25 février 2009

Le cuistot de la semaine, jadis prince, aujourd'hui roi

Par Le Blogger

Vous avez vu le bordel ? C'est la saison des amours. Moi qui passe tous les matins par le Jardin public, la débauche de sexe est partout, des orgies, des viols, parfois même collectifs, des oies, des canards et même des hérons s'enfourchent gaiement. Il arrive même que sur une seule cane, deux canards soient sur le coup et finissent par se déplumer pendant qu'elle, mine de rien, continue à brouter en attendant le vainqueur. Aha, te voilà interloqué ! La cane broute ??? Eh oui mon minou, le canard broute, d'où le délicieux surnom que te flanque ta femme quand tu l'as rendue heureuse, un surnom souvent accompagné d'une tape sur la tête.
Du sexe donc, du sexe partout. Le Jardin publique prend des airs de Sodome et Gomorre qui atteint son summum quand tu croises Guitou en plein jogging sensuel ! C'est plus un jogging, c'est une Lap-Dance.
Ça fait du bien de parler enfin amour me diriez-vous. Ouai, les beaux jours sont là et on s'est pas trop étalé sur le sujet pour la Saint-Valentin. C'est la crise et l'amour n'a pas vraiment envie de bosser. Même les pelles ne sont plus ce qu'elles étaient. Il fallait un Lolo pour nous y rappeler, un cœur gros comme ça, ça ne pouvait pas en être autrement.
Nous y reviendrons.
Sur le pré d'abord, le lendemain d'un match contre les Agenais, une chose saute aux yeux : nous sommes nombreux ! Mais la quantité ne fait pas toujours la qualité. Vas savoir comment l'ambiance peut devenir exécrable… en tout cas, ça caquetait de partout, et le Gwen en bon canard boiteux voudrait bien que le hors-jeu soit révisé dans les règles de ce sport… une vrai tête à claque. Les lumières s'éteignent avant d'en arriver là. Bonne idée !
En manque de tout : d'amour, d'affection, de bonheur, de bonne ambiance et de franche rigolade… nous voici partis pour le trou et bien nous en a pris. Nous sommes là sous les ailes du maître de cérémonie, l'ambassadeur du rire et de la chanson – précurseur de la radio du même nom –, l'homme au surnom qui donne envie de se blottir contre tant de volume : Lolo.
Lolo était donc l'animateur du mardi gras. N'y voyez aucun lien, si le mardi était svelte, il l'aurait était de la même manière. Et comme Lolo l'annonce si bien et sans micro : Mardi gras, canard gras. On y va donc pour un repas léger !
En entrée donc, foie gras. Bam ! Tu as compris, Lolo nous aime et nous le prouve. Mais, il y en a pour tout le monde ? Parce qu'il en arrive encore des castors, 30, puis 35, et on finit par être 40. Oui monsieur, il y en a pour tout le monde. Rappelez-vous cette landaise sur le chemin de notre Prince, il y a 2 ans. Eh ben elle est toujours sa fée clochette.
Dans la foulée, et toujours sous la bannière : Mardi gras, canard gras, voici le confit. 40 cuisses léchées par la graisse et dorées à merveille, viennent se poser dans nos assiettes sur un lit de salade verte aux lardons, subtilement assaisonnée.
Attendez, là, on va avoir des ennuis ! Deux semaines de suite qu'on se tape des menus étoilés sans prévenir. Je vois venir les absents avec une association de défense et nous chercher des chicanes. Vous êtes prévenus, la prochaine fois, il faut penser à avertir.
Tu parles, ils aiment bien qu'on s'occupe d'eux les castors. Alors là, ils sont aux petits oignons. La bonne humeur est de retour et tout le monde s'est réconcilié avec Gwen, juste avant le lancer d'assiettes ! Le numéro préféré de notre Lolo. De la casse peut-être, mais du grand spectacle. Il faut reconnaître que Lolo le fait dans le respect de la tradition, pas moins de trois mètres le sépare des autres. Un numéro du Grand Cabaret. Regardez-le comment il est heureux sur la photo une fois le lancer accompli ! Le canard déchaîné. Il vous rappelle pas Di Caprio dans le Titanic : « Je suis le roi du monde. » Eh oui, notre Prince est devenu Roi. Et son repas royal s'achève avec un fromage bien fait et un duo de gâteau basque et gâteau à la noix de coco.
On croyait en finir et se rabattre sur une tournée de bière et une belotte. Queneni. Lolo n'a pas oublié le jour où son fils spirituel a vu le jour et débouche le champagne. Parfaitement, c'est l'anniversaire de Gwen. Si on avait su, on aurait été plus sympas avec lui sur ses hors-jeux. Mais comme dirait Marina et Amadou et Mariam : « Chéri, je te fais un gros bisou », et on sort les bougies.


