge de Miguel, injustement rejeté par l'équipe adverse, alors qu'il fut l'auteur de plusieurs essais et passes décisives. Ce dernier, en parfait disciple de Hamilton pour le compte de qui il véhicule inlassablement les principes d'humilité et de simplicité, émit un bon rôt après sa première et longue gorgée de bière pour clore le débat, ce qui fut clos.
Sur ce, le Général prit les choses en main.
C'est un secret pour personne, le Général est amoureux de nous ! Alors pour son repas, il préfère évidement rester avec nous plutôt que de se faire chier dans la cuisine. Et alors comment il fait ? Eh ben, il fait pas la cuisine. Il apporte du tout-fait, du prêt-à-bouffer. Alors, comme ça, il peut rester écluser quelques bières au bar et sortir autant de conneries, comme nous tous.
Alors un coup, c'est traiteur, un coup, c'est la cantoche de l'hôpital. Et hier, pour changer du traiteur, c'était cantoche de l'hôpital. Un truc de malin comme un singe. En arrivant, pas un soupçon d'odeur de cuisine. En descendant, le crâne du Général luisait déjà au comptoir. A droite, la cuisine était nickel. En plein milieu de la cuisine, un objet d'un temps futur, une espèce de malle de transport d'organes ou de virus hautement contagieux ! ça ressemble à une glacière, mais beaucoup trop sophistiquée. On en voit que dans les James Bond. Le genre de casier, si tu l'ouvres, tu imagines la fumée d'une température de -40 ° sortir de là. Il manque plus que les autocollants : Attention ! Fragile ! Danger ! Bref, s'il y a pas un extra-terrestre là-dedans qu'il faut surtout pas lâcher sinon il nous trucide tous, c'est qu'on a bien de la chance.
Donc, on a patienté sagement à bouffer de la salade de pâtes et du pâté. L'un après l'autre, pas l'un d'un l'autre. Les castors étaient trois fois plus nombreux au trou que sur le pré. On en profite pour rappeler le match du 23. Sans plus.
A l'heure du plat, le Général débloque enfin sa mallette ! Un clic à droite, un clic à gauche, un clic en haut et un autre en bas. Au lieu de voir sortir Roswell congelé, il y avait deux plats en inox bien fermés. Pas de doutes, c'est des organes : des yeux, un cœur, des foies, une rate, des poumons...
Le Général me dit qu'il n'est pas sûr qu'il y en ait assez !!!
Mais, c'est un malade. Il nous ramène le reste d'une dissection ou quoi ?
T'es fou, personne va en bouffer !
Mais non qu'il me dit, c'est une daube.
Une daube ? une daube de quoi ? d'autopsie !?
Deux plats pleins à craquer. On reconnaissait les patates, mais le reste était bien amoché. Une autopsie post attentat à la voiture piégée. A la télé, y avait Gaza. Le plat allait très bien avec !!!
On s'est servi. Eh oui ! on va pas se laisser mourir de faim. Et c'était bien une daube, une bien bonne daube. Mais comment il fait ce Général pour laisser planer autant de mystère sur sa mystérieuse personne ? Non seulement on a repris de la daube, mais il en restait pour tout un service de malades de l'obésité.
Pour le lancer d'assiettes, le Général nous rappela qu'il était un homme d'avants. Pour ce qui est faire une passe, il vaut mieux une assiette en plastique. Beaucoup de casse alors, et Guitou, outré par tant de dégât (au trou et non pas à Gaza), déclara qu'une fois président, il exigerait des excuses et que chaque usager soit indemnisé de 30 ou 50 euros. Du coup, on en a parlé le lendemain à la télé et à la radio ! Une si brillante idée, tu m'étonnes ! on peut se la faire piquer !!!
A l'heure du fromage, on a eu du fromage. A l'heure du dessert, du dessert. A l'heure du café, du café, et cette fois c'était Titi qui l'a fait. Mmmmm qu'il était bon ton café Titi, Grand-Mère à côté peut aller se rhabiller.
A l'heure de la belote, on a joué à la belote et à l'heure de rentrer, on est allé... boire un coup ! et de deux pour 2009.

Conseils d'amis

Via Guigui

1- Symptôme : Pieds froids et humides.
Cause : Ton verre est incliné sous un angle incorrect.
Solution : Tourne le verre jusqu'à ce que la partie ouverte soit vers le haut.

