14 avril 2010

Le cuistot de la semaine, qui est Kiki ?

Par le Barde


Kiki vint et le verbe se fit chair. Le barde, ce n’est pas moi, c’est lui. Kiki, c’est un poème vivant, un recueil en chair et en os ; il range l’écriture au magasin des accessoires. Il est inhumain de se substituer à la parole de Kiki pour traduire ce qu’il est.
Car qui est Kiki ? Un kéké qui caquette dans la cour des grands ? Un drôle de coco qui fait le cake à l’ombre des kakis ? Un coquelicot qui fait craquer de croquignolettes cocottes ? Un crack qui croque le kola de tous ses crocs ? Rien de tout cela me susurre Franck lors que Pépé dans un cri du cœur me dit : « Tu te perds dans tes mots baron. » Me voilà guère avancé dans ma quête. « Qui guette une quête » souffle Arnaud d’une voix inquiète ? « Qui quête ici bas ? » rajoute Pioupiou. Et moi de perdre la tête, de branler du chef comme jamais. Ainsi ce coquin de Kiki a eu raison de mes coquetteries de barde car Kiki, c’est lui, et nul autre. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Kiki nous fit le coup du trou hier. Plateau de fruits de mer en entrée : bouquets, salicoques, buccinum undatum et petites enclumes. On s’étonna de l’absence d’huîtres. Doit-on en conclure que ces mollusques, à coquille feuilletée ou rugueuse, comestibles ou recherchés pour leur sécrétion minérale n’ont plus les faveurs de Kiki ? Peut-être ne s’intéresse-t-il plus qu’aux pintadines et autres méléagrines ? Il s’agit là d’une évolution notable qu’il convenait de noter. N’importe après tout, les bouquets, salicoques, buccinum undatum et petites enclumes étaient exquis. Puis nous mangeâmes du gigot. Que dis-je nous dévorâmes. Comme il est accorte ce Kiki qui s’acquitta de sa tache sans à-coups. Il ajouta des pommes que l’on dit de terres, nanties d’une sauce à la ciboulette au pauvre agneau soumis à nos appétits de gorets. Le brie qui suivit était coulant à souhait et prit un avantage mérité sur son compère des Pyrénées. Quant au lancer d’assiettes, il fut tout simplement superbe. Pas un cliquetis pour entacher Kiki d’une faute de goût. Qui quête une assiette sans conquête n’est rien, dit un proverbe corrézien. Le dessert, tarte ou chocolat, acheva les quelques velléités stomacales restantes. Et tic et tac cria Kiki en sautillant sur la table devant des castors ravis par tant de grâce. C’est un fier croquant ce Kiki. Où finit-il sa nuit ? Je l’ignore. Mais je devine les cris énamourés de donzelles chantonnant « Quest-ce’qui passe ici si tard/si ce n’est Kiki et son d… ».
Je n’ai rien dit du pré où tout fut parfait. Du moins pour l’équipe gagnante. Ce Coubertin, c’est quand même un sacré con, car quand on se les gonfle, on se les gonfle. Et quand on perd en se les gonflant, la participation, c’est de la daube. Bon j’écris ça alors que j’étais du bon côté. Il faut dire qu’en face, il manquait Kiki. Et Guitou. N’empêche, voir Florian et Pioupiou se prendre pour Clerc et Heymans et amuser la galerie, ça mérite le déplacement !

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