26 mars 2009

Le cuistot de la semaine, une première fois avec Bernard

Par le Blogger


« On ne peut pas être et avoir été » s'exclame Alain devant les photos que l'Amiral dévoilait d'un voyage passé !
Sic, sic, sic… On ne peut pas être et avoir été ? Mais qu'est ce que ça peut bien vouloir dire ? Parce qu'Alain, je le connais. Il te sort des trucs des fois, t'en dors pas de la nuit. Je ne parle pas de ses passes à l'homme invisible, je parle juste de ce genre de phrases… Là où Balzac remplirait des pages pour te décrire un mur sur lequel il ne se passe absolument rien, Alain se contente de quelques mots pour te décrire l'éternité. Rappelez-vous son légendaire et excellentissime « toute chose égale par ailleurs ». Celle-là, je suis encore dessus. Je n'ai pas encore trouvé la solution, je veux bien de l'aide par contre ! J'ai cherché sur Google, j'ai trouvé des forums mais les mecs sont tous aussi largués que moi et demandent du secours…
Mais là, sur le « on ne peut pas être et avoir été », je n'ai pas trainé ! J'ai chopé la balle au rebond. Avec un indice comme Bernard, j'ai tout de suite pigé. Je peux déjà dire à Bernard, merci et mille fois merci, alors que Bernard a résolu le problème par la preuve du contraire ! On y revient, préparez vos méninges, petite branlette en vue…
Pour reprendre alors l'ordre normal des choses, on commence par le Guitou-Show qui jouait ses prolongations sur le verdoyant stade de Musard. Toute chose égale par ailleurs, l'équipe du Guitou-Show fut triée sur un casting de super-production : une équipe de choc ! Ça n'a pas fait un pli, des essais à sens unique sur la première demi heure et, après une certaine lassitude, les mouches ont changé d'âne et l'âne d'en-face à réussi à franchir la ligne à plusieurs reprises. L'heure et la météo de l'été en ont motivé plus d'une trentaine. Extinction des lumières et direction le trou de toutes nos envies.
Bienvenue chez Beber : une institution, une valeur sûre… !
Je pense que, contrairement à d'habitude, si personne ne s'est proposé pour écrire sur ce repas, c'est bien parce qu'il a laissé tout le monde sans voix. Allez, toute chose égale par ailleurs, je m'y colle.
Faisons d'abord un petit tour par le carré VIP où – entouré de nos illustres Pepe, Jean-Jacques, Franck, Gilbert et le Tcho – l'on rencontrera notre chairman dont la présence est dorénavant assez rare pour être signalée. Il est pas fou le chairman ! Il sait que Bernard est aussi doué derrière les fourneaux que derrière toute chose égale par ailleurs.
C'est vrai qu'à force de revenir sur les mêmes temps forts de nos mardi soir, on finit par se répéter un peu. Mais là aussi, Guitou était d'une motivation à couper le soufle. Je ne sais pas si les nombreux castors présents lui prodiguent cette excitation mais il ne pouvait au fond rien craindre puisque Bernard a apparemment prévu la quantité. Zeille, qui, comme mardi dernier, a brillé de tous feux sur le terrain (Zeille, tu veux que je répètes ?), avait un œil inquiet.
La sauterie commence donc par une distribution de tranches de foie gras. C'est une entrée désormais habituelle à nos agapes de plus en plus perfectionnés, mais à chacun sa recette. Le foie gras était d'une facture raffinée. Sa mi-cuisson maison dans des terrines artisanales et ses tranches de pain préalablement grillées ont toute la qualité qu'une simplicité bien maîtrisée peut prétendre. Fraichement démoulé et instantanément débité sur place, nous nous sommes tous accordés pour ne lui trouver aucun défaut. Tout l'art de Bernard dans la plus grande tradition.
– Vous en voulez d'autres ? se risqua Bernard.
– Oui ! marmonneront les castors.
On en mangera jusqu'à la suite du menu, la surprise du chef.
Bernard et la plancha, c'est une histoire d'amour. Embarquées dans sa 607 toute équipée, même d'une plancha !, des brochettes de tricandilles et leurs pommes de terre en papillotes arrivent au trou encore chaudes et s'il y a un doute, Bernard a prévu sa planche portable. Les piques de tricandilles volent d'assiette en assiette et les patates de main en main, une sauce d'ail à l'ail avec de l'ail pour relever le tout. Bien que le barbecue soit un exercice national à travers lequel les hommes croient soulager leurs femmes d'une corvée de cuisine, la cuisine à la plancha nécessite une attention particulière toute épicurienne. Bernard l'explique très bien, il faut pour les tricandilles une cuisson qui les dégage de leur graisse et rend la peau dorée et croquante.
Mais là où il est fort Bernard, c'est qu'il est bien capable de le faire chez lui, dans une ambiance pénarde et ensoleillé, et te porter le tout par une combine pour les garder au chaud afin de les servir à ses amis en temps et en heure. Ne me demandez pas comment, il m'a vaguement expliquer une histoire de glacière réchauffée à l'eau chaude… En tout cas, pour la première fois, les tricandilles font leur entrée aux repas du trou. Et pour une première fois, comme beaucoup de femmes, on est content que ce soit Bernard.
Après les tricandilles, c'est une salade qui pointe son joli cœur avec un fromage bleu assorti d'une rasade de porto. Le dessert est encore, sans se plaindre, une salade de fruits.
Pour la dernière note, Bernard arrose son monde avec une manzana et plante un cigare dans la bouche de qui veut. S'il n'a pas la prétention d'une leçon de savoir vivre, il a en tout cas le mérite de nous montrer comment faire. Notre infatigable trois-quart n'entreprend le centre que pour donner du plaisir, sportif et gastronomique chez nous, jouissif et orgasmique chez d'autres. Toute chose ne l'égalant pas par ailleurs, le galant Bernard peut être et avoir été !

