Par le Blogger
Il faut le dire, c'est reparti comme en 40.
Voilà trois repas depuis cette rentrée 2010 que je me tape le compte rendu. L'équipe de ce blog fait une grève sans préavis. Le problème est qu'on ne sait pas s'il s'agit de la retraite à 62 ans ou d'une augmentation de salaire. Pourtant, dans le deuxième cas, la solution est simple : je propose une augmentation de 30 % des salaires et je reçois les syndicats quand ils veulent.
Cette semaine on est subitement passé de l'été à l'automne. Des odeurs des grillades dans les rues de Bègles, aux odeurs des feux de bois. D'une semaine à l'autre, le soleil se fait rare et on commence désormais avec l'éclairage du terrain direct.
Malgré ça, le nombre des athlètes le mardi augmente. Il y a de nouveaux nouveaux. Avec les anciens, les nouveaux et les nouveaux nouveaux, on est pratiquement quarante. Au grand dam de Dudu qui voulait organiser des petits ateliers de toucher, on est 20 contre 20. Fini donc les grandes enjambées, on est croqué à peine le ballon dans les mains. A moins de calculer son coup et de se choisir un vis-à-vis où la zone de défense ne dépasse pas la largeur de ses épaules, on marque pas d'essai !
Arnaud est un filou dans le genre, il a fait le tour de tout le monde, jusqu'à se trouver bien devant le Miguel que rien ne perturbe, même pas un cad-dé. Qui veut passer passe, pourquoi se chier la vie à courir le rattraper. Toto trouve toujours un trou de souris pour enfumer tout le monde. Donatien ne tenait pas en place. Et les autres n'ont plus qu'à tenter l'impossible, des feintes, des coups de reins, des accélérations aussi efficaces qu'un bon pipi dans un violon.
Avec un peu de patience, les équipes se sont dégarnies et les espaces se sont ouverts. Comme dirait Guy Béart sur son dernier album qui va sortir bientôt (si, si, il est de retour) : « Il y a des filles qui mouillent / La chemise et le reste. » Là, les castors ont mouillé le maillot. (En passant, moi aussi j'ai été bluffé que le Béart se lâche comme ça.)
Sur ce, on est parti mouiller le Trou.
Petit rappel : la photo en cuisine c'est fini. Je ne sais pas comment le dire mais on me réclame encore une séance de shooting sur place. On essaie d'innover. Disons qu'il y en a marre du carrelage vert sur toutes ses photos et qu'en même temps, comme on ne fait rien d'autre que bouffer, cette cuisine hante ce blog. Elle va bientôt devenir aussi célèbre que la tour Eiffel.
Donc on pioche dans les albums photos, et là, qu'est ce que je trouve ? Regardez bien. Ce magnifique short fin de siècle taillé pour les sévèrement burnés. Le cuistot est donc bien lui, désespérément porté par un Gwen qui a tout l'air de lâcher une caisse plutôt que de lever en touche. Le cuistot c'est Joël, l'homme qui a décidé de ne plus jouer que les rencontres internationales. Je déconne pas, c'est lui qui me la dit. C'est fini les petites rencontres entre clubs du coin, les derby à la mord-moi-le-nœud qui finissent en crêpage de chignons entre voisins. Joël a la classe d'un ancien Président, Joël est notre Chichi à nous sans la mairie de Paris en casserole, Joël est notre joker international et, qu'on le veuille où non, Joël reste quelque part notre arme secrète pour surprendre l'adversaire.
Ce jour là, c'était en Irlande, à Clonakilty. Ce déplacement où on a réussi à réveiller l'Irlandais qui sommeille en l'Amiral, où on a réussi a prendre l'avion à l'heure comme prévu, et à le reprendre au retour à l'heure comme prévu. Nous avions remporté ce match aller (et perdu le match retour). Joël avait été d'une grande efficacité ce jour-là, surexcité par le gabarit bourru et dru de l'autochtone. Il était dans son élément.
Au trou, Joël a joué à guichet fermé. On était une quarantaine et le trou, plein à craquer.
Jambon Serrano en entrée avec, pour les plus chanceux, un pâté au foie gras.
Pot-au-feu en plat pour fêter le retour de l'automne.
Fromage de brebis et sa confiture de griottes.
Tarte au pomme en dessert associé à du raisin rouge pour les moins tartes.