2- Symptôme : Pieds chauds et mouillés.
Cause : Tu t'es pissé dessus.
Solution : Vas te sécher aux toilettes les plus proches.

3- Symptôme : Le comptoir est en émail blanc.
Cause : T'es toujours pas sorti des toilettes.
Solution : Appelle à l'aide.

4- Symptôme : T'as pas ta bière commandée depuis 1/2 heure.
Cause : Le comptoir est derrière toi.
Solution : Retourne toi, ta bière est la.

5-Symptôme : Le mur d'en face est plein de lumières.
Cause : Tu es tombé sur le dos.
Solution : Positionne ton corps à 90 degrés par rapport au sol.

6- Symptôme : Ta bouche est pleine de mégots.
Cause : T'as piqué du nez sur le cendrier.
Solution : Retire tout ça et rince-toi la bouche avec un bon gin tonic.

7- Symptôme : Vue troublée.
Cause : Tu regardes à travers un verre vide.
Solution : Redemande une tournée de ta boisson favorite.

8- Symptôme : Le sol se déplace sous tes pieds.
Cause : Deux videurs te sortent du bar.
Solution : Demande au moins où ils t'emmènent.

9-Symptôme : Reflets multiples de visages te regardant fixement dans l'eau.
Cause : Tu es dans les toilettes, essayant de vomir.
Solution : Mets-toi un doigt dans la gorge.

10- Symptôme : Les gens autour de toi parlent avec un écho mystérieux.
Cause : Tu as le verre dans l'oreille.
Solution : Arrête de faire le crétin.

11-Symptôme : La disco bouge beaucoup, les gens sont habillés en blanc et la musique est assez monotone.
Cause : Tu es dans une ambulance.
Solution : Ne pas bouger. Possible coma éthylique.

12- Symptôme : Ton père a l'air très bizarre et tes frangins te regardent d'un air étonné.
Cause : Tu t'es gouré de maison.
Solution : Demande leur s'ils peuvent t'indiquer où est la tienne.

13- Symptôme : Un énorme spot de la disco t'aveugle.
Cause : Tu es allongé dans la rue et il fait déjà jour.
Solution : Café et une petite goutte pour se remettre...

