24 février 2011

Le cuistot de la semaine, le Tonton mignon

By Saby


Les « mardis de vacances de février » se suivent mais ne se ressemblent pas...
Sur le terrain, nous étions à peine 10 joueurs alors que le « mardi d’avant » plus de 20…
Le ballon n’a fait que tombé, raté, roulé comme un grognard perdu, alors que le « mardi d’avant », il courait de main en main sans s’arrêter.
Au trou à rat, une vingtaine de miséreux se réchauffaient péniblement à table, alors que « mardi d’avant » plus d’une trentaine de joyeux drilles jouaient des coudes pour trouver une place assise.
Le castor sait se réveiller dans ces moments-là… Tout d’abord, sur le terrain, notre adjudant-chef aspirant stagiaire « Piou-piou » a su ranimer l’espoir sur son aile : cet homme ne court pas, il vole… quand il le veux…
Ensuite, bien entendu, au trou à rat, notre « Jérôme » nous a offert un festival gastronomique.
Jérôme est un homme généreux : quand il est au service des autres, il ne compte pas… et là, pour le coup, il n’a pas compté. Une Armada de carpaccio de bœuf en entrée admirablement nappé d’huile d’olive, de copeaux de fromage et de salade.
Ensuite, et bien ensuite un bataillon de filets mignons en croute magnifiquement dorés et justement cuits. Une myriade de « garnitures de légume » venant enrobée les filets mignons (déjà bien
enrobés).
Les assiettes ont volé avec brillo. Les visages étaient illuminés de satisfactions.
Cette générosité offerte comme une offrande transforma ce mardi en une belle aventure humaine…
Les castors ont des ressources inépuisables. Merci Jérôme d’en avoir fait la preuve ce mardi-là.

16 février 2011

Le cuistot de la semaine, quand Gwen roule en borsch

Par Le Barde


Après avoir été au four et au moulin mercredi contre les vieilles ruines (les ruines jeunes sont rares !), Gwen s’attelait mardi aux exigences du fourneau. Il était beau Gwen avec son long tablier bleu floqué aux armes d’un porto. De porto il n’y eut point. Par contre la vodka coula en abondance. Hier soir, le trou avait l’âme slave. Marina oblige. Et Gwen, ça lui va bien l’âme slave, si tant est qu’il eût une âme et qu’elle puisse trouver une place, une toute petite place au royaume des cieux. Fussent-ils orthodoxes.

L’âme slave se manifeste dans la soupe. Et tout particulièrement dans le borsch. « Cette soupe, très consistante, est généralement préparée à base de betteraves et de chou et servie avec une cuillerée de crème sûre, parfois un tout petit pain à l'ail. Il en existe plus de 40 variantes, chaudes et froides, selon le légume ou la viande... même des borschs sans betteraves ! Mais le principe est toujours le même : la cuisson doit être longue pour en augmenter la saveur.

• Temps de préparation : 20 min.
• Temps de cuisson : au moins une heure

Ingrédients :
- 2-3 betteraves rouges crues
- 1/2 chou râpé
- 1 carotte coupée en dés
- 1 pomme de terre coupée en dés (facultatif)
- 1 gros oignon
- 2 litres d'eau
- 2 gousses d'ail émincées
- 2 cuillerées à soupe de vinaigre blanc ou de jus de citron
- 2 cuillerées à soupe d'huile végétale
- 2 cuillerées à soupe de pâte de tomate
- 1 cuillerée à soupe d'aneth ciselé
- sel, poivre

Préparation :
  1. Plonger les betteraves entières dans l'eau bouillante et cuire sur feu moyen jusqu'à ce vous puissiez facilement faire pénétrer une lame de couteau; faire refroidir sous l'eau froide ; peler; couper en fines lanières.
  2. éplucher l'oignon ; le tailler et le faire sauter dans l'huile jusqu'à ce qu'il devienne translucide ; ajouter les gousses d'ail et cuire une minute.
  3. Ajouter les betteraves, les carottes, les pommes de terre ; verser l'eau et cuire jusqu'à ce que les légumes soient tendres.
  4. Ajouter le chou et laisser cuire jusqu'à ce qu'il soit tendre ; incorporer la pâte de tomate ; saler et poivrer ; ajouter l'aneth et le vinaigre ; laisser mijoter doucement pendant 5-10 minutes.
  5. Verser dans une soupière et servir bien chaud.
Et bien tout cela, il l’a fait Gwen. Et c’était excellent. Sans conteste, l’entrée la plus originale de l’année.