25 mars 2009

Le cuistot de la semaine et la chambre des secrets

Par le Blogger et le Barde


Ah la chambre des secrets !!! il faut connaître Harry Potter pour comprendre... Notre Harry Potter à nous s'appelle Pascal, il a sa bouille juvénile mais pas de lunettes ni cicatrice. Quant à sa chambre, qui n'a de raisons que le commerce, elle a dévoilé ses secrets hier par une terrine magique au foie gras. On ne va pas court-circuiter le Barde qui tenait absolument à faire le billet, conquis par le menu du petit sorcier jusqu'à sa note finale, la salade de fruit... Alors, patience. Comme les publications de J.K. Rowling étaient tant attendues, attendez le Barde. Il va pas tarder à livrer sa symphonie. Restez en ligne !
Comme il n'est jamais trop tard, et que mardi dernier c'était la Saint-Patrick, et qu'on a pas été bon de zapper une telle fête qui nous remplit de joie et de bière, et que l'avocat était pour une fois là comme un indice d'une évidence sherlokholmesque, et qu'on ne manque pas de Patrickaille (j'en ai compté 4), admettons notre goujaterie et souhaitons leurs une bonne fête, avec du retard et sans Guiness, mais le cœur y est.
On ne parlera pas de l'inénarrable Guitou – la terreur du XXe siècle et toujours en compétition au XXIe – et de son chagrin fortement noyé à l'occasion d'un repas-France-Angleterre insidieusement organisé par le vieux lion et british Ben qui n'a de son ancêtre Big que la grande gueule. Bien que les cyclistes ne soient pas à l'abri depuis que Dudu a rejoint le peloton, le fringuant voyou a quitté l'assemblée Old Lions coupée d'Archiballs en tirant des bords sur son vélo avec un vent de face qu'il était le seul à ressentir.
Et comme c'est le printemps, le concours des balcons fleuris a enfin trouvé son trio de tête (comment, vous étiez pas au courant qu'il y avait un concours de balcons fleuris ?!!). La troisième place revient à Hervé le parisien fortement inspiré des couleurs parisiennes, le balcon est ici. La deuxième place est tout naturellement à Jacques le boucher qui ne sait plus où laisser pendouiller ses saucisses, le balcon est ici. La première place récompensée par un "balcon d'or" voit l'indiscutable victoire de Kiki et comme on dit dans le milieu des compétiteurs, y a pas photo !
Pour finir, je sais que la Barde va y aller de sa grosse tartine lyrique donc je ne n'éternise pas : dans la rubrique anniversaire, souhaitons au roi de la point-G-attitude une longue vie après ses 50 ans fêtés, trinqués et arrosés hier dans une ambiance bon enfant à rendre jaloux MacDonald un mercredi après-midi !


