24 février 2009

La fable du castor et du radis noir

Par Le Barde, photos : madame Marien

Les radis noirs et les archis, c’est tout un. On pourrait écrire une fable sans recourir à Esope ni à La Fontaine : Le castor et le radis noir. Ce sera pour une autre fois. Tenons-nous en à ce qui unit la noire plante crucifère et le mammifère rongeur : le rugby. Car si le radis noir et le castor ne font qu’un, c’est parce qu’ils se fondent parfois dans une même équipe grâce à l’entremise de Jean-Pierre Campech qui avait concocté ces agapes hivernales. Ainsi de ce radieux samedi de février où ils affrontèrent comme un seul homme les partenaires du SUA. Je ne me rappelle plus, à l’heure où j’écris ces lignes le nom de la susdite équipe. Je les baptiserai : les pruneaux bleus. Mais trêve de digression et allons à l’essentiel : la partie.
Les radis noirs avaient donc délégué quatre de leurs plus belles plantes pour l’occasion : leur président, Dédé Berthozat himself, Hervé et Olivier. Que du lourd ! Mais du lourd léger car si nos gaillards jouent devant ils montrèrent durant toute la partie que devant c’est derrière. J’y reviendrai. Quant aux castors, on comptait parmi eux : Lapibe, le Marien, le Libanais intrépide, Léonard le grand, Toto, Titi, Croucrou, Campech, le Toulousain, de Carvalho, Fageolle, et j’en passe. Mais point de Dudu, qui n’arriva que sur le tard, le sac en bandoulière. Ça lui apprendra à tâter du vieux lion toutes les semaines. Les castors eurent même la délicatesse de confier l’arbitrage à l’un des leurs : le Barde ; c’est-à-dire moi-m’aime.

Les pruneaux bleus ne sont pas des manchots. Le jeu à l’agenaise, ce n’est pas une légende. D’emblée, ils lancèrent moult attaques sans renier les fondamentaux. Mais voilà : il y avait des bras en face. Et souvent le délicieux appendice changea de mains à l’occasion des mauls. Lorsque les fondamentaux sont fragilisés, il arrive ce qui doit arriver. D’autant que les Castors moissonnaient des balles en touche, le plus souvent sur lancer adverse. Et c’est le plus logiquement du monde qu’ils inscrivirent le premier essai par un Olivier en pleine bourre. Un essai d’ailier, pur, limpide. Comme je vous le disais, devant c’est derrière. Certes, les pruneaux réagirent et inscrivirent un essai mérité et méritant comme aurait dit cet enfoiré de Salviac. Mais ce ne fut qu’un feu de paille. Lentement, patiemment, castors et radis construisaient leur victoire. Certes, Certes, l’arbitre dut, de temps à autre, rappeler ses chers petits à la raison. En rugby, le sol est déraisonnable et les pieds sont garants de la discipline. Qu’il me soit permis, toutefois, de présenter mes excuses à Salem que j’aime et à tous ceux qui furent avertis vertement sur la nécessité de déguerpir. Mais, ils obtempérèrent et cela seul importe.
Donc, les pruneaux marquèrent même si, comme je l’écrivais plus haut, ce ne fut qu’un feu de paille. Car Bonnet le magnifique remit vite les pendules à l’heure (connaissez-vous la chanson de Nougaro le coq et la pendule ?) et déborda de son aile droite où il se sentait un peu à l’étroit. Le diable, il eut pu y parvenir plus tôt mais usa du pied plutôt que de la main et fut donc immédiatement sanctionné par celui qui officiait au sifflet, c’est-à-dire moi-m’aime. Puis un compagnon du mardi franchit aussi le rideau défensif des pruneaux qui de rouges devinrent blêmes mais sans baisser les bras.

