29 avril 2010
28 avril 2010
22 avril 2010
Le cuistot de la semaine, la revue des deux mondes (et des trois tomates)
Par Donatien
Les blessés et les valides
Les revenants et les fantômes.
Les absents qui ont toujours tort et les présents qui ont quelquefois raisons
Les mauvais joueurs jouant très bien et
Les manchots plutôt fair-play
Les passeurs et les dépassés
Les quintaux alertes et coqs inertes
Les branleurs et les branlés
Les oublieurs de crampons et les rattrapés par les crampes
Le fils légitime de Lolo et son petit fils illégitime (le fils de Gwen)
Les vingt cœurs et les vingt culs
Les immaculés et les culés
Les premiers arrivés et les derniers partis
Les rats et les castors
Les sinueux et les rectilignes
Ceux qui sortent dans le froid et la nuit
Ceux qu’on accueille au printemps
L’équipe empanachée de Guitou et l’autre, défaite, fanée, humiliée.
Sur les prés de Musard il y a souvent deux mondes
Deux mondes que tout sépare
Deux mondes qui s’affrontent
Réconcilié chaque fois par la magie d’une balle
De gros calibre.
Les cyclistes et les gros cubes
Les chanteurs pour dames et les chanteurs pour hommes
Les picoreurs de radis et les avaleurs de bœufs
Les descendeurs de bière et les suceurs de rouge
Les taxeurs Havane et les avaleurs de fumée
Les gros organes et les aphones
Les petits appendices et les vastes orifices
Le côté cuisine et le côté finance
Le côté ombre et le côté soleil
Le côté des vénérables et le côté des vénériens
Les assis et les debout
Les belottix et les footix
Le Père Escassut et ses sept fils
Et ses sept fils
L’hôtesse de l’air et ses sept nains
Et ses sept mains
Ceux qui en furent et ceux qui n’en furent pas
Ceux qui en seront et ceux qui n’en seront pas
Ceux qui chantent juste et ceux qui bandent mou
Ceux qui aiment enduire le basque de crème anglaise
Et ceux qui ne préfèrent pas
Ceux qui habitent loin et qui sont encore là
Ceux qui habite près et qui sont également là
Ceux qui n’ont plus de point sur leur permis
Et ceux qui n’ont plus de bière sur leur carte.
Dans notre Trou, notre fondement chéri,
Il y a souvent du monde
Du monde qui fait la queue
Du monde que tout rassemble
Galvanisé toujours par la magie d’un chef
Cette fois-ci c’était Luc
Saint Luc auréolé d’étoiles
L’enfant secret de Robuchon et Montignac
Si soucieux de notre ligne
Si soucieux de nos papilles.
Luc,
Un grand merci pour tout ce Lu-
xe.
« Là, il y a un gouffre qui nous sépare. » Guy Trémoulet, chanteur.
Les blessés et les valides
Les revenants et les fantômes.
Les absents qui ont toujours tort et les présents qui ont quelquefois raisons
Les mauvais joueurs jouant très bien et
Les manchots plutôt fair-play
Les passeurs et les dépassés
Les quintaux alertes et coqs inertes
Les branleurs et les branlés
Les oublieurs de crampons et les rattrapés par les crampes
Le fils légitime de Lolo et son petit fils illégitime (le fils de Gwen)
Les vingt cœurs et les vingt culs
Les immaculés et les culés
Les premiers arrivés et les derniers partis
Les rats et les castors
Les sinueux et les rectilignes
Ceux qui sortent dans le froid et la nuit
Ceux qu’on accueille au printemps
L’équipe empanachée de Guitou et l’autre, défaite, fanée, humiliée.
Sur les prés de Musard il y a souvent deux mondes
Deux mondes que tout sépare
Deux mondes qui s’affrontent
Réconcilié chaque fois par la magie d’une balle
De gros calibre.