Le dernier mot revient au Barde :
Du cochon, toujours du cochon. Mais en entrée seulement. Faugère (Pascal) n’a pas dérogé à la règle. A croire qu’ils se sont tous donnés le mot. Encore qu’il faille faire un distinguo entre le cochon et le porc. C’est ce que Robert (le petit) m’a enseigné. En effet, le porc est un mammifère ongulé omnivore, au corps épais, dont la tête est terminée par un groin, qui est domestiqué et élevé pour sa chair. Alors que le cochon est un porc élevé pour l’alimentation (le plus souvent châtré, opposé à verrat). A vrai dire, si l’on excepte l’éventuelle suppression des parties, le porc et le cochon se ressemble comme deux gouttes d’eau. Allez savoir si Faugère s’est enquis de l’émasculation dudit mammifère ! Toujours est-il que du porc (ou du cochon), il y en avait et sous différentes versions : jambon cru, saucisson, etc, etc… Je suis cependant bien ingrat. Car il y avait, cerise sur le gâteau, une putain de terrine. Matinée de cochon (ou de porc) peut-être. Mais munie en son cœur d’un soupçon de foie de gras qui lui donnait des vertus insignes. Ça, c’est la touche Faugère. On regrettera toutefois la présence de cornichons sur la table ou le comptoir. Une terrine de cet acabit avec des cornichons, c’est un crime. Dudu, notre éternel esthète, ne se priva pas de le dire à Walid qui, coupable, relâcha tout de go le petit concombre cueilli avant maturité et utilisé comme condiment, conservé dans le vinaigre.
Faugère ne se limita pas au cochon, lui. En plat principal, nous eûmes droit à un sauté de veau aux petits légumes. Les légumes en question n’étant autres que des carottes et des petits pois. La carotte (du grec karoton) est une plante potagère (ombelliféracées) à racine pivotante. Le petit pois est une plante (légumineuses, papillonacées) dont certaines variétés potagères sont cultivées pour leurs graines. Je sais mon Perdigue, je te les broute avec mes définitions. Le blog, ne t’en déplaise, est aussi un lieu de culture, et de la plus haute. Donc, je t’emmerde mais je t’aime quand m’aime. J’en reviens, néanmoins au sauté de veau. Divin, exquis, sublime, grandiose, considérable. Pascal (Faugère), il s’y connaît en sauté. (Ai-je besoin de rappeler que le veau est le petit de la vache, pendant sa première année, qu’il soit mâle ou femelle). Nous sauçâmes tant et plus que Titi se dévoua pour aller chercher le pain surnuméraire. Et nous sauçâmes encore. Le sauté se sauce, ça s’est sûr me chuchota Cambo (Hervé) à l’oreille.
Vint le temps des assiettes. Faugère, tremblant, la bouche ouverte (c’est un signe qui ne trompe pas) s’évertua à limiter la casse. Il y parvint non sans mal. Mais chacun de ses lancers suscitait une inquiétude perceptible. Pascal tu dois gagner en confiance. Guitou te conduira sur les chemins de la sagesse, préalable indispensable à l’acquisition de la confiance. Question fromage : du camembert et rien d’autre. Question dessert du gâteau basque et une salade de fruits bienvenue et tout en fraîcheur.
Je ne puis passer sous silence, en guise de conclusion, l’événement qui domina cette soirée : l’anniversaire de notre pinson : Titi. Il est à présent dans le demi-siècle. Seuls les gros enfoirés comme Gwen ou Perdigue prétendront qu’il fait son âge. Pour nous, Titi n’a pas pris une ride et ce n’est pas les quelques « grains de sel dans ses cheveux » qui me démentiront. Même si « l’éternité n’est guère plus longue que la vie », Titi la portera toujours la fleur au fusil. Il fit donc péter un bon vieux crémant de Quinsac (bien sûr). Car Isabelle n’est jamais très loin de notre pinson.
Quelques mots encore pour saluer le retour parmi nous de Jean-Bernard (Saubusse). Le trou sans Jean-Bernard n’est plus tout à fait le trou. Donc le trou était vraiment lui-même en ce premier mardi de printemps. Enfin, comment ne pas évoquer la métamorphose de Dudu. Depuis que ses excès l’obligent à pédaler, il voit le monde sous un tout autre regard. Il franchit les feux, se glisse dans les sens interdits, chevauche les trottoirs. Un rebelle notre Dudu qui s’en prend aux forces de l’ordre lorsqu’elles jettent leur dévolu sur les cyclistes. Ce qui est patent par les temps qui courent. Mon Dudu, notre monde est de plus en plus policé. Si les forces de l’ordre s’en prennent à la petite reine, alors la démocratie est en péril.