Le Barde pose le sifflet et reprend sa prose :

Lolo, ton tendre organe lorsqu’il se met en branle
Emeut au plus profond le moindre des castors.
O comme elle nous est douce cette voix de stentor
Qui nous saisit, nous prend et de joie nous étrangle.

Lorsque du fond du trou, elle entonne un chant
Qui s’en va languissant et nous laisse pantois,
Elle arrache des larmes aux faciès matois
De castors éperdus, hirsutes et tremblants.

Dieu qu’il y a du cœur au sein de cette gorge
Résonnant magnifique dans l’enceinte du trou,
Pas le moindre bémol, le plus petit à-coup,
A ce plaisir extrême notre chœur se forge.

Nul n’est cependant l’homme d’un seul organe
Qui oserait à son nez restreindre Cyrano ?
Je pourrai vous parler du coeur de Lolo
Généreux comme peu et prolixe en mannes.

- Mon Barde comme tu y vas, comme tu te fais tendre ?
- Que veux-tu mon Perdigue, ce bougre-là m’émeut !
- Ce Bougrelas t’émeut, putain tu te fais vieux,
Que n’as-tu lu Ubu ! Tu dois encore apprendre.

- Mais moi je n’ai que faire des sotties de Jarry
A Montaigne toujours je donnerai raison
Et n’ai que les Essais pour seul horizon
Je t’emmerde Perdigue, et tiens le toi pour dit !

- Tu me gonfles le Barde, tu me déshumanises !
Mais je cède in petto devant tes billevesées :
« L’honnête homme » il est vrai ne peut qu’être « mêlé »,
Je rends grâce à Lolo par ta seule entremise.

Mon Lolo, il est temps, il me faut mettre un terme
A ce chant dont la source est ta seule personne.
Qu’importe Perdigon et ses vers de matrone,
Je m’en remets à toi sans craindre l’anathème.

24 février 2009

La fable du castor et du radis noir

Par Le Barde, photos : madame Marien

Les radis noirs et les archis, c’est tout un. On pourrait écrire une fable sans recourir à Esope ni à La Fontaine : Le castor et le radis noir. Ce sera pour une autre fois. Tenons-nous en à ce qui unit la noire plante crucifère et le mammifère rongeur : le rugby. Car si le radis noir et le castor ne font qu’un, c’est parce qu’ils se fondent parfois dans une même équipe grâce à l’entremise de Jean-Pierre Campech qui avait concocté ces agapes hivernales. Ainsi de ce radieux samedi de février où ils affrontèrent comme un seul homme les partenaires du SUA. Je ne me rappelle plus, à l’heure où j’écris ces lignes le nom de la susdite équipe. Je les baptiserai : les pruneaux bleus. Mais trêve de digression et allons à l’essentiel : la partie.
Les radis noirs avaient donc délégué quatre de leurs plus belles plantes pour l’occasion : leur président, Dédé Berthozat himself, Hervé et Olivier. Que du lourd ! Mais du lourd léger car si nos gaillards jouent devant ils montrèrent durant toute la partie que devant c’est derrière. J’y reviendrai. Quant aux castors, on comptait parmi eux : Lapibe, le Marien, le Libanais intrépide, Léonard le grand, Toto, Titi, Croucrou, Campech, le Toulousain, de Carvalho, Fageolle, et j’en passe. Mais point de Dudu, qui n’arriva que sur le tard, le sac en bandoulière. Ça lui apprendra à tâter du vieux lion toutes les semaines. Les castors eurent même la délicatesse de confier l’arbitrage à l’un des leurs : le Barde ; c’est-à-dire moi-m’aime.