Vint le plov. « Le plov, est le plat national Ouzbek à base de viande de mouton et de riz et agrémenté d'oignons et d'épices (cumin surtout). Le plov varie selon les régions et se retrouve également dans d'autres pays d'Asie centrale. Les plus populaires à part celui à l'agneau sont au poulet et fruits secs, shuyud plov (à l'aneth), kishmish plov (raisins), sudlu ash (lait), giyma plov (viande finement hachée, pommes de terre et pois chiches), sabzi plov (légumes verts) et fisinjan (sirop de pommes grenates, noix et poulet).
Certains Ouzbeks vous dirons qu'un bon plov contient autant de viande que d'oignon! Dans cet esprit, le plov est souvent servi avec une salade d'oignons émincés. En saison, remplacez les carottes par des bâtonnets de citrouille ou de courge. Que vous choisissiez la version à la viande ou aux fruits secs, le plov se sert dans un grand plat creux de terre cuite.

• Temps de préparation : 15 minutes
• Temps de cuisson : Moins d'une heure

Ingrédients :
- 1 kilo d'Agneau ou de mouton pris dans l'épaule ou la cuisse avec un peu de gras
- 2 c. à soupe d'huile d'olive
- 2-3 gros oignons coupés en julienne
- 3 grosses carottes coupées en julienne
- 500 à 600 ml de Riz non cuit
- 1 litre à 1,2 litre d'eau bouillante
- 1 c. à thé de graines de cumin
- 1 pincée de safran ou curcuma
- 3 c. à thé de sel
- poivre

Préparation :
  1. Faire sauter les oignons sur feu doux à couvert dans un récipient à fond épais. C'est ici que nous retrouvons plusieurs différences dans la préparation. Certaines cuisinières préfèrent colorer l'oignon, bien le brunir pour en parfumer le riz et l'huile de cuisson.
  2. Couper l'agneau en cubes ; le saisir avec les oignons et laisser cuire doucement à couvert jusqu'à ce qu'il soit cuit. Vérifier qu'il n'attache pas au fond. Si besoin, verser un peu d'eau mais jamais plus de 60 à 100 ml à la fois jusqu'à ce qu'il soit tendre. Saler et poivrer. Égoutter et réserver au chaud.
  3. Pendant ce temps, rincer le riz dans plusieurs eaux. C'est le secret pour obtenir des grains bien détachés et un plov de belle texture sinon il deviendra collant et massif.
  4. Ajouter les carottes au zirvak - c'est le nom qu'on donne au liquide de cuisson (huile-oignon-viande) et laisser cuire une dizaines de minutes. Égoutter. Réserver.
  5. Verser le riz en pluie dans le zirvak. Secouer le récipient pour mélanger et laisser les grains s'humecter de liquide. Ajouter les épices. Verser l'eau bouillante. L'eau devrait recouvrir le riz et dépasser de deux doigts ou de 3 cm. Porter à ébullition. Baisser le feu. Couvrir et laisser cuire à feu très doux une vingtaine de minutes ou jusqu'à ce que le riz soit bien cuit.
  6. Remettre tous les ingrédients dans le kazanchik en évitant de mélanger. Laisser reposer une dizaine de minutes, le feu éteint. Servir chaud.
Le récipient de cuisson est appelé kazanchik ; l'écumoir, shumovka. Petit truc en passant : certaines cuisinières déposent une lipioshka, une grande galette de pain sans levain dans le fond du kazanchik pour empêcher le riz de coller. D'autres glissent au centre une gousse d'ail.
Sachez qu'il y a autant de recettes que de cuisinières en Ouzbékistan aussi, les variantes sont nombreuses, tant dans les produits que dans les techniques.