Cornichons mis à part, il y en a eu pour tout le monde. L'ambiance était suffisamment joyeuse et habituelle pour n'avoir pratiquement rien à signaler. Pratiquement, si le lancer d'assiettes n'était pas aussi ravageur. Et je baisse la tête quand je dis ça, parce qu'en matière de louper, j'ai montrer le chemin. Le lancer fut qualifié de : « ça gicle ! » par l'avocat, ceci ne m'a cependant pas assez averti. Joël étant au lancer ce que les blacks sont à la passe, c'est-à-dire qu'il ne regarde pas qui est à la réception.
Quelques assiettes en morceaux plus tard, la joie et la bonne humeur regagnent ceux qui s'amusent à faire un tas de conneries. Après l'appel pour Mondragon et le « oui mais non je viendrais peut-être », le café Pop a hérité de l'assemblée pour finir la soirée.
30 septembre 2010
22 septembre 2010
Le cuistot de la semaine, l'homme invisible
Par le Blogger
Bon, il est midi !
Pas une ligne, pas un mot, rien. Alors, je vais m'y coller. On ne va quand même pas se passer d'une si bonne soirée ? Et puis merde, après tout, il y avait Perdigue, Donatien et Le Barde, ils peuvent bien écrire quelque chose. Allo ? Personne. Ils ont raccroché.
Alors on va commencer par une nouveauté : on va arrêter de faire la photo en cuisine. Primo, parce que les photographes se font aussi rares que les rédacteurs. Secundo, parce qu'on est tellement pris par la bonne ambiance qu'on n'y pense pas. Ce sera donc l'occasion de sortir une photo d'archives du cuistot pour se rappeler un bon moment. Ces photos qu'on fait et qu'on ne regarde plus et qui prennent une place sur le disque dur en attendant. Matet, la semaine dernière, nous a permis de revivre le parcours du golf des 40 ans en 2009.
Mais, là, problème ! J'ai beau chercher, Pascal n'est pas du genre à se laisser prendre. Je me suis tapé des heures de visionnage (oui je sais, ça fait pro mais c'est comme ça), soit il est invisible, soit il ne tient pas en place. Alors j'ai trouvé celle-là : Fontarrabie 2005. La fameuse halte sur la route de Mondragon où on s'était tapé une matinée thalasso chez Blanco, une grosse empifrade dans une sidreria, avant d'aller brouter l'herbe de l'ancien terrain des Basques.
Je vous l'accorde, il est à contre-jour !
J'ai ensuite taupé celle-là, mais il aurait fallu une vitesse d'obturation lumière d'1/100000 pour choper ce regard fugace qui hante les couloirs de la chambre du commerce. Et puis, à première vue, on s'attarde plus sur le jeune Toto (c'est mignon à ct'âge là) qui n'arrive pas à décoller sa langue du goulot de la bouteille en suppliant du regard sa voisine pour l'aider.
Dans les deux cas, ce rappel tombe à pic pour notre prochain déplacement à Mondragon prévu le week-end du 16 octobre, où nos amis golfeurs sont attendus en masse (hahaha) et pour éviter de refaire les mêmes erreurs (re-hahaha), en particulier le coup de la thalasso et de la sidreria. Surtout que la pelouse du nouveau terrain est tout simplement synthétique et il sera difficile de la brouter.
Pour l'entrainement, on vous avait promis de la refaire. C'est chose faite.
On repart donc du point de départ, une journée très agréable, ciel bleu et été indien. Rencontré à un feu rouge, Guitou me confie dans une sagesse infinie : « Indien vaut mieux que deux tu l'auras ». Ainsi parla Zarathoustra. Sur son nouveau tricycle, Gwen me contredit : « Non, c'est Zara White ». On repart au feu vert.
Sur le chemin du stade, les odeurs des grillades dans les jardins des pavillons béglais parfument le trajet. Ceci est certes le signe d'une soirée douce, mais ça creuse tout d'un coup l'appétit au point de se demander si on ferait pas mieux d'aller bouffer directement. A peine dans les vestiaires, Guitou avoue : « J'ai une fringale ! ». Il est déjà terrible d'habitude, là, qu'est ce que ça va être.
Le terrain est éclairé, l'herbe est verte, nous sommes une trentaine. Il y a donc de quoi réussir un séance sportive. Tous barbus, nous avons tourné cette vidéo qui restera dans les annales. Attention ça fait mal (je parle de la vidéo bien sûr) !