Les pruneaux bleus ne sont pas des manchots. Le jeu à l’agenaise, ce n’est pas une légende. D’emblée, ils lancèrent moult attaques sans renier les fondamentaux. Mais voilà : il y avait des bras en face. Et souvent le délicieux appendice changea de mains à l’occasion des mauls. Lorsque les fondamentaux sont fragilisés, il arrive ce qui doit arriver. D’autant que les Castors moissonnaient des balles en touche, le plus souvent sur lancer adverse. Et c’est le plus logiquement du monde qu’ils inscrivirent le premier essai par un Olivier en pleine bourre. Un essai d’ailier, pur, limpide. Comme je vous le disais, devant c’est derrière. Certes, les pruneaux réagirent et inscrivirent un essai mérité et méritant comme aurait dit cet enfoiré de Salviac. Mais ce ne fut qu’un feu de paille. Lentement, patiemment, castors et radis construisaient leur victoire. Certes, Certes, l’arbitre dut, de temps à autre, rappeler ses chers petits à la raison. En rugby, le sol est déraisonnable et les pieds sont garants de la discipline. Qu’il me soit permis, toutefois, de présenter mes excuses à Salem que j’aime et à tous ceux qui furent avertis vertement sur la nécessité de déguerpir. Mais, ils obtempérèrent et cela seul importe.
Donc, les pruneaux marquèrent même si, comme je l’écrivais plus haut, ce ne fut qu’un feu de paille. Car Bonnet le magnifique remit vite les pendules à l’heure (connaissez-vous la chanson de Nougaro le coq et la pendule ?) et déborda de son aile droite où il se sentait un peu à l’étroit. Le diable, il eut pu y parvenir plus tôt mais usa du pied plutôt que de la main et fut donc immédiatement sanctionné par celui qui officiait au sifflet, c’est-à-dire moi-m’aime. Puis un compagnon du mardi franchit aussi le rideau défensif des pruneaux qui de rouges devinrent blêmes mais sans baisser les bras.

La partie était alerte, virevoltante, aérienne. La deuxième mi-temps promettait. Et c’est alors que Fageolle rentra. Dès lors, nous fûmes dans un autre monde, un autre univers, une autre galaxie. Il bouscula tout sur son passage et ses bras furent encore plus grands que les bras de ses comparses. Des bras tentaculaires, herculéens, gigantesques. Il chipa de la gaule, extirpa de la béchigue à qui mieux-mieux. Il fit de la passe sur un pas comme qui rigole. Car Fageolle est aussi un artiste, un Mozart de l’ovale, un esthète. Il était partout Monsieur Fageolle, oui Monsieur Fageolle. Emporté par sa grâce, l’équipe acheva ses adversaires par un essai superbe. Un à toi à moi de Dédé et Olivier sur l’aile droite aboutit à un essai à la toulousaine. Olivier, pour l’occasion, avait un petit, tout petit côté Shane Williams. Dans tous les cas, nos deux compères confirmèrent le vieil adage (voir plus haut) : devant c’est derrière. A ce propos, Jérôme de Carvalho qui joue souvent devant est très bien derrière. Placé au centre, il fit montre d’un savoir-faire exceptionnel : et que je te redresse la course, te déborde et t’adresse une passe millimétrée. Il est bien, il est bon notre Jérôme.
La fin du match fut ternie par la blessure sérieuse d’un agenais. Nous luis souhaitons un rapide rétablissement. Le Barde mit donc un terme prématuré à une belle aventure. Quant au Castor d’or, vous l’aurez compris : c’est à Monsieur Fageolle qu’il est décerné. Et un petit Castor d’honneur à nos amis radis noirs. Ce PACS Radis noirs/Archiball, il a une sacrée gueule je trouve.