Les cyclistes et les gros cubes
Les chanteurs pour dames et les chanteurs pour hommes
Les picoreurs de radis et les avaleurs de bœufs
Les descendeurs de bière et les suceurs de rouge
Les taxeurs Havane et les avaleurs de fumée
Les gros organes et les aphones
Les petits appendices et les vastes orifices
Le côté cuisine et le côté finance
Le côté ombre et le côté soleil
Le côté des vénérables et le côté des vénériens
Les assis et les debout
Les belottix et les footix
Le Père Escassut et ses sept fils
Et ses sept fils
L’hôtesse de l’air et ses sept nains
Et ses sept mains
Ceux qui en furent et ceux qui n’en furent pas
Ceux qui en seront et ceux qui n’en seront pas
Ceux qui chantent juste et ceux qui bandent mou
Ceux qui aiment enduire le basque de crème anglaise
Et ceux qui ne préfèrent pas
Ceux qui habitent loin et qui sont encore là
Ceux qui habite près et qui sont également là
Ceux qui n’ont plus de point sur leur permis
Et ceux qui n’ont plus de bière sur leur carte.
Dans notre Trou, notre fondement chéri,
Il y a souvent du monde
Du monde qui fait la queue
Du monde que tout rassemble
Galvanisé toujours par la magie d’un chef
Cette fois-ci c’était Luc
Saint Luc auréolé d’étoiles
L’enfant secret de Robuchon et Montignac
Si soucieux de notre ligne
Si soucieux de nos papilles.
Luc,
Un grand merci pour tout ce Lu-
xe.
14 avril 2010
Le cuistot de la semaine, qui est Kiki ?
Par le Barde
Kiki vint et le verbe se fit chair. Le barde, ce n’est pas moi, c’est lui. Kiki, c’est un poème vivant, un recueil en chair et en os ; il range l’écriture au magasin des accessoires. Il est inhumain de se substituer à la parole de Kiki pour traduire ce qu’il est.
Car qui est Kiki ? Un kéké qui caquette dans la cour des grands ? Un drôle de coco qui fait le cake à l’ombre des kakis ? Un coquelicot qui fait craquer de croquignolettes cocottes ? Un crack qui croque le kola de tous ses crocs ? Rien de tout cela me susurre Franck lors que Pépé dans un cri du cœur me dit : « Tu te perds dans tes mots baron. » Me voilà guère avancé dans ma quête. « Qui guette une quête » souffle Arnaud d’une voix inquiète ? « Qui quête ici bas ? » rajoute Pioupiou. Et moi de perdre la tête, de branler du chef comme jamais. Ainsi ce coquin de Kiki a eu raison de mes coquetteries de barde car Kiki, c’est lui, et nul autre. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Kiki nous fit le coup du trou hier. Plateau de fruits de mer en entrée : bouquets, salicoques, buccinum undatum et petites enclumes. On s’étonna de l’absence d’huîtres. Doit-on en conclure que ces mollusques, à coquille feuilletée ou rugueuse, comestibles ou recherchés pour leur sécrétion minérale n’ont plus les faveurs de Kiki ? Peut-être ne s’intéresse-t-il plus qu’aux pintadines et autres méléagrines ? Il s’agit là d’une évolution notable qu’il convenait de noter. N’importe après tout, les bouquets, salicoques, buccinum undatum et petites enclumes étaient exquis. Puis nous mangeâmes du gigot. Que dis-je nous dévorâmes. Comme il est accorte ce Kiki qui s’acquitta de sa tache sans à-coups. Il ajouta des pommes que l’on dit de terres, nanties d’une sauce à la ciboulette au pauvre agneau soumis à nos appétits de gorets. Le brie qui suivit était coulant à souhait et prit un avantage mérité sur son compère des Pyrénées. Quant au lancer d’assiettes, il fut tout simplement superbe. Pas un cliquetis pour entacher Kiki d’une faute de goût. Qui quête une assiette sans conquête n’est rien, dit un proverbe corrézien. Le dessert, tarte ou chocolat, acheva les quelques velléités stomacales restantes. Et tic et tac cria Kiki en sautillant sur la table devant des castors ravis par tant de grâce. C’est un fier croquant ce Kiki. Où finit-il sa nuit ? Je l’ignore. Mais je devine les cris énamourés de donzelles chantonnant « Quest-ce’qui passe ici si tard/si ce n’est Kiki et son d… ».