« Mais c'est les blacks couillon ! qu'est ce que ça fout là ? » me dit le Barbu poète sans humour et sans perspicacité. « Parce qu'ils ont un Faugère sur le maillot, couillon toi-même ! »
Arrivés à l'heure du repas, le trou s'élargit et les nouveaux affluent. Nous sommes nombreux pour cette deuxième rentrée de l'année et on est plus d'une trentaine par classe. Pascal est serein, il a tout prévu et le programme est déjà sur la table. Plusieurs bols de crème fraîche assaisonnée au truc qui est bon, et plusieurs bols de mayonnaise de chez mayonnaise. Il a fallu un bref feu vert pour s'y attaquer à coup de cuillère en y ajoutant, accessoirement, une sublime terrine de saumon au premier étage et une autre de courgette à l'étage suivant. Le Président n'a qu'un mot : c'est un repas léger !
En face de moi Jacquot festoie comme au temps des rois. La scène de la fourchette qui plante une noix de mayo et, portée à la bouche, arrive sans sa cargaison, sera digne du bêtisier des 100 ans. Le tas de mayo s'était héroïquement libéré à mi-chemin et est allé s'emplâtrer sur le magnifique polo blanc édition 40 ans. Repassé au ralenti, on aurait bien accompagné le vol de mayo d'une Chevauchée des Walkyries de Wagner histoire de détrôner celui des hélicos dans Apocalypse Now.
La suite marquera aussi l'histoire avec un grand H. Fraîchement cueillie sur les rives d'Arcins, une salade est venue accompagner l'hallucinant hachis Parmentier au canard. Le Président n'a qu'un mot : Il est délicieux ce hachich !
Le fromage bien fait m'emmène à mentionner la boule à zéro de Perdigue. Oui, je sais, c'est pas évident mais le fromage m'a fait pensé à celui qui fait exploser les bateaux dans Astérix chez les Corses où il y a le gamin qui retient sa respiration dès qu'il est contrarié. Perdigue, il est un peu comme ça. Quand il est contrarié, il se rase la tête.
La salade de fruit couronne un lancer d'assiette quasi sans faute. Un lancer qui a laissé tout le monde la bouche bée pendant lequel Pascal avait la bouche ouverte.
Voilà qui est fait, une rentrée pour de vrai. Pour remettre tout le monde dans le jus, il y a d'abord la G.Old.Arch.Cup (on dirait le nom d'un volcan en Island), le 3 octobre. Il y a aussi le week end à Mondragon le 16 et le 17. Je sais que le dîner de bienfaisance au profit du Téléthon organisé par les sapeurs-pompiers au café Maritime le soir du 16 vous tente aussi, mais faites un effort, les Arrasatois nous attendent de pied ferme au risque de rompre la trêve.
Bon, il est midi !
Pas une ligne, pas un mot, rien. Alors, je vais m'y coller. On ne va quand même pas se passer d'une si bonne soirée ? Et puis merde, après tout, il y avait Perdigue, Donatien et Le Barde, ils peuvent bien écrire quelque chose. Allo ? Personne. Ils ont raccroché.
Alors on va commencer par une nouveauté : on va arrêter de faire la photo en cuisine. Primo, parce que les photographes se font aussi rares que les rédacteurs. Secundo, parce qu'on est tellement pris par la bonne ambiance qu'on n'y pense pas. Ce sera donc l'occasion de sortir une photo d'archives du cuistot pour se rappeler un bon moment. Ces photos qu'on fait et qu'on ne regarde plus et qui prennent une place sur le disque dur en attendant. Matet, la semaine dernière, nous a permis de revivre le parcours du golf des 40 ans en 2009.
Mais, là, problème ! J'ai beau chercher, Pascal n'est pas du genre à se laisser prendre. Je me suis tapé des heures de visionnage (oui je sais, ça fait pro mais c'est comme ça), soit il est invisible, soit il ne tient pas en place. Alors j'ai trouvé celle-là : Fontarrabie 2005. La fameuse halte sur la route de Mondragon où on s'était tapé une matinée thalasso chez Blanco, une grosse empifrade dans une sidreria, avant d'aller brouter l'herbe de l'ancien terrain des Basques.
Je vous l'accorde, il est à contre-jour !
J'ai ensuite taupé celle-là, mais il aurait fallu une vitesse d'obturation lumière d'1/100000 pour choper ce regard fugace qui hante les couloirs de la chambre du commerce. Et puis, à première vue, on s'attarde plus sur le jeune Toto (c'est mignon à ct'âge là) qui n'arrive pas à décoller sa langue du goulot de la bouteille en suppliant du regard sa voisine pour l'aider.