16 février 2009

Le cuistot de la semaine, un jour de chance

Par le Blogger

Hourrrrrra dira Guitou, il a enfin réussi son pari. 22 à 2 ! Alors tu penses, Guitou était aux anges. Son jour de gloire est arrivé. Il a pris soin de bien mettre les meilleurs de son côté et les plus mauvais en face de lui ! Je sais, c'est pas sympa pour Gwen, Perdigue, Titi... mais bon, sans eux, l'équipe de Guitou n'aurait pas gagné, alors on peut saluer leur participation à cette victoire, les associer à la joie incomparable de Guitou, on est pas des chiens !
Il a fallu donc que les lumières s'éteignent pour arrêter ce score façon gang-bang ! Un score à te regonfler le moral et repartir avec une positive attitude qui te laisserai prendre un thon, même bradé au Capu à midi au mois d'août, pour une bombe sexuelle. Une satisfaction de quelques minutes où t'oublierais que c'est toujours les mêmes qui sont riches et que c'est en même temps eux qui se tirent les plus belles nanas ! Il était comme ça Guitou. Heu-reux… et rien à péter de la gueule que tirent les gars d'en face. Il a fait Son équipe et Son équipe a gagné. Alors, du coup, sous la douche, t'allais pas trouver du shampoing comme ça ! Tout le monde n'était pas d'humeur ! C'est finalement Le Douanier qui m'en a refilé une giclée. Mmmmm, à la vanille. Zeille, mon voisin de douche de la poire d'à côté, me dit : « t'es là samedi ? », je lui réponds en professeur Tournesol : « Bien sûr, j'adore la vanille ». C'est vrai en plus ! Concentrée comme elle était dans le gel du Douanier, j'avais l'impression d'être un canelé toute la soirée.
Au trou, c'est pas fini. Guitou laisse exploser sa joie, trinque avec le vin de Saby pour cette belle victoire qui couronne quelque part l'ensemble de son œuvre. Guitou est enfin l'homme qu'il a lui-même toujours voulu être, un winner, un rassembleur de talents, un leader charismatique qui a plus de charisme qu'un feu rouge, le genre de meneur des temps modernes qui serait un N+3 ou 4 dans les Open space, une courgette à côté passerait pour une andouille et Chavez pour le sergent Garcia. Eh oui les gars, c'est pas donné à tout le monde, c'est la sélection naturelle !
Et voici enfin l'heure du repas. Il faut que je vous dise de suite que beaucoup auraient souhaité le retour des notes, parce que là, Jean-Philippe aurait fait péter le score. Alors par-ci par là, le lobbying a commencé. Le Barde qui me dit : là, tu lui fais un grand truc... Le Président repasse une couche : tu mets pas de note mais tu fais une bonne critique... Ah les notes, le bon vieux temps des notes. Pour essayer comme ça et me rappeler ces bons jours, je demande au Prof une note. 18 !!! pour dire...
Pardon, j'étais un peu sourd hier ! Heureusement que le Prof m'a corrigé (normal pour un prof !), il faut donc oublier ce paragraphe :
10 !!!