Et voilà, Gwen, lui, il ne fait pas dans la dentelle, mais dans le borsch et le plov. Avouez que ce n’est pas donné à tout le monde. D’ailleurs Gwen, comme tout un chacun, ce n’est pas tout le monde. Le plov eut un peu moins de succès que le borsch. Il est vrai qu’après deux assiettes de borsch, il restait peu de place pour le plov. Donc le plov fit un plouf totalement immérité. Car il y avait beaucoup de grâce dans le plov de Gwen. Certes, il y eut le commentaire désabusé de Pioupiou : « bof le plov », auquel Perdigue ajouta : « c’est beauf le plov. » Ce sont deux malotrus insensibles aux subtilités culinaires slaves. En bonne cuisinière ouzbèque, Gwen avait, en plus, apporté une variante. Il avait remplacé le riz par de la semoule, rendant vraisemblable la rumeur qui courrait lorsque nous pénétrâmes au trou : « Gwen, il a fait un couscous russe ! » Bon d’accord, l’Ouzbékistan n’est pas la Russie mais la géographie on s’en branle car l’âme slave transcende les frontières. Le père Lénine il en savait quelque chose. Et ce gros enculé de Staline aussi. N’empêche, les castors n’en pouvaient plus. A l’exception notable de la Piballe, Walid et Guitou. Quant à Guillaume, il imaginait Gwen en tutu patinant au bord de la taïga. Guigui, il supporte mal la vodka.
Et dire que d’aucuns se plaignirent de n’avoir pas de fromage. Les rustres, les empaffés. Ils étaient bouffis de borsch et de plov, et ils quémandaient du fromage. L’âme slave répugne au fromage. Qu’elle soit ukrainienne ou ouzbèque. (J’avais oublié de préciser que le borsch est d’origine ukrainienne comme Bubka le perchiste). L’année prochaine, Gwen fera dans le georgien et le tchétchène.

Le lancer d’assiette, précédé de Kazatchok repris à l’unisson, fut à l’image de Gwen : viril mais correct. Enfin pas tout à fait correct. On entendait au-dessus de nos têtes le sifflement des assiettes. Nombre d’entre elles se brisèrent sur le carreau. De véritables SS 20. Enfin, pour donner cette indispensable touche de fraîcheur qui caractérise l’âme slave, Gwen nous servit une salade de fruits. Cette délicatesse n’étonna que ceux qui ne savent pas voir derrière la bête, l’artiste et le tendre. What else servit le café comme jamais et Lolo chanta les louanges de son petiot.

Un petit mot pour Gary Grant (JP Campech) qui nous présenta le tableau des repas. Un papyrus de métal où écrire avec un feutre son nom en face du mardi où l’on officiera.
Pour un vice-président, c’est un vice-président !

11 février 2011

Archiball vs Les Ruines

Par Le Barde


Une soudaine épidémie de lombalgie a frappé les castors. Arnaud, Perdigue, Walid : out. Est-ce l’effet du premier entraînement des avants mené par Gwen ? Nous n’étions que quinze pour affronter les vieilles ruines. Et encore, Toto et Yannick (Laroumecq) étaient accompagnés. Nous n’étions donc que treize castors pur jus. Heureusement, la qualité était là.
Sitôt sortis des vestiaires, Gwen prit naturellement les choses en mains. Il nous concocta un échauffement de derrière les fagots particulièrement redoutable. Gwen, c’est un leader. Et c’est d’ailleurs à lui qu’échut le capitanat. Le capitaine, ce doit être un leader, et Gwen c’est un putain de leader.
D’emblée, le travail préparatoire de Gwen porta ses fruits. Les avants avaient retrouvé cette cohésion, cette solidarité qui leur manquait. Grâce à Gwen bien sûr. Ils ne perdaient pas leur lancer en touche, ne rechignaient pas à l’effort face à un pack plus jeune et rugueux. Il est vrai qu’on ne l’a fait pas à Fajolles. Il est incomparable Alain. Il n’a pas de beaux restes ; il est tel qu’il fut. Larroumecq, Miguel, Gorioux , Pioupiou et le fils du général s’en donnaient à coeur joie. Derrière, c’était un peu plus laborieux. Même si Luc était dans un très bon jour. A côté de Titi, on est toujours dans un bon jour.