19 mars 2009

Le cuistot de la semaine, c'est du cochon !

Par le Barde

Faute d’être à Musard, Jean-Pierre était en cuisine. Guitou, lui, était à Musard, et il frôla le sublime. Sa course chaloupée parvint enfin à déjouer la vigilance de ses adversaires. Et l’on vit ce corps sublime s’engouffrer dans un espace désormais à sa merci et déposer avec une grâce insigne la béchigue derrière la ligne que l’on dit d’essai. Il venait de donner le la à ses coéquipiers qui se mirent comme un seul homme au diapason. O Guitou.
Jean-Pierre, donc, était en cuisine. Il ne fit pas dans la dentelle. Mais Dieu que ce tablier blanc, maculé de labeur, lui seyait. Il ne faut jamais se fier aux apparences, ceux qui savent mettre les mains à la pâte ne sont pas toujours ceux que l’on croit. D’ailleurs Jean-Pierre, c’est une pâte. Une vraie.
L’ouverture fut classique, on ne se refait pas. Dans ma bouche de vicomte, c’est tout sauf un défaut, n’en déplaise à cet enfoiré de Perdigue. De la salade agrémentée de noix donc. Non Perdigue, tu n’es pas une noix. La noix pour ceux qui l’ignorent est le fruit du noyer, constitué d’une écale verte (brou), d’un endocarpe lignifié à maturité (et oui !) qui forme la coque et d’une amande comestible. Je sais mon croucrou, mes connaissances en botanique te sidèrent. En fait, c’est petit Robert qui m’a aiguillé. Mais ce côté endocarpe lignifié à maturité te va comme un gant mon croucrou. Reste qu’une salade en entrée ne saurait suffire. Fut-elle matinée de noix. Nous eûmes donc droit en prime à de petits feuilletés de fromage à croquer. Nous n’en fîmes qu’une bouchée. Il y en avait pourtant à profusion. Jean-Pierre n’est pas chiche de ses dons.
Vint le petit salé. Jamais porc ne s’acoquina si bien aux lentilles (plante herbacée (papillonacées), aux gousses plates contenant deux graines arrondies). A qui Jean-Pierre dédiait-il cet hommage ? Nul ne le saura jamais. Je veux parler des lentilles, bien sûr. Goulûment, patiemment, les castors mâchèrent. Sans cesse, ils revinrent sur l’ouvrage. Avec force moutarde pour certains dont je suis (ce qui, je l’admets, n’a strictement aucun intérêt). Les « anciens » n’en pouvaient mais, ravis de retrouver des mets que la modernité met stupidement au rancard. Un classique Jean-Pierre, qui sait honorer la tradition. Cyrano avait un nez, Jean-Pierre a son petit salé. Le petit salé de Jean-Pierre, il vaut bien une chanson. A Eric (Léonard) de la concocter. Son organe sera à la hauteur du pari. N’en déplaise à Pascal (Blaise).
Au lancer d’assiettes, Jean-Pierre excella. D’aucuns trépignaient comme des fous au comptoir. La casse fut légère. Dans l’assiette, du fromage de brebis (non pas le chrétien fidèle à son pasteur, mais la femelle adulte du mouton) avec sa confiture de cerise. Un classique ! Et du meilleur goût. Il y a de la continuité chez notre homme, comme une signature sur chacun de ses gestes. Vint enfin le dessert : un bon vieux riz au lait de famille (sans Henri).
C’est donc repus que les castors quittèrent le trou. On remarquera que le cochon a la côte cette année. J’ignore si nous sommes sous le signe du cochon mais l’archiball par les temps qui courent flatte la chair du goret avec persévérance. L’influence de Jacques Escassut est patente.
Quant à Jean-Pierre, il repartit cahin-caha, abruti par tant d’ardeur mais heureux du devoir accompli.