Je n’ai rien dit du pré où tout fut parfait. Du moins pour l’équipe gagnante. Ce Coubertin, c’est quand même un sacré con, car quand on se les gonfle, on se les gonfle. Et quand on perd en se les gonflant, la participation, c’est de la daube. Bon j’écris ça alors que j’étais du bon côté. Il faut dire qu’en face, il manquait Kiki. Et Guitou. N’empêche, voir Florian et Pioupiou se prendre pour Clerc et Heymans et amuser la galerie, ça mérite le déplacement !
Kiki vint et le verbe se fit chair. Le barde, ce n’est pas moi, c’est lui. Kiki, c’est un poème vivant, un recueil en chair et en os ; il range l’écriture au magasin des accessoires. Il est inhumain de se substituer à la parole de Kiki pour traduire ce qu’il est.
Car qui est Kiki ? Un kéké qui caquette dans la cour des grands ? Un drôle de coco qui fait le cake à l’ombre des kakis ? Un coquelicot qui fait craquer de croquignolettes cocottes ? Un crack qui croque le kola de tous ses crocs ? Rien de tout cela me susurre Franck lors que Pépé dans un cri du cœur me dit : « Tu te perds dans tes mots baron. » Me voilà guère avancé dans ma quête. « Qui guette une quête » souffle Arnaud d’une voix inquiète ? « Qui quête ici bas ? » rajoute Pioupiou. Et moi de perdre la tête, de branler du chef comme jamais. Ainsi ce coquin de Kiki a eu raison de mes coquetteries de barde car Kiki, c’est lui, et nul autre. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Kiki nous fit le coup du trou hier. Plateau de fruits de mer en entrée : bouquets, salicoques, buccinum undatum et petites enclumes. On s’étonna de l’absence d’huîtres. Doit-on en conclure que ces mollusques, à coquille feuilletée ou rugueuse, comestibles ou recherchés pour leur sécrétion minérale n’ont plus les faveurs de Kiki ? Peut-être ne s’intéresse-t-il plus qu’aux pintadines et autres méléagrines ? Il s’agit là d’une évolution notable qu’il convenait de noter. N’importe après tout, les bouquets, salicoques, buccinum undatum et petites enclumes étaient exquis. Puis nous mangeâmes du gigot. Que dis-je nous dévorâmes. Comme il est accorte ce Kiki qui s’acquitta de sa tache sans à-coups. Il ajouta des pommes que l’on dit de terres, nanties d’une sauce à la ciboulette au pauvre agneau soumis à nos appétits de gorets. Le brie qui suivit était coulant à souhait et prit un avantage mérité sur son compère des Pyrénées. Quant au lancer d’assiettes, il fut tout simplement superbe. Pas un cliquetis pour entacher Kiki d’une faute de goût. Qui quête une assiette sans conquête n’est rien, dit un proverbe corrézien. Le dessert, tarte ou chocolat, acheva les quelques velléités stomacales restantes. Et tic et tac cria Kiki en sautillant sur la table devant des castors ravis par tant de grâce. C’est un fier croquant ce Kiki. Où finit-il sa nuit ? Je l’ignore. Mais je devine les cris énamourés de donzelles chantonnant « Quest-ce’qui passe ici si tard/si ce n’est Kiki et son d… ».