Dans les deux cas, ce rappel tombe à pic pour notre prochain déplacement à Mondragon prévu le week-end du 16 octobre, où nos amis golfeurs sont attendus en masse (hahaha) et pour éviter de refaire les mêmes erreurs (re-hahaha), en particulier le coup de la thalasso et de la sidreria. Surtout que la pelouse du nouveau terrain est tout simplement synthétique et il sera difficile de la brouter.
Pour l'entrainement, on vous avait promis de la refaire. C'est chose faite.
On repart donc du point de départ, une journée très agréable, ciel bleu et été indien. Rencontré à un feu rouge, Guitou me confie dans une sagesse infinie : « Indien vaut mieux que deux tu l'auras ». Ainsi parla Zarathoustra. Sur son nouveau tricycle, Gwen me contredit : « Non, c'est Zara White ». On repart au feu vert.
Sur le chemin du stade, les odeurs des grillades dans les jardins des pavillons béglais parfument le trajet. Ceci est certes le signe d'une soirée douce, mais ça creuse tout d'un coup l'appétit au point de se demander si on ferait pas mieux d'aller bouffer directement. A peine dans les vestiaires, Guitou avoue : « J'ai une fringale ! ». Il est déjà terrible d'habitude, là, qu'est ce que ça va être.
Le terrain est éclairé, l'herbe est verte, nous sommes une trentaine. Il y a donc de quoi réussir un séance sportive. Tous barbus, nous avons tourné cette vidéo qui restera dans les annales. Attention ça fait mal (je parle de la vidéo bien sûr) !
« Mais c'est les blacks couillon ! qu'est ce que ça fout là ? » me dit le Barbu poète sans humour et sans perspicacité. « Parce qu'ils ont un Faugère sur le maillot, couillon toi-même ! »
Arrivés à l'heure du repas, le trou s'élargit et les nouveaux affluent. Nous sommes nombreux pour cette deuxième rentrée de l'année et on est plus d'une trentaine par classe. Pascal est serein, il a tout prévu et le programme est déjà sur la table. Plusieurs bols de crème fraîche assaisonnée au truc qui est bon, et plusieurs bols de mayonnaise de chez mayonnaise. Il a fallu un bref feu vert pour s'y attaquer à coup de cuillère en y ajoutant, accessoirement, une sublime terrine de saumon au premier étage et une autre de courgette à l'étage suivant. Le Président n'a qu'un mot : c'est un repas léger !
En face de moi Jacquot festoie comme au temps des rois. La scène de la fourchette qui plante une noix de mayo et, portée à la bouche, arrive sans sa cargaison, sera digne du bêtisier des 100 ans. Le tas de mayo s'était héroïquement libéré à mi-chemin et est allé s'emplâtrer sur le magnifique polo blanc édition 40 ans. Repassé au ralenti, on aurait bien accompagné le vol de mayo d'une Chevauchée des Walkyries de Wagner histoire de détrôner celui des hélicos dans Apocalypse Now.
La suite marquera aussi l'histoire avec un grand H. Fraîchement cueillie sur les rives d'Arcins, une salade est venue accompagner l'hallucinant hachis Parmentier au canard. Le Président n'a qu'un mot : Il est délicieux ce hachich !
Le fromage bien fait m'emmène à mentionner la boule à zéro de Perdigue. Oui, je sais, c'est pas évident mais le fromage m'a fait pensé à celui qui fait exploser les bateaux dans Astérix chez les Corses où il y a le gamin qui retient sa respiration dès qu'il est contrarié. Perdigue, il est un peu comme ça. Quand il est contrarié, il se rase la tête.
La salade de fruit couronne un lancer d'assiette quasi sans faute. Un lancer qui a laissé tout le monde la bouche bée pendant lequel Pascal avait la bouche ouverte.
Voilà qui est fait, une rentrée pour de vrai. Pour remettre tout le monde dans le jus, il y a d'abord la G.Old.Arch.Cup (on dirait le nom d'un volcan en Island), le 3 octobre. Il y a aussi le week end à Mondragon le 16 et le 17. Je sais que le dîner de bienfaisance au profit du Téléthon organisé par les sapeurs-pompiers au café Maritime le soir du 16 vous tente aussi, mais faites un effort, les Arrasatois nous attendent de pied ferme au risque de rompre la trêve.
