12 janvier 2011

Le cuistot de la semaine, tant va l'abeille à la ruche et la cruche... Allô ! qui est à l'abeille ?

Par Le Barde


Sur un pré lourd et gras : des castors infiniment déployés comme autant de perdreaux. Ils sont venus, ils sont presque tous là, et n’en finissent pas de lacérer la terre de leurs courses fulgurantes. Pas le moindre croassement ou si peu. Car le perdreau croasse ne vous déplaise. C’est Donatien qui me l’a dit. Et moi Donatien, je l’écoute, je bois ses paroles. Une grêle d’essais s’abattait sur Musard. Chaque équipe en eut son comptant. Les castors ne faisaient qu’un seul corps malgré la nécessité si factice de s’opposer. Leur état de grâce fut interrompu bien avant l’heure, faute de lumière. Alors, ils regagnèrent le trou où Léo les attendait.

Ah ! Léo, O toi ma grasse étique, mon crustacé considérable, mon abeille, mon Villazon de Caudéran. O la grâce des crevettes grosses, dites gambas ou bouquets, je ne sais, et peu importe, que tu nous proposas sur leur lit de glace avec cette délicate mayonnaise sise dans de petits pots ravissants comme sont ravissants les anges. Qu’un pot soit un ange est une usurpation poétique me susurre Perdigue. Moi, je m’en branle et vive la métaphore. Donc Léo, ma grasse troisième, et c’est pour ça qu’il est comme ça [et toi Bouana Croucrou, ma seconde (étant en ce qui me concerne, et cela va de soi, la première)], donc Léo nous offrit des Tarbais avec leur canard. Et quels Tarbais. Walid en prit tant et tant qu’il rompit, au matin, les digues de son corps. Pas les autres ! car les autres ne sont pas Walid et Walid ne saurait être les autres. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est comme ça Walid. Donc, comme je l’écrivais il donnait dans le tarbais Léo sous l’œil vétilleux de son père. Car il était là celui sans qui jamais Léo n’eût pu commettre ses bienfaits. Et les abeilles de Fieuzal aussi. Léo appliquant merveilleusement les propos de Marc Aurèle : « Ce qui n’est pas utile à la ruche n’est pas utile à l’abeille. » L’abeille de Fieuzal, elle est utile à l’abeille (Léo) et à la ruche (nous).

Alors Léo, tel un Fratellini de l’Yser lança les assiettes. Bon, à vrai dire, Léo, il est pas tout à fait un Fratellini, mais il s’y emploie. Et ça c’est très bien. Par contre certaines assiettes indomptables faisant fit des mains destinées se fracassèrent lamentablement sur les carreaux du trou. On eût dit un carreau d’Hamilton. Heureusement Guitou veillait au grain. Mais le fromage à Léo, ça c’est du bon fromage au lait (de vache ou de brebis). Puis Léo honora les rois mages et nous offrit une galette parisienne. Et la galette était bonne, si bonne.

Enfin il entonna l’hymne des dieux. Les larmes perlaient sur les joues des castors. Pépé n’était plus que fontaine, pareille à celle du Vaucluse. O Pétrarque ! Tu es mon Pétrarque ma grasse et nous sommes ton or. Sois béni entre tous.

1 commentaire:

Martinet a dit…

Le perdreau (de l'année)croasse, la lumière disjoncte, le coïtus interruptus, l'abeille fieuzale, le tarbais (d'adoption) flatule et le martinet flagelle.