11 mars 2009

Le cuistot de la semaine, le trou selon Luc

Par le Blogger et le Barde

Une fois n'est pas coutume, nous avons le plaisir, par ces temps difficiles, de passer une annonce sur ce blog, il s'agit d'une offre d'emploi. C'est pas bien compliqué, c'est un CDD de six mois pour devenir le «gardien» d'une île tropicale sur la Grande barrière de corail en Australie. Un travail tout simplement qualifié de « meilleur job du monde » et on comprend vite pourquoi : le futur concierge du paradis sera payé 12.500 euros par mois pour se dorer la pilule sur les plages, nager avec les dauphins, les tortues ou les poissons clowns dans une eau à 28°C... Seule véritable « contrainte » : enrichir chaque semaine un blog avec photos et vidéos, avec pour budget 1 million d'euros. Le nom de l'île : Hamilton. Oui, je sais ça vous rappelle quelqu'un, mais ça n'a rien à voir.
Donc, si vous voulez rejoindre les 40 000 candidats, il vous reste quelques jours pas plus. Ce qui explique peut-être le pourquoi du comment beaucoup de castors étaient absents hier. En tout cas, une chose mérite bizarrement d'être signalée : pas un architecte ! Vous trouvez ça louche ? moi aussi ! T'as l'impression que quand ils sont pas là, c'est qu'ils sont au courant d'un truc que toi tu ne sais pas, que l'immeuble va pas tarder à s'écrouler par exemple !!!
Bref, sur le pré, que du bonheur. Des vas-y que je cadre, que je fixe, que je donne, que je te fasse une chistera, que je feinte une passe, que je croise... pas d'architectes donc et pas de Guitou, on a failli avoir Gwen mais il a vite claqué. Donc du jeu et des courses, pas beaucoup de monde et beaucoup d'espaces, comme des poissons dans l'eau. On se serait cru dans une eau à 30° C avec Toto et Zeille comme dauphins, Titi et Miguel comme tortues, et Hamilton comme poisson clown... l'autre île à côté aurait été ridicule !
Et qui a bien fait de postuler pour être le gardien de la cuisine du trou ce soir là !? Hein, qui ? Et ben, c'est Luc. The New Luc, the Lucky Luc, le nouveau stagiaire 2009, celui qu'on préfère à tous les autres stagiaires 2009 d'ailleurs ! Il faut le dire. Quand on le pense, il faut le dire... Ce que fait le Barde et ça m'arrange, parce qu'après la tartiflette, vient la tartipfuiiiit et mon estomac subit des glissements sismiques aussi inquiètants que les avalanches de la Haute-Savoie. Ne t'inquiète pas Luc, tu n'as pas la berluc. Nous sommes bien deux sur ton cas, et c'est au tour du Barde :

