22 avril 2010

Le cuistot de la semaine, la revue des deux mondes (et des trois tomates)

Par Donatien


« Là, il y a un gouffre qui nous sépare. » Guy Trémoulet, chanteur.

Les blessés et les valides
Les revenants et les fantômes.
Les absents qui ont toujours tort et les présents qui ont quelquefois raisons
Les mauvais joueurs jouant très bien et
Les manchots plutôt fair-play
Les passeurs et les dépassés
Les quintaux alertes et coqs inertes
Les branleurs et les branlés
Les oublieurs de crampons et les rattrapés par les crampes
Le fils légitime de Lolo et son petit fils illégitime (le fils de Gwen)
Les vingt cœurs et les vingt culs
Les immaculés et les culés
Les premiers arrivés et les derniers partis
Les rats et les castors
Les sinueux et les rectilignes
Ceux qui sortent dans le froid et la nuit
Ceux qu’on accueille au printemps
L’équipe empanachée de Guitou et l’autre, défaite, fanée, humiliée.

Sur les prés de Musard il y a souvent deux mondes
Deux mondes que tout sépare
Deux mondes qui s’affrontent
Réconcilié chaque fois par la magie d’une balle
De gros calibre.

Les cyclistes et les gros cubes
Les chanteurs pour dames et les chanteurs pour hommes
Les picoreurs de radis et les avaleurs de bœufs
Les descendeurs de bière et les suceurs de rouge
Les taxeurs Havane et les avaleurs de fumée
Les gros organes et les aphones
Les petits appendices et les vastes orifices
Le côté cuisine et le côté finance
Le côté ombre et le côté soleil
Le côté des vénérables et le côté des vénériens
Les assis et les debout
Les belottix et les footix
Le Père Escassut et ses sept fils
Et ses sept fils
L’hôtesse de l’air et ses sept nains
Et ses sept mains
Ceux qui en furent et ceux qui n’en furent pas
Ceux qui en seront et ceux qui n’en seront pas
Ceux qui chantent juste et ceux qui bandent mou
Ceux qui aiment enduire le basque de crème anglaise
Et ceux qui ne préfèrent pas
Ceux qui habitent loin et qui sont encore là
Ceux qui habite près et qui sont également là
Ceux qui n’ont plus de point sur leur permis
Et ceux qui n’ont plus de bière sur leur carte.

Dans notre Trou, notre fondement chéri,
Il y a souvent du monde
Du monde qui fait la queue
Du monde que tout rassemble
Galvanisé toujours par la magie d’un chef
Cette fois-ci c’était Luc
Saint Luc auréolé d’étoiles
L’enfant secret de Robuchon et Montignac
Si soucieux de notre ligne
Si soucieux de nos papilles.

Luc,
Un grand merci pour tout ce Lu-
xe.

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