15 septembre 2010
Le cuistot de la semaine, heu-reu-se-ment qu'il y a Matet
Par le blogger
Non, non, nous n'avons pas pique-niqué sur le pré ! Cette photo de l'immensissime Yves n'est pas une photo de ce mardi soir, où il n'y a pas eu de barbecue à l'ombre des platanes, ni d'apéro champêtre, ni de soleil au-dessus des chapeaux de pailles... Pas de photo en cuisine, alors on a sorti une photo d'archives comme on dit, où Yves s'est marié avec le soleil, où le soleil a caressé le visage d'Yves, ses joues, ses lèvres et son nez en Belle de Fontenay, où Yves et le soleil ont accouché de beaux rayons... Et oui, ce n'est pas parce qu'on est rugby, que l'on ne saurait s'arrêter devant un tel moment de grâce... Et oui, quand vient la fin de l'été...
Mais ceci n'est pas le sujet.
Mais le problème est qu'il n'y a pas de sujet.
Et, ce n'est pas la faute à Yves, au contraire, heu-reu-se-ment qu'il eut Yves.
On a toujours une deuxième chance dans la vie, donc, on va essayer de la saisir. Car la rentrée ne demande qu'à être refaite. Elle n'en serait pas une sans son cortège habituel de couacs, mais là, on va la refaire. Un peu comme au cinéma, il y a une voix quelque part (Chabrol si tu nous entend ?) qui hurle : on la refait, on la refait.
En effet, moi par exemple, j'étais tellement content de reprendre que je suis arrivé à 19h45. J'ai beau essayé de perdre un peu de temps sur la route, de trainer au feu rouge, de ne pas dépasser les bagnoles avec mon scoot, de rouler en zigzag pour rallonger le chemin, je suis quand même arrivé à moins le quart. Et, je n'étais pas le seul ! Nous étions tellement nombreux à vouloir enfin nous y remettre. Le terrain, refait, nous appelait de toute sa pelouse verte et nos crampons trépignaient dans nos sacs.
On a pas trainé, on y est allé. Un tour, puis deux tours d'échauffement et nous y voilà, là, sur le pré, le ballon à la main, les jambes à tout vent. Kiki a investi dans de nouveaux souliers, sa dernière paire dit-il, Dominique n'arrive toujours pas à faire une passe à deux mains et se fourre toujours le cornet de glace dans le front. Gwen mise sur le physique comme Tonton sur la chimie, Jean-Pierre sur la malice, Dudu sur l'expérience, Alain sur le respect entre les générations, Titi sur ses six kilos perdus, Yannick sur ses six kilos repris, Cambo sur son corps halée au coucher du soleil... et paf, nous y voilà, le coucher du soleil. Si on avait su, on l'aurait retenu. Même pas une demi-heure. Le soleil s'en va et rien pour nous éclairer, pas une ampoule, pas un lampe-torche, pas une frontale, rien. On s'est retrouvé dans le noir à tendre les mains sans attraper le ballon. On était résignés, frustrés, à la douche à 20h45, au trou à 21h. Il manquerait plus qu'il n'y ait pas de bière.
S'il faut encore faire la démonstration du bien fou que fait le Trou après l'effort, en voilà une occasion. En voyant ces ventres sur pattes arriver, Matet n'a pas bronché. Il y a des huîtres à ouvrir et c'est tant mieux. Mais le constat du sage est vite tombé : ils sont plus nombreux à les manger qu'à les ouvrir !
Ce qui est sûr, c'est que tout le monde a retrouvé le chemin du Trou. Les gardiens du temple sont là : Pepe, Kloz, Jacky... Les ténors aussi : Lolo et Loulou... Les soprano : Prof et Lapiballe... Le soliste : Guitou... Normal, quand vient la fin de l'été, il faut bouffer. L'orchestre est au complet, la partition peut être jouée.
Des huîtres, du pâté couillou à l'ail, du vin blanc, du pain, du beurre. Voilà le prélude.
Et comme il faut toujours prendre des risques dans la création artistique et contemporaine, il y a derrière des cuisses de canards confits et des pâtes bolo.
Le fromage arrivant, Physique et Chimie ont lancé la chanson : Ah voilà du bon fromage.
Le lancer d'assiette a démarré comme un moteur diesel, deux assiettes cassées avant de trouver les bonnes mains. Le moteur a eu quand même des ratés, d'autres assiettes sont tombées. On s'en fout, c'est la reprise. Tourtes landaises pour finir, sans oublier le divin jus de Saby pour
accompagner la boufferie.
Voilà de quoi faire oublier que la lumière ne fut pas sur le pré. Quand vient la fin de l'été, c'est comme ça, les castors regagnent leur trou. En avant toute !