Je n’ai rien dit du pré où tout fut parfait. Du moins pour l’équipe gagnante. Ce Coubertin, c’est quand même un sacré con, car quand on se les gonfle, on se les gonfle. Et quand on perd en se les gonflant, la participation, c’est de la daube. Bon j’écris ça alors que j’étais du bon côté. Il faut dire qu’en face, il manquait Kiki. Et Guitou. N’empêche, voir Florian et Pioupiou se prendre pour Clerc et Heymans et amuser la galerie, ça mérite le déplacement !
08 avril 2010
Le cuistot de la semaine, l'inénarrable Nanard
Par le Barde (pour commencer) et le Blogueur (pour finir)
Palanquès, c’est d’abord un sourire malin et malicieux. Avec son air de ne pas y toucher, Bernard il touche beaucoup : clubs de golfs, raquettes de tennis, ballons de rugby… On l’aura compris, Bernard est tactile ; il a un doigté incomparable, une main sûre. Car, comme la Piballe, tout ce qu’il touche, il en fait de l’or. Un alchimiste, en somme, un Bernard l’enchanteur. Mais, ce serait aller un peu vite en besogne que de se contenter de son adresse qui fit, autrefois, tourner Guitou en bourrique sur le court et, aujourd’hui, sur le green.
Bernard, c’est un épicurien. Il aime la bonne chère, les bons vins. Depuis peu, il s’est converti au Havane, parce qu’un Havane est un don de Dieu. Sa robe, son goût, sa délicatesse sont autant de plaisirs qu’il serait sot d’ignorer. Loin de garder par devers lui ces offrandes d’un ciel étranger à Fidel, Bernard les partage sans compter. Non pas pour passer un cigare selon l’expression bêtement consacrée, mais par goût de l’autre. Que de fois l’ai-je vu me tendre un cigare de son choix pour ne pas en profiter seul. Bernard est un altruiste. Qualité rare chez les ailiers d’antan ; pas chez lui. Sait-on qu’il enfuma Séguier, l’ailier du grand Béziers, sur la pelouse de Bergerac ? Il préfigurait déjà la polyvalence chère au rugby de nos jours. Et s’il est susceptible de cadrages débordements d’école, c’est pour mieux envoyer un comparse vers la terre promise. A Rovigo, ils se rappellent encore de ce castor qui les éclaboussa de sa classe. Il est vrai que Jean-Bernard traînait dans les parages et que lorsque Jean-Bernard rôde autour de Bernard sur un terrain, le rugby tient de l’œuvre d’art.
Il faut aimer la vie écrivait Georges Perros. Pour Bernard, ce n’est pas un devoir mais une évidence. Il est l’élingue de ces palanquées de fardeaux saugrenus qu’il boute hors des vicissitudes de l’existence. Il les rassemble, les ceint d’un cordage approprié pour mieux les projeter hors de ce bas monde. Et il contemple son œuvre sur un palanquin d’osier, sa Milla près de lui. Tu ne m’en voudras pas, mon confrère en libournais, de titiller de la sorte une improbable étymologie sur laquelle je reviens dare-dare.
Il porte bien son prénom Bernard. Si vous ne trouvez pas votre route, il saura vous guider à la fumée de son cigare, au swing de son club ou d’un simple regard. Par contre, il n’a rien du pagure, ce crustacé appelé également bernard-l’ermite. Il ne se loge pas dans les coquilles abandonnées pour refaire le monde. Non, Bernard aime le grand air, le grand air est sa coquille. Il tient davantage de l’oiseau Bernard. Pas du pigeon (qu’il aime en plat) ni de la pie ou du geai, pas du macareux cornu ou de la frégate d’Andrews (encore que) mais du paradisier grand-émeraude ou paradisier apode. Je divague, Bernard est un prénom d’origine germanique, composé de bern, l’ours, et de hard, courageux. L’ours courageux, ou l’ours hard, ça lui va bien à Bernard. Sauf qu’il n’a rien d’un ours puisqu’il est un oiseau ! Je préfère les origines nées de l’imagination aux incantations du savoir.