07 janvier 2009

Le cuistot de la semaine, le premier de l'an neuf

Par le blogger


Tout a commencé comme d'habitude, comme commence une année, comme commence un mardi soir, comme commence un rendez-vous à Musard. En arrivant avec des températures sibériennes, le doute de ne trouver que peu de castors avait traversé l'esprit de tous. Mais, les valeureux étaient nombreux, décidés à commencer l'année avec un mental gros comme ça. C'est l'année des 40 ans, l'année du tournoi, il faut être affuté et se préparer pour le rendez-vous. Bilan de la motivation, 30 personnes sur le pré. Pas mal, pour une reprise, pour un lendemain de réveillons tartinés au foie gras et imbibés de champagne. Ce qui n'a pas changé, même s'il a pris une année de plus, la 64e paraît-il, c'est Guitou. Il s'est fait une équipe, celle qui perd (comme toujours), et s'est entêté, pour ne pas changer, à lui attribuer un score supérieur. C'est pas grave, on respecte l'âge des sages, et on joue l'air de rien. La partie finit avec une mention très bien, traditionnellement attribuée par le même Guitou, à Jean-Pierre. C'était lui rendre justice, il vient d'investir dans une nouvelle paire de crampons.
Le Barde dira que le Toulousain lui fait penser à Michalak. Le Toulousain affiche un sourire de satisfaction.
Au trou, place au bécotage de début d'année. Les vœux, les œufs et les nœuds se retrouvent. Le bar affiche un changement de propriétaire. La passation est faite avec l'entrée en scène qui déchire du nouveau taulier, Perdigon. Avec son air d'apprenti sous l'aile de Hamilton, il nous fait un discours de nouveau patron, mais ne paie pas la tournée du même nom. C'est pas grave non plus, il y avait de la bière, c'est déjà ça. Mon oreille discrète a suivi la formation expresse flanquée par Hamilton au nouveau tenancier : « Alors, voilà, tu prends un verre de bière comme ça (il lui montre où sont les verres et comment on les attrape), tu le mets comme ça (il le pointe à la tireuse), tu le remplis comme ça (il baisse la poignée et la relève un fois le verre plein et la mousse au raz) et tu le donnes au client, tu prends sa carte et tu barres une case. » Perdigue fait « Euuuhh », une réaction de cause à effet. Il a l'occasion de répéter l'exercice une cinquantaine de fois, les présents étant très heureux de trouver de la bière mais il ne fallait pas être le premier servi, le temps qu'il se fasse la main.
Le Barde redira au Toulousain qu'il lui fait penser à Michalak. Le Toulousain prend toujours tout pour un compliment.
Côté cuisine, l'homme qui a annoncé son repas par une lettre officielle lue par le président à l'occasion de l'assemblée générale était bien là. Joël est en quelque sorte une valeur sûre, un peu comme Dieu : on le voit pas mais il faut y croire. Il faut se dire qu'il fait une apparition de temps en temps et généralement elle est efficace. Eh ben hier Joël a fait son apparition au trou comme la Vierge dans la grotte de Lourde et les trente castors qui l'ont vu de leurs propres yeux en furent émerveillés. Un moment de foi et de recueil intense, puisqu'en début de cet année 2009, le cuistot a prévu 2000 œufs en entrée et ça, ça en a bluffé du monde. Rien qu'à imaginer un instant l'état du cul de la poule qui a pondu tout ça ! Des œufs durs, coupés en deux, et revenus avec un peu de beurre et une sauce magique qui enlève tout ça. Nombreux sont ceux qui aiment les œufs chez nous (ah, bon !) et nombreux ceux qui ont en pris 5 ou 6 moitiés, ce qui fait 3 œufs par tête et en moyenne. On craignait une omelette en plat et des œufs au lait en dessert !!!
Le Barde répète que le Toulousain lui fait penser à Michalak. Le Toulousain trouve que le Barde le dit un peu trop souvent et commence à se poser des questions.
A son rythme, le maître de la cuisine fait son service. Il n'y a pas le feu, il prend son temps, le sang est forcément froid vu la météo. On en oublie de bêler malgré quelque tentatives avortées. Viendra alors le plat : ragoût de mouton avec des patates. Beaucoup d'entre nous prendront la grosse gamelle et la poseront au milieu de la table à la merci du lynchage de la foule ! Eh ben non, Joël n'est pas de ceux là. Joël prend patiemment quelques saladiers et remplit chacun d'une dose pour servir un groupe de 5 ou 6. Les saladiers se posent ça et là et des groupes de 5 ou 6 se forment autour. Je ne sais pas, mais mon enchantement pour ce plat ne m'a pas permis de jauger la réaction des autres, alors j'ai commandé un saladier rien que pour moi. Un mouton fondant à souhait, une sauce juste liée, des patates parfaitement cuites, un vrai véritable vraiment plat d'hiver. Ceux qui n'ont pas beaucoup voyagé me diront mais ça doit te rappeler le tajine, n'ayant jamais réalisé que la distance qui sépare Tajine-land de Beyrouth fait cinq fois celle qui la sépare de Bordeaux.
Le Barde insiste que le Toulousain lui fait penser à Michalak. Le Toulousain qui aime bien qu'on le complimente une fois ou deux, pas plus, parce qu'après il a l'impression qu'on se fout de sa gueule (bien vu).
Le ragoût lynché, place au lancer d'assiettes. On voit pas souvent Joël mais il n'y a pas de doute, il s'entraîne au lancer d'assiettes chez lui. Le fromage est au lait, vache, chèvre et brebis. Entre le fromage et le dessert, nous avons eu droit au vœux du Président. Guitou, le feu au cul, se déhanche sur le dancefloor, il promet 70 vierges à qui en a besoin pour cette nouvelle année sans avoir besoin de faire le kamikaze. 70 x 30 = 2100. Il est élu roi à l'unanimité par les amateurs de vierges. Sur ce, on a tiré les rois, tout ceux qui ont eu la fève, l'ont avalée, Guitou était le seul roi dispo, ce qui a en refroidit certains. Champagne.
Le Barde dit que le Toulousain avait la même bouche pulpeuse que Michalak. Un ange passe. Soit le Barde n'a jamais vu Michalak, soit il n'a jamais vu l'ophtalmo ! Cette année, c'est l'occasion.