Non, non, nous n'avons pas pique-niqué sur le pré ! Cette photo de l'immensissime Yves n'est pas une photo de ce mardi soir, où il n'y a pas eu de barbecue à l'ombre des platanes, ni d'apéro champêtre, ni de soleil au-dessus des chapeaux de pailles... Pas de photo en cuisine, alors on a sorti une photo d'archives comme on dit, où Yves s'est marié avec le soleil, où le soleil a caressé le visage d'Yves, ses joues, ses lèvres et son nez en Belle de Fontenay, où Yves et le soleil ont accouché de beaux rayons... Et oui, ce n'est pas parce qu'on est rugby, que l'on ne saurait s'arrêter devant un tel moment de grâce... Et oui, quand vient la fin de l'été...
Mais ceci n'est pas le sujet.
Mais le problème est qu'il n'y a pas de sujet.
Et, ce n'est pas la faute à Yves, au contraire, heu-reu-se-ment qu'il eut Yves.
On a toujours une deuxième chance dans la vie, donc, on va essayer de la saisir. Car la rentrée ne demande qu'à être refaite. Elle n'en serait pas une sans son cortège habituel de couacs, mais là, on va la refaire. Un peu comme au cinéma, il y a une voix quelque part (Chabrol si tu nous entend ?) qui hurle : on la refait, on la refait.
En effet, moi par exemple, j'étais tellement content de reprendre que je suis arrivé à 19h45. J'ai beau essayé de perdre un peu de temps sur la route, de trainer au feu rouge, de ne pas dépasser les bagnoles avec mon scoot, de rouler en zigzag pour rallonger le chemin, je suis quand même arrivé à moins le quart. Et, je n'étais pas le seul ! Nous étions tellement nombreux à vouloir enfin nous y remettre. Le terrain, refait, nous appelait de toute sa pelouse verte et nos crampons trépignaient dans nos sacs.
On a pas trainé, on y est allé. Un tour, puis deux tours d'échauffement et nous y voilà, là, sur le pré, le ballon à la main, les jambes à tout vent. Kiki a investi dans de nouveaux souliers, sa dernière paire dit-il, Dominique n'arrive toujours pas à faire une passe à deux mains et se fourre toujours le cornet de glace dans le front. Gwen mise sur le physique comme Tonton sur la chimie, Jean-Pierre sur la malice, Dudu sur l'expérience, Alain sur le respect entre les générations, Titi sur ses six kilos perdus, Yannick sur ses six kilos repris, Cambo sur son corps halée au coucher du soleil... et paf, nous y voilà, le coucher du soleil. Si on avait su, on l'aurait retenu. Même pas une demi-heure. Le soleil s'en va et rien pour nous éclairer, pas une ampoule, pas un lampe-torche, pas une frontale, rien. On s'est retrouvé dans le noir à tendre les mains sans attraper le ballon. On était résignés, frustrés, à la douche à 20h45, au trou à 21h. Il manquerait plus qu'il n'y ait pas de bière.
S'il faut encore faire la démonstration du bien fou que fait le Trou après l'effort, en voilà une occasion. En voyant ces ventres sur pattes arriver, Matet n'a pas bronché. Il y a des huîtres à ouvrir et c'est tant mieux. Mais le constat du sage est vite tombé : ils sont plus nombreux à les manger qu'à les ouvrir !
Ce qui est sûr, c'est que tout le monde a retrouvé le chemin du Trou. Les gardiens du temple sont là : Pepe, Kloz, Jacky... Les ténors aussi : Lolo et Loulou... Les soprano : Prof et Lapiballe... Le soliste : Guitou... Normal, quand vient la fin de l'été, il faut bouffer. L'orchestre est au complet, la partition peut être jouée.
Des huîtres, du pâté couillou à l'ail, du vin blanc, du pain, du beurre. Voilà le prélude.
Et comme il faut toujours prendre des risques dans la création artistique et contemporaine, il y a derrière des cuisses de canards confits et des pâtes bolo.
Le fromage arrivant, Physique et Chimie ont lancé la chanson : Ah voilà du bon fromage.
Le lancer d'assiette a démarré comme un moteur diesel, deux assiettes cassées avant de trouver les bonnes mains. Le moteur a eu quand même des ratés, d'autres assiettes sont tombées. On s'en fout, c'est la reprise. Tourtes landaises pour finir, sans oublier le divin jus de Saby pour
accompagner la boufferie.
Voilà de quoi faire oublier que la lumière ne fut pas sur le pré. Quand vient la fin de l'été, c'est comme ça, les castors regagnent leur trou. En avant toute !
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