Allez, j’arrête-là mon éloge. Je crains la jalousie plus que tout. On va dire que le barde il a un petit faible pour Bernard. Alors que j’ai un faible pour tous. Si vous prenez Jean-Bernard par exemple…
Le dernier mot revient à Guitou qui a vu dans la prestation du Toulousain un 17 et demi. Pour avoir eu les grâces contestées de Guitou, je signale les contestations des castors.
Mais il n'y a pas de quoi se chamailler longtemps, le foie gras de Bernard a fait taire tout le monde et les bouches se sont remplies de ce luxe fondant et moelleux à affoler les papilles.
Ce n'était qu'un début, car si certains ont localiser le point G chez les filles, Nanard nous a fait découvrir le point P chez les castors bâtisseurs. Bernard ne boude aucun plaisir, ce en quoi la leçon de la semaine était : Si le point G est dans la penderie, la bite n'est pas dans le garage !
La partie de plaisir continue avec une légion de poulets rôtis et leurs pommes de terre sautées. Si Bernard n'y est pour rien dans le rôtissage des poulets, et encore moins dans la sauterie des patates, il reste un découvreur de talents. Son top chef s'appelle Pedro et Pedro était parmi nous. Et que peut-on encore espérer après tant de douceurs, l'orgasme me diriez-vous. Et l'orgasme ne s'est pas fait attendre. Une douzaine de camemberts chauds défilent sur la table. Pour décrire les coulées blanches le long de nos lèvres, les mots convenables manquent tellement l'érotisme fut torride. Le cours de Bernard sur le plaisir atteint son summum. Mais avec Bernard, le plaisir n'a pas de fin, un tiramisu est venu conclure les ébats.
La semaine prochaine, un cours sur les préliminaires sera animé par Kiki.
Palanquès, c’est d’abord un sourire malin et malicieux. Avec son air de ne pas y toucher, Bernard il touche beaucoup : clubs de golfs, raquettes de tennis, ballons de rugby… On l’aura compris, Bernard est tactile ; il a un doigté incomparable, une main sûre. Car, comme la Piballe, tout ce qu’il touche, il en fait de l’or. Un alchimiste, en somme, un Bernard l’enchanteur. Mais, ce serait aller un peu vite en besogne que de se contenter de son adresse qui fit, autrefois, tourner Guitou en bourrique sur le court et, aujourd’hui, sur le green.
Bernard, c’est un épicurien. Il aime la bonne chère, les bons vins. Depuis peu, il s’est converti au Havane, parce qu’un Havane est un don de Dieu. Sa robe, son goût, sa délicatesse sont autant de plaisirs qu’il serait sot d’ignorer. Loin de garder par devers lui ces offrandes d’un ciel étranger à Fidel, Bernard les partage sans compter. Non pas pour passer un cigare selon l’expression bêtement consacrée, mais par goût de l’autre. Que de fois l’ai-je vu me tendre un cigare de son choix pour ne pas en profiter seul. Bernard est un altruiste. Qualité rare chez les ailiers d’antan ; pas chez lui. Sait-on qu’il enfuma Séguier, l’ailier du grand Béziers, sur la pelouse de Bergerac ? Il préfigurait déjà la polyvalence chère au rugby de nos jours. Et s’il est susceptible de cadrages débordements d’école, c’est pour mieux envoyer un comparse vers la terre promise. A Rovigo, ils se rappellent encore de ce castor qui les éclaboussa de sa classe. Il est vrai que Jean-Bernard traînait dans les parages et que lorsque Jean-Bernard rôde autour de Bernard sur un terrain, le rugby tient de l’œuvre d’art.
Il faut aimer la vie écrivait Georges Perros. Pour Bernard, ce n’est pas un devoir mais une évidence. Il est l’élingue de ces palanquées de fardeaux saugrenus qu’il boute hors des vicissitudes de l’existence. Il les rassemble, les ceint d’un cordage approprié pour mieux les projeter hors de ce bas monde. Et il contemple son œuvre sur un palanquin d’osier, sa Milla près de lui. Tu ne m’en voudras pas, mon confrère en libournais, de titiller de la sorte une improbable étymologie sur laquelle je reviens dare-dare.
