15 septembre 2010

Le cuistot de la semaine, heu-reu-se-ment qu'il y a Matet

Par le blogger


Non, non, nous n'avons pas pique-niqué sur le pré ! Cette photo de l'immensissime Yves n'est pas une photo de ce mardi soir, où il n'y a pas eu de barbecue à l'ombre des platanes, ni d'apéro champêtre, ni de soleil au-dessus des chapeaux de pailles... Pas de photo en cuisine, alors on a sorti une photo d'archives comme on dit, où Yves s'est marié avec le soleil, où le soleil a caressé le visage d'Yves, ses joues, ses lèvres et son nez en Belle de Fontenay, où Yves et le soleil ont accouché de beaux rayons... Et oui, ce n'est pas parce qu'on est rugby, que l'on ne saurait s'arrêter devant un tel moment de grâce... Et oui, quand vient la fin de l'été...
Mais ceci n'est pas le sujet.
Mais le problème est qu'il n'y a pas de sujet.
Et, ce n'est pas la faute à Yves, au contraire, heu-reu-se-ment qu'il eut Yves.
On a toujours une deuxième chance dans la vie, donc, on va essayer de la saisir. Car la rentrée ne demande qu'à être refaite. Elle n'en serait pas une sans son cortège habituel de couacs, mais là, on va la refaire. Un peu comme au cinéma, il y a une voix quelque part (Chabrol si tu nous entend ?) qui hurle : on la refait, on la refait.
En effet, moi par exemple, j'étais tellement content de reprendre que je suis arrivé à 19h45. J'ai beau essayé de perdre un peu de temps sur la route, de trainer au feu rouge, de ne pas dépasser les bagnoles avec mon scoot, de rouler en zigzag pour rallonger le chemin, je suis quand même arrivé à moins le quart. Et, je n'étais pas le seul ! Nous étions tellement nombreux à vouloir enfin nous y remettre. Le terrain, refait, nous appelait de toute sa pelouse verte et nos crampons trépignaient dans nos sacs.
On a pas trainé, on y est allé. Un tour, puis deux tours d'échauffement et nous y voilà, là, sur le pré, le ballon à la main, les jambes à tout vent. Kiki a investi dans de nouveaux souliers, sa dernière paire dit-il, Dominique n'arrive toujours pas à faire une passe à deux mains et se fourre toujours le cornet de glace dans le front. Gwen mise sur le physique comme Tonton sur la chimie, Jean-Pierre sur la malice, Dudu sur l'expérience, Alain sur le respect entre les générations, Titi sur ses six kilos perdus, Yannick sur ses six kilos repris, Cambo sur son corps halée au coucher du soleil... et paf, nous y voilà, le coucher du soleil. Si on avait su, on l'aurait retenu. Même pas une demi-heure. Le soleil s'en va et rien pour nous éclairer, pas une ampoule, pas un lampe-torche, pas une frontale, rien. On s'est retrouvé dans le noir à tendre les mains sans attraper le ballon. On était résignés, frustrés, à la douche à 20h45, au trou à 21h. Il manquerait plus qu'il n'y ait pas de bière.
S'il faut encore faire la démonstration du bien fou que fait le Trou après l'effort, en voilà une occasion. En voyant ces ventres sur pattes arriver, Matet n'a pas bronché. Il y a des huîtres à ouvrir et c'est tant mieux. Mais le constat du sage est vite tombé : ils sont plus nombreux à les manger qu'à les ouvrir !
Ce qui est sûr, c'est que tout le monde a retrouvé le chemin du Trou. Les gardiens du temple sont là : Pepe, Kloz, Jacky... Les ténors aussi : Lolo et Loulou... Les soprano : Prof et Lapiballe... Le soliste : Guitou... Normal, quand vient la fin de l'été, il faut bouffer. L'orchestre est au complet, la partition peut être jouée.
Des huîtres, du pâté couillou à l'ail, du vin blanc, du pain, du beurre. Voilà le prélude.
Et comme il faut toujours prendre des risques dans la création artistique et contemporaine, il y a derrière des cuisses de canards confits et des pâtes bolo.
Le fromage arrivant, Physique et Chimie ont lancé la chanson : Ah voilà du bon fromage.
Le lancer d'assiette a démarré comme un moteur diesel, deux assiettes cassées avant de trouver les bonnes mains. Le moteur a eu quand même des ratés, d'autres assiettes sont tombées. On s'en fout, c'est la reprise. Tourtes landaises pour finir, sans oublier le divin jus de Saby pour
accompagner la boufferie.
Voilà de quoi faire oublier que la lumière ne fut pas sur le pré. Quand vient la fin de l'été, c'est comme ça, les castors regagnent leur trou. En avant toute !

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