Silence dans la salle, on sait le Prof peu enclin au second degré, alors que faut-il comprendre ? Il a pas aimé ?! Grand moment d'effroi et d'hésitation, les regards se croisent, une consternation qui disparaît avec le tout sourire de notre comptable. Ouf ! Il déconne !!! Ce Prof alors, il paraît qu'il avait la grippe et, là, un reste de température.
Alors s'il y en a qui ont de la chance, eh bien Delage est de ceux-là ! Il est sur Bordeaux et c'est mardi, alors vas pour une soirée Archiball. Le gars travaille à Paris depuis le début de l'année et ce mardi 17 février, tous les astres de son horoscope convergent pour lui offrir une place dans l'équipe de Guitou d'abord, et bien sûr, être là pour un si bon repas. Son jour de chance !
Donc, l'incroyable Saby est en cuisine. Et ceux qui n'étaient pas là et qui lisent depuis tout à l'heure doivent se dire mais qu'est-ce qu'il leur a fait pour qu'ils se pavanent autant !?
Comment le dire simplement ? Sans donner l'impression de fanfaronner ni de claironner (je dis ça parce qu'il a fait aussi pouète-pouète dans la trompette le Jean-Philippe). Voici, en toute simplicité et vraiment sans aucune intention de narguer, le menu :
– Lamproie à la bordelaise en entrée. Cuisses de chevreuil et gratin de légumes en plat.
– Euh, tu peux répéter ?!!!!
– Lamproie à la bordelaise en entrée. Cuisses de chevreuil et gratin de légumes en plat.
– …
Qu'est ce que tu veux dire ? Comment soulager le mec qui n'était pas là et qui va se mettre à chialer d'avoir rater ça ?
Rien ! Tu ne peux rien faire. Le mieux serait de ne pas lui dire ce que t'as bu comme saint-émilion avec ça !!! Ou carrément le truc qui ne fait plus rire : pas de bras, pas de chocolat ! Sauf que tu risques de prendre un coup de boule.
Donc mes amis, on va faire simple, on va pas s'étaler et remuer le couteau dans la plaie. On compati avec les absents, ceux au ski et ceux en couple parce que les enfants, en vacances, sont casés chez les grands-parents. On dit juste comme ça qu'il y avait du fromage et un dessert. Et on passe à la belotte.
Une belotte d'anthologie, c'est le vin de Saby qui énerve tout le monde ou quoi ? Intenables tous, d'habitude t'en as un ou deux qui trichent, mais là, tout le monde s'y est mis. L'innocent Cambo, le pur Dudu, l'honnête Barde : méconnaissables !
En allant pisser, Gwen nous dit faire pleurer le créateur. Entendez par là que Gwen va être papa. Bien qu'il ait insisté pour se faire ramener sans casque sur le scoot de Christian, Christian ne veut pas, parce que Christian sait qu'il fait craquer les femmes, toutes les femmes, même quand elles sont flics, en moto, et qui n'ont qu'une envie, c'est de lui faire souffler un petit coup.
Le miracle a lieu sous nos yeux, Christian n'est pas positif et madame l'agent motarde est repartie déçue de ne pas embarquer un si beau garçon pour la nuit.
Je vous l'ai dit, c'est un jour de chance !