Il porte bien son prénom Bernard. Si vous ne trouvez pas votre route, il saura vous guider à la fumée de son cigare, au swing de son club ou d’un simple regard. Par contre, il n’a rien du pagure, ce crustacé appelé également bernard-l’ermite. Il ne se loge pas dans les coquilles abandonnées pour refaire le monde. Non, Bernard aime le grand air, le grand air est sa coquille. Il tient davantage de l’oiseau Bernard. Pas du pigeon (qu’il aime en plat) ni de la pie ou du geai, pas du macareux cornu ou de la frégate d’Andrews (encore que) mais du paradisier grand-émeraude ou paradisier apode. Je divague, Bernard est un prénom d’origine germanique, composé de bern, l’ours, et de hard, courageux. L’ours courageux, ou l’ours hard, ça lui va bien à Bernard. Sauf qu’il n’a rien d’un ours puisqu’il est un oiseau ! Je préfère les origines nées de l’imagination aux incantations du savoir.
Allez, j’arrête-là mon éloge. Je crains la jalousie plus que tout. On va dire que le barde il a un petit faible pour Bernard. Alors que j’ai un faible pour tous. Si vous prenez Jean-Bernard par exemple…
- À moi !? Il est tranquille le Barde. Il me dit, je m'occupe de Bernard et tu t'occupes du reste. Mais si tu enlèves Bernard, qu'est ce qui reste ?A musard, on était nombreux à confirmer l'adage « sur le pré, fait ce qu'il te plait ». Un peu comme un vol d'étourneaux qui envahit un champ de maïs après la moisson, ça piaillait et gazouillait par cette soirée printanière. Les fautes sont comme les pets, on ne supporte que les siens. Dans la famille Court-vite, pas de grandes envolées, Luc a posé un chapelet de crochets à faire pâlir une vache landaise. Dans le rôle du bovidé, une longue liste de noms qu'on va éviter d'étaler surtout que beaucoup cherchent aujourd'hui à oublier. Dans la famille Je-suis-pas gros-tout-juste-enveloppé, Jean-Louis était en démonstration de gala avec quelques figures imposées : prise d'intervalle et feinte de passe.
Le dernier mot revient à Guitou qui a vu dans la prestation du Toulousain un 17 et demi. Pour avoir eu les grâces contestées de Guitou, je signale les contestations des castors.
Mais il n'y a pas de quoi se chamailler longtemps, le foie gras de Bernard a fait taire tout le monde et les bouches se sont remplies de ce luxe fondant et moelleux à affoler les papilles.
Ce n'était qu'un début, car si certains ont localiser le point G chez les filles, Nanard nous a fait découvrir le point P chez les castors bâtisseurs. Bernard ne boude aucun plaisir, ce en quoi la leçon de la semaine était : Si le point G est dans la penderie, la bite n'est pas dans le garage !
La partie de plaisir continue avec une légion de poulets rôtis et leurs pommes de terre sautées. Si Bernard n'y est pour rien dans le rôtissage des poulets, et encore moins dans la sauterie des patates, il reste un découvreur de talents. Son top chef s'appelle Pedro et Pedro était parmi nous. Et que peut-on encore espérer après tant de douceurs, l'orgasme me diriez-vous. Et l'orgasme ne s'est pas fait attendre. Une douzaine de camemberts chauds défilent sur la table. Pour décrire les coulées blanches le long de nos lèvres, les mots convenables manquent tellement l'érotisme fut torride. Le cours de Bernard sur le plaisir atteint son summum. Mais avec Bernard, le plaisir n'a pas de fin, un tiramisu est venu conclure les ébats.
La semaine prochaine, un cours sur les préliminaires sera animé par Kiki.
Inscription à :
Articles (Atom)