Luc ne fait pas dans la dentelle. Pour un trois-quart, il aime le lourd. En quoi, il sait épouser son temps. Ceux qui taquinèrent la pelouse de Musard – Guitou, où étais-tu, toi notre mentor flamboyant –, reprirent en quelques bouchées le superflu dont ils s’étaient délestés (pas Gwen, victime, dès ses premières foulées d’une contracture au mollet. Il te faut une hygiène de vie mon grand : étirement, eau et compagnie). Car notre Luc, sans doute influencé par Escassut, nous mit d’emblée dans le bain avec un panaché de charcutaille à vous damner le pion (Eric Léonard aurait dit le fion, mais je ne partage, hélas, qu’un prénom avec notre Domingo des près. Putain que j’aimerai avoir son organe !). Du boudin, du grenier médocain, du pâté, du saucisson, avec ce qu’il faut de cornichons et de petits oignons, de pain craquant sous la dent et de vin, tout y était.
Luc a décidé de marquer son territoire. Au diable, les fadaises et les effets de manche des cuistots de pacotille. Du simple messieurs, et en abondance. Les vraies valeurs sont dans le cochon, fût-il petit. En quoi, il est dans la filiation avec Lafourche. Et pourtant ni Escassut ni Lafourche ne furent ses parrains. Il n’empêche, pour un stagiaire, il est bon de manifester avec générosité son sentiment d’appartenance. Ce fut chose faite dès l’entrée. Il convenait néanmoins d’allers vers la sortie. Nous y venons.
Mais c’était sans compter sans le reste. En l’occurrence une tartiflette abondante, allégée par un rien de salade. Dieu que le trou sentait bon ! Mais Dieu n’a rien à voir avec tout ça me susurre cet enfoiré de Perdigue que j’emmerde en passant. Car Dieu était bel et bien là. On ne se prénomme pas Luc par hasard, et s’il revient à Matthieu d’avoir écrit les Béatitudes, Luc n’en fut pas moins un sacré apôtre.
On remarquait sur les visages bouffis des velléités de renvoi. Walid, Eric (Croucrou), Hervé affichaient des hoquets inquiétants. Mais ils parvinrent à se retenir. Non sans efforts. Alors que Campech et Léonard dévoraient à tour de bras. Ils sont enfants de Rabelais les bougres. On crut au pire lorsque le fromage s’annonça. J’observais Walid, j’observais Stéphane, je m’inquiétais pour Dudu, guettant le trop plein qui les mettrait à bas. Rien, pas l’ombre d’un rejet, pas la moindre peccadille. Il est vrai que la tartiflette était de qualité et n’aurait pas souffert pareil outrage. Et le vin coulait à flots en hommage à Bachelot (Roselyne).
Vint le temps des tartes (notre Luc a de la suite dans les idées). Pomme ou poire, c’est selon, chacun se reconnaîtra. Je jetais un coup d’œil à Walid. Je vis son corps se tendre vers l’avant, la bouche ouverte. Mais ce n’était que pour attraper une petite cuillère. Perdigon, lui, demeurait impassible. L’homme à la cruche (c’est ainsi qu’il sert la pression) sait affronter l’opulence. Nul n’en doutait.
Et ce fut le retour, la remontée lente et lourde vers le parking. L’abandon dans le lit. Après avoir lu un peu de Saint-Luc bien sûr. Amen.

04 mars 2009

Le cuistot de la semaine, les cochons et les pieds : c'est du poulet

Par Perdigue, le Barde, Jules Verne et le 18


Vu de Perdigue :
Halala !!! Quel farceur ce Blogger.
Avec ses manies de mettre n’importe quoi sur l’Archiblog, se sont les pandores de Cazals qui m’ont enchristé et finalement libéré à l’instant !
Motif : ils ont retrouvé le dernier petit cochon manquant… sur le blog.
Franchement, je leurs disais que le remake des trois petits cochons (perdus) n’était qu’une blague libano-périgourdine et qu’en aucun cas on se foutait de leurs gueules et encore moins de celles des pompiers, mais ils n’ont rien voulu savoir.
« Et la photo alorrrs, ce n’est pas une prrreuve ça, la PHOTO !!! », me harcelait le brigadier-chef, beaucoup moins marrant que Cruchot.
Face à ma courge d’intelligent (voir le résumé de notre virée dans les chais de Jurançon), mon Cruchot made in canard gras était maintenant persuadé que je le prenais pour un con.
Ni une, ni deux, voilà mon condé qui se connecte sur le net à la vitesse supersonique d’un doigt à la fois, et tape d’un index rageur : archiball.blogspot.com.
« Avouez ! Vous ne pouvez plus le nier. C’est bien vous qui avez dérrrobé le cochon de la boucherrrrie de Cazals. Et les trois autres porrrcelets : ils sont où ? »
Alors là, c’est la tuile. Mais qu’a-t-il trouvé de si compromettant sur l’Archiblog. Un tête à tête de plus pugnace se profile avec l’homme de loi au képi enfoncé jusqu’aux yeux.
Voyons ! Cochon ? L’Archiblog. Putain, la bande son sur le blog. Faisons bonne hure et jouons fin :
« – Vous savez, trois petits cochons, pour une horde de Castors revenant de Musard, ça fait pas un pli dans les assiettes au trou à rats. D’ailleurs, serait-ce abuser que de profiter de votre présence, Brigadier, pour faire un appel à témoin concernant la quiche que beaucoup ont vu et pas goûtu.
– Vous ne voulez pas du frrromage avec, non ?
– Non, non, merci. Il y avait tout ce qu’il fallait, même du pain. Suivi d’ailleurs de très bonnes tartes. Le Panda en a même repris deux fois. La Fouine aurait apprécié, vu que tout était fait à la main.
– Trrrois petits cochons plus un dans la cuisine, un Panda, une Fouine, des Castorrrs qui se font tout à la main, des trous, des rats. C’est du trrraffic d’animaux et une association de zoophiles vos Arrrchibales ! C’est quoi ce borrrdel ? »
Putain, ça se gâte ! Voilà que mon poulagat pur truffe, me postillonne des menaces à la gueule dans un tonnerre de roulements de R.
« – Assez rrrigolé la Barrrbiche, vous allez me dirrre où vous séquestrrrez le derrrnier gorrret. C’EST OU ?????? » me dit-il en tournant son ordinateur et me faisant voir la magnifique photo de Lafourche dans la cuisine du trou (ci-dessus). El là, tout devient clair.
Au bout du quatrième pack de 24 bières, mon Cruchot à une belle tronche de cèpe et la vie animalière des Castors n’a plus de secrets pour lui et fini par admettre son erreur de jugement physionomique envers Lafouche.
Dans un élan d’humour qui caractérise la Gendarmerie Nationale, il conseille quand même à Lafourche d’arrêter d’imiter l’animal qui ressemble le plus à l’homme, à moins de vouloir rejouer délivrance.
En partant, il m’éructe cette phrase qui résonne encore dans mon cerveau imbibé : « Si le cuisto est petit, c’est pas grrrave : qu’on l’en… »
Sacré Pandore !