11 février 2009

Le cuistot de la semaine, du kouign aman au man à couilles

Par le Blogger


Crotte de grand-duc, j'ai oublié de lui demander ce qu'il faisait comme boulot le cuistot !!! J'avais une étude sous le coude et je me suis dit que là, c'était le moment de la servir. Une étude sur le sexe !! Le truc d'outre-Manche, le genre d'étude à la con où on finirait par vraiment croire que les femmes préfèrent le chocolat au sexe par exemple (on va encore dire que j'ai rien compris aux femmes, c'était juste un exemple, pour déconner !). La dernière étude en date est, tenez-vous bien (certains) : le sexe selon le métier (déjà, les chômeurs sont plus détendus !). Parce que oui, le métier est un facteur important pour animer sa vie sexuelle. Si vous êtes fonctionnaire, vous passerez sûrement moins de temps à faire l'amour que si vous étiez pilote d'avion. C'est injuste, je sais.
Nous y voici mes amis, la grande nouvelle est que le métier conditionnerait l'activité sexuelle. Et en voici la liste, celle des métiers où il fait bon travailler et faire l'amour, et celle des métiers ingrats où personne ne vous aime. Qu'on ne dise pas ensuite que le blog ne participe pas à l'orientation professionnelle de vos enfants.
Voici donc, le métier de vilain président de la république mis à part, le top des métiers à forte activité sexuelle :
1. Agent immobilier (autant dire personne de chez nous !)
2. Hôtesse de l'air et steward (Aaaaah !)
3. Avocat (on en a un !)
4. Secrétaire (aussi, le chevelu secrétaire du président qui doit rattraper son poste de fonctionnaire)
5. Opérateur/trice téléphonique (à part Miguel je vois pas)
D'un autre côté, et si j'avais eu toutes ces infos avant de passer mon bac, croyez-moi que ça m'aurait servi, le top des métiers à faible activité sexuelle :
1. Camionneur (Yannick, mais je crois qu'il l'a vendu !)
2. Chargé de clientèle (il y en a mais qui ne le disent pas !)
3. Infirmier/ère (Général arrête ton cirque !)
4. Professeur (Hmmm, no comment)
5. Libraire et métiers du livre (la queue entre les jambes !!!)
Ça s'est fait, toute reconversion est encore possible, sachant qu'on est peu nombreux à être finalement fiers ! L'étude de la semaine ayant niqué le moral d'une grande partie d'entre nous, la semaine prochaine il y aura une étude sur la sexualité des tortues albinos découvertes en Amazonie, comme ça, on est plus zens !
Sans transition aucune, passons directement au trou, puisque sur le pré il n'y a pas grand chose à signaler sinon le terrain qui ressemblait plus à une porcherie qu'à une pelouse. L'homme qui a introduit le kouign aman dans nos palais il y a un an de ça était en cuisine après son énorme prestation contre les Old Lions (cf. plus bas). Alors que certains se plaignaient encore de la rudesse de ce match et des traces laissées sur leurs muscules meurtris, Alain s'occupait de préparer le repas de ses semblables sans broncher, derrière lui les tampons, les plaquages ravageurs, les mauls menés en puissance, les défis des avants et le combat de la conquête du ballon. Il s'agissait là de plus dur encore : couper les briques de pâtés en portions individuelles ! Il fallait voir ensuite comment il a terrassé les cornichons tout autour, un hun réincarné, un vicking sur le retour... pas de pitié pour le pâté !
Entre pâté, bières à la bouteille et cacahuètes, le trou se remplit de ses retardataires. Ce qui nous donne une bonne assemblée qui présente toujours autant de nouveaux. Ceux qui ne connaissaient pas Miguel ont cru gagner sa sympathie, ceux qui ne connaissaient pas le Tarlouzain ont prêté l'oreille et ne l'ont pas récupéré, ceux qui ne connaissaient pas Gwen sont repartis bourrés, ceux qui se connaissaient entre eux n'ont pas pris de risques, ils ont discuté entre eux.
La minute de Trémoulet a mis Guigui à l'honneur pour des raisons qu'on évitera de développer en public.
A l'heure du plat, les assiettes se bousculent autour de la gamelle du salé aux lentilles. Difficile d'en parler sans émotions, entre le salé aux lentilles et moi, il y a une grande histoire d'amour. Je n'ai pas souvenir d'un salé au lentilles dans ce trou, Alain l'a fait. On croit le connaître ce garçon mais sa discrétion cache beaucoup de surprises. La bonne surprise est que ce salé aux lentilles était merveilleusement bien cuit. Tout le monde s'en est réjouis, Miguel, lui, a juste joui une méchante bière sur mon pantalon. Ha ha ha, comme dirait Miguel.
Ce même Miguel, toujours entrain de hahater, s'empresse de flamber les tourtes du dessert à l'armagnac et la serviette en papier rouge. Ha ha ha encore, sauf Jacky !
La tourte est servie après un lancer d'assiettes de deuxième ligne et un fromage dans lequel certains auraient reconnu le Saint-Vergeron. Qu'on aille pas dire qu'il n'est pas couillou le grand Alain, il y en avait pas qu'un peu du fromage !!! Il fait pas moine comme métier Alain ?