La partie était alerte, virevoltante, aérienne. La deuxième mi-temps promettait. Et c’est alors que Fageolle rentra. Dès lors, nous fûmes dans un autre monde, un autre univers, une autre galaxie. Il bouscula tout sur son passage et ses bras furent encore plus grands que les bras de ses comparses. Des bras tentaculaires, herculéens, gigantesques. Il chipa de la gaule, extirpa de la béchigue à qui mieux-mieux. Il fit de la passe sur un pas comme qui rigole. Car Fageolle est aussi un artiste, un Mozart de l’ovale, un esthète. Il était partout Monsieur Fageolle, oui Monsieur Fageolle. Emporté par sa grâce, l’équipe acheva ses adversaires par un essai superbe. Un à toi à moi de Dédé et Olivier sur l’aile droite aboutit à un essai à la toulousaine. Olivier, pour l’occasion, avait un petit, tout petit côté Shane Williams. Dans tous les cas, nos deux compères confirmèrent le vieil adage (voir plus haut) : devant c’est derrière. A ce propos, Jérôme de Carvalho qui joue souvent devant est très bien derrière. Placé au centre, il fit montre d’un savoir-faire exceptionnel : et que je te redresse la course, te déborde et t’adresse une passe millimétrée. Il est bien, il est bon notre Jérôme.
La fin du match fut ternie par la blessure sérieuse d’un agenais. Nous luis souhaitons un rapide rétablissement. Le Barde mit donc un terme prématuré à une belle aventure. Quant au Castor d’or, vous l’aurez compris : c’est à Monsieur Fageolle qu’il est décerné. Et un petit Castor d’honneur à nos amis radis noirs. Ce PACS Radis noirs/Archiball, il a une sacrée gueule je trouve.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me présente en anonyme parce que c'est la mode. Je me présente masqué pour rendre justice à mes semblables castors.
Vous lisez ceci et vous ne dites rien ?
Qu'en est il alors de tous ces castors oubliés ? Qu'en est il de tous ceux qui ont travaillé dans l'ombre ? Doit-on croire qu'un essai est porté d'un bout à l'autre du terrain par le même homme pour n'évoquer que lui ?
Je rends d'abord hommage à tous ceux qui n'étaient pas là et qui ont ainsi permis la victoire.
Je rends hommage à Titi qui a brillé par sa discrétion et qui, à aucun moment, n'entreprit de mettre ses camarades en difficulté par ses coups de pied de décentrage.
Je rends hommage à Perdigue, exilé et casqué sur l'aile comme un Astérix sans potion et qui permit aux avants de faire leur travail.
Je rends hommage à Toto qui ne marqua certes pas son essai habituel mais qui révisa si bien qu'il pût compter jusqu'à 10 et annoncer des touches qu'au premier sauteur.
Je rends hommage à Léonard qui visa d'abord les couilles du sauteur l'obligeant à les porter au bout de ses bras pour enfin recevoir la balle dans ses mains.
Je rends hommage à Gwen qui, toujours prompt à épouser la cause des étrangers, failli poser l'arbitre qui exigea que le Libanais dégage des mauls sur le ton de l'expulsion, à croire qu'un charter l'attendait sur le bord du terrain.
Je rends hommage à Zeille qui préfère garder la balle pour éviter les ennuis à son camarade.
Je rends hommage au Toulousain qui est aussi un pied.
Je rends hommage à Jean-Louis parce qu'il a économisé au club le lavage de son maillot.
Je rends hommage à Jérôme de Carvalho qui est aussi un himself sans avoir été champion de France.
Je rends hommage à Lapiballe qui joua pour exhiber son magnifique bronzage.
Je rends hommage à Hamilton qui excella dans le jeu sans ballon, venu en spectateur.
Je rends hommage à toute l'équipe qui montra le chemin de la victoire à l'Union.
Vous comprenez qu'un tel amour et une telle loyauté pour mes frères me contraint à l'anonymat, mais sachez que chez nous, à Cadillac, un arbitre finit toujours dans la Garonne de sorte à ce qu'il ne puisse jamais faire un rapport.

Anonyme a dit…

on t'a reconnu mes couilles!!!

Anonyme a dit…

Ah bon !!!!!!
Comment t'as fait ? T'es trop fort !!!!

Anonyme a dit…

ben y a plain de fotes d'otografe, ..... Ma blonde baalbekaise.

Quand au deuxième sauteur, j'ai pas compris les lancers d'eric ! Pourtant j'ai annoncé les combis du 2ème: Sète,Cassix, Troyes...
Toto

Anonyme a dit…

Eric vient de m'expliquer que la fois où j'ai pris son lancer dans les couilles, le ballon était en fait pour le deuxième sauteur.