Vu du Barde :
Un Montois vaut mieux que deux tu l’auras. Ca tombe bien, aux archis, nous n’en avons qu’un. Et lequel ! Je veux parler de Lafourche bien sûr. Et s’il n’en restait qu’un, je serai celui-là nous marmonne-t-il souvent. Tradition oblige, car notre homme est le gardien d’un temple : le jeu à la montoise. Ou, si vous préférez, le jeu de lignes qui connut ses premiers disciples à Lourdes. Il y a du Bernadette chez Lafourche. Pas Chirac, c’est entendu, mais Soubirou. Car il n’a qu’une antienne Lafourche : le jeu de passes. En quoi, les Montois sont d’abord Lourdais et nos géographies sentimentales.
Il n’y avait plus, dès lors, que les archiballs pour que Lafourche trouve chaussure à son pied même s’il a cestui-là en horreur, sauf lorsqu’il le prend. Le problème chez Lafourche, c’est qu’il ne prend son pied qu’avec ses mains. Le corps est décidément une étrange chose. Et Dieu sait que les mains de notre Montois sont expertes. Qu’il swingue, titille la balle ou le ballon, il excelle. Encore qu’il occupe le poste de talonneur où il ne faut pas être manchot avec ses pieds. Est-ce pour cela qu’il rapine la gaule de manière fautive lorsqu’il est au sol alors que l’on ne peut agir sur la sorte que si l’on est sur ses pieds ? Lafourche est un rebelle ; il fait des pieds et des mains pour turlupiner l’ordinaire.
En fait, si Lafourche dit ne pas aimer les pieds, c’est par réaction à des expressions comme bête comme ses pieds ou j’ai joué comme un pied. Il sait pourtant que l’on peut jouer comme un pied avec ses mains ; mais là n’est pas l’essentiel. Une chose est certaine, c’est que notre rebelle déteste être pieds et poings liés et qu’il n’aspire qu’au grand large. Que ce soit sur un parcours ou sur le pré. Ne pas savoir sur quel pied danser lui est étranger. Notre Montois est un impulsif au grand cœur, prêt à tomber aux pieds de Marie-Hélène pour se faire pardonner ses sorties au grand air et roucouler en lui récitant la fable de La Fontaine que vous devinez.
Mais j’en ai assez du pied et de ses avatars littéraires. « Est-ce au pied du savoir qu’on mesure les hommes ? ». Non, trois fois non, n’en déplaise à cet enfoiré de Boileau. Je lève donc le pied. Qui trop embrasse mal étreint !

Vu du Jules Verne :
Et pour ceux qui ont le pied marin (avancez de 2 mn 38 si vous êtes impatient) :



Vu du 18 :
Pour les autres, on est sympa, on l'a pas mis en lecture automatique pour éviter les ennuis au boulot !
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