10 février 2009

5 février : Old lions contre les Archiball

Par le Général

Ce jeudi 5 février 2009, se déroulait la confrontation traditionnelle entre la sympathique équipe des anciens du stade Bordelais, en anglais « Olds Lions » et la non moins sympathique équipe des Archiball, qui, cette fois, excitée par l’enjeu, avait réussi à réunir sur le terrain 21 joueurs et des pointures :
Citons en vrac Yann dit Achille-Man, Eric Léo dit Cloclo, Le Douanier, Lolo l’inégalable, Jean-Christophe P. dit Miguel, Philippe T. dit gros Thom, Alain F. dit Toulousain 1, Walid notre levantin, Eric C. dit doigt crochu, Gwen le Tzar, Thomas V. dit genou en bois ou Pinocchio ou la Vignette, Dudu dit biface, Titi P., Bruno L. dit le berbère, Jean-Pierre C., Arnaud B., Donatien G. notre petit grand reporter, Philippe dit Toulousain 2 (du coup Tarlouzain)... et pardon pour tous les autres
Il manquait quand même notre président bien-aimé, en déplacement au Costa-Gavra ou (Rica), doit être un peu barbouze ? non ?
De même, notre Barde inimitable était à la capitale, appelé à de hautes fonctions. Par contre le vieux, pardon l’ancien Alain F. était présent et a fait un match énorme.
L’Amiral a fait une brève apparition une trompette à la main et, après deux pouètes et trois couacs, est parti se réfugier derrière le bar des Olds où, manifestement, il a ses entrées.
Bref, un match qui débute sous de bons auspices, malgré le froid qui pique les yeux et remonte insidieusement depuis la plante des pieds jusqu’à l’entre jambe des rares spectateur(seu)s
A la charnière, qui, globalement n’a pas grincé, on remarque Thomas en 9 et en 10, devinez qui ?... Mais oui l’inusable Jean-pierre. Bon, je vais être honnête, je n'ai pas vu grand chose du match car Thomas m’avait refilé son appareil-photo, mais ces enfoirées de joueurs n’arrêtaient pas de bouger exprès pour que la photo soit floue. Ce n’est pas évident.
Si, quand même, dans les premières minutes, Walid, intercalé dans les trois quarts (mais qu’est-ce qu’il foutait là ?), prend un intervalle et, dans un magistral coup de rein, s’échappe du trou (contrairement à d’habitude). Il nous fait donc une belle percée et transmet à Gwen qui marque.
Il y aura ensuite de beaux mouvements et le score s’alourdit pour les Olds, malgré l’arbitrage maison de Gégé, avec des essais en flèche du Reporter, du Tarlouzain et de la Vignette.
En deuxième mi-temps on fait du coaching et le jeu devient plus décousu, les plaquages moins percutants, ce qui permet aux adversaires de réduire le score. Le score final sera de 4 à 3 en faveur des Arachiball.
Le geste le plus spectaculaire de la partie, on le doit à Guigui : un grand deuxième ligne, lançé, arrive sur lui, en dernier défenseur et lui, n’écoutant que son courage, le plaque à la cheville, de face ce qui, en fait, est le meilleur moyen de prendre un coup de pied dans la gueule. Stoppé net malgré tout, notre gaillard s’écroule de tout son poids sur l’ami Guillaume que l’on relève, cassé de partout : le temporal, les fausses côtes, les vraies zygomatiques, les apophyses caverneuses, le filament ovale, le paleron macreuse un peu ébréché. Bravo Guigui.

Dans le registre des blessés, on peut citer la Piballe (cuir chevelu ouvert) et le grand Thom (un bourre-pif dans la narine droite) arborant fièrement un bout de kleenex pour stopper l’hémorragie.

Je voudrais revenir sur la présentation des équipes : certains esprits chagrins diront pourquoi traiter Croucrou le chéri de ces dames, de doigt crochu ? Non, sa générosité n’est pas remise en cause car il est toujours prêt à donner sa chemise tel saint Martin, mais plutôt son aptitude à ne pas lâcher ce qu’il tient sur un terrain, le ballon, l’adversaire, etc. Ce fut un des meilleurs plaqueurs.
Pour finir, nous allons déguster quelques bières, se sustenter avec un excellent cassoulet. Le général, votre dévoué serviteur a fait un brillant discours – non, je déconne – et ordonne après une série raisonnable de whiskys, la dislocation comme on dit dans l’armée. Une bande d’irréductibles aurait poursuivi les hostilités jusque tard dans la nuit.
En tout cas, merci à Gégé Herbeq pour son accueil, sa gentillesse et l’état d’esprit de toute son équipe... et comme a dit je ne sais plus quel Archiball à je ne sais plus quel Archiball admiratif devant la belle pelouse de Sainte-Germaine : « T'es venu pour brouter ou pour jouer au rugby ? ».

04 février 2009

Le cuistot de la semaine, saint Donatien a enfin réhabilité Sade !

Par Miguel


- Saint-Donatien manques-tu de sel ?
(réponse hier soir : « dans les lentilles »)
- Marquis Donatien, où mets-tu l'ail ?
(réponse hier soir : « dans les c… des poulets ! »)

Bon, j'ai longtemps cru que Donatien était un prénom plein de élans de perversions aussi raffinées que délicieuses... C'était sans connaitre le saint éponyme, auquel le comportement de notre Donatien à nous se rattache beaucoup plus : autant le prénom offre cette ambivalence biface, comme Janus, autant notre Donatien est à ranger du côté des anges et des saints (« les saints et les anges, quand ça leur démange, se grattent le t... du c... »).

Jusqu'au jour où apparu Donatien dans ma vie, à la fin des années 80, la seule évocation de ce prénom était pour moi une source de transgression jouissive et sataniques. Et depuis, on ne se quitte plus. Etudes, rugby, vacances, ville etc. Tout pareil, même l'âge, 39 ans. 20 ans qu’on se croise, alors hier soir, grand moment de communion... gastronomique !

Et puis un jour, j'ai appris la naissance d'un Rogatien, dont j'ai trouvé le prénom ridicule, mais on m'a dit que c'était un frère jumeau d'un autre saint au prénom plus répandu : Donatien. (cf wikipedia : saint Donatien et son frère saint Rogatien sont deux jeunes martyrs. Suppliciés sous l'empereur Maximien à Nantes, vers 288-290, pour n'avoir pas voulu renier leur foi, ils sont appelés les enfants nantais.
Les deux martyrs ont chacun leur statue de part et d'autre du portail principal de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes. FIN)

Le menu hier soir était une belle synthèse :
Les lentilles BIO LES MALHEURS DE LA VERTU.
Pourtant, elles avaient vraiment gout de lentille, ce qui est rare. Mais il leur manquait les vertus du petit salé (bouquet, carottes, saucisse, confis, lards etc) ou tout simplement le sel. LES MALHEUR DE LA VERTU de l'excellente Justine du Marquis Donatien de Sade.

Les pilons de poulet, allégorie de Saint Donatien écartelé.
Les retours de cuisses et cuisses, c’était bien fondant et finement acidulé, mais peut-être pas assez saisis par la flamme. L'ail, l'oignon, le citron et les olives les parfumaient divinement. Jus abondant, riz moelleux. Belle consistance en ce soir d'affluence records, avec des nouveaux qui brillent tous les mardi soir sur le pré. On est ici dans le rappel explicite de Donatien le saint de Nantes (et son frère Rogatien), qui furent écartelés, suppliciés, après avoir subi les derniers outrages.

Le Brie de Maux était parfait : tendre comme le Donatien qu'on connait, ou comme le Donatien de Sade vu par Verlaine, cet adepte réputé (avec Rimbaud) de la so-do-(ku ?):
« Je compare ces vers étranges
Aux étranges vers que ferait
Un marquis de Sade discret
Qui saurait la langue des anges"

Des crêpes fabuleuses pour la chandeleur comme bouquet final.
Le Nutella de world company gâchait un peu l'image authentique et bio du consommé de lentilles de l'entrée. Heureusement que la confiture Bonne Maman était au Myrtilles SAUVAGE, comme Justine de Donatien de Sade quand elle prit plaisir à rentrer dans le vif du sujet ! Donatien s'est surpassé et il a rejoint Baudelaire, qui écrit dans Projets et notes diverses : « II faut toujours en revenir à de Sade, c'est-à-dire à l'Homme Naturel, pour expliquer le mal. »