Donc, c’est devant que se tramait l’essentiel. Le premier essai vint des ruines. Mais les castors réagirent aussitôt. Et Gwen, bien sûr, transperça le bloc opaque des Ruines dépitées par tant de grâce. Peyo faillit augmenter la mise. Las, il lâcha la béchigue au moment propice. N’importe, le match était équilibré jusqu’à ce qu’il ne le fut plus. Alors les vieilles ruines marquèrent encore deux essais avant la pause. La faute à notre défense. Garcimore, il était plus proche de Fred Astaire que de Betsen hier. Pour un artiste, ça se comprend. Et puis Fred Astaire, ça rime avec courant d’air. Captain Gwen ne se démonta pas. Il poursuivit sa besogne, exhortant ses troupes au combat. Ralliez-vous à mes pompes d’or hurlait-il. Et ils se rallièrent.
La seconde mi-temps fut la parfaite réplique de la première. Les ruines ajoutèrent deux essais à leur capital. N’importe, le castor demeurait flamboyant. Et il y allait de ses mille et une combinaisons en touche. Ainsi de la Newcastle. Depuis mon poste d’ouvreur, j’étais bouche bée, baba, admiratif, contemplatif. Sur la touche, le général, flanqué de Perdigue, Jacouille, le vieux quatre et Arnaud, opinait du chef. Et Léo aussi. Enfin, le sifflet sonna la fin de partie. Ils étaient épuisés mais fiers les castors. Le castor d’or revient à Alain Fajolles. A tout seigneur tout honneur.
Le dîner fut amical. Arnaud fit son premier discours présidentiel hors les murs. C’était une belle reprise.

02 février 2011

Le cuistot de la semaine, entrainement d'avants et Champagne d'après

Par le Blogueur


On ne saura jamais ce qui peut bien passer par la tête de Toto parfois !
Mais avant d'en parler, il y a cette histoire qui me chiffonne. Il y avait dans les journaux aujourd'hui une info exceptionnelle, un couple de transsexuels ont une fille qui veut elle aussi devenir transsexuelle. Un transsexuel, pour ceux qui ne le savent pas, est une créature d'un sexe qui aspire (hé, calmos, laisse-moi finir) à devenir du sexe opposé. Pour vous donner un exemple, aux Archiball, il y a par exemple... euh ! Non, laisse tomber.
Le plus étonnant dans l'histoire n'est pas que la fille de ce couple de transsexuels veuille devenir transsexuelle à son tour, mais ce qui me chiffonne le plus, c'est que la maman était d'abord un mec et que le papa était une fille. Quand tu réfléchis un peu, tu te demandes pourquoi ils se sont fait chier à changer de sexes alors que le mec qui était devenu une fille est tout bonnement tombé sur une fille qui est devenu un mec. Puisqu'à la base, un mec veut devenir une fille pour connaître l'amour avec un mec, là, le mec, qui est devenu une fille, est tombé sur une fille qui est devenu un mec. Je sais c'est compliqué comme ça, mais regarde, par exemple, aux Archiball, il y a... euh ! Non, non, y a rien.

Bon, tout ça pour dire, qu'hier, a eu lieu le premier entrainement officiel des avants. Oui monsieur. Un entrainement qui a rameuté son petit monde, à commencer par le grand Thom. Gwen, l'instigateur de ce sursaut sportif, est arrivé déguisé en Michaël Cheika, avec le bide, la casquette et un pantalon de survête. Au programme, des exercices de ouf. Impact, protection du ballon, touche : premier bloc et deuxième bloc, branlette : main gauche, main droite. Suivra une partie de touche-touche avec les arrières, un défilé de mode sportif : mitaines, cyclistes et juste-corps. Un grand moment.
Ça se termine toujours comme toujours : massage corporel sous la douche, séance d'habillage et trouage à rat. Là, Toto est au poste, nominé pour le meilleur désespoir masculin : plus de gaz, on risque de manger mi-cuit.
Première impression : Toto aime bien les ballons. Il en a gonflé quelques-uns et les a laissés trainer pour amuser la galerie qui s'est jetée dessus, des gamins dans l'âme.
Deuxième impression : Des photos de célèbres inconnus sont scotchés par ci, par là. On a beau chercher, personne n'a compris. On s'est tous demandé ce qui peut bien passer par la tête de Toto parfois !
La salade de mâche, de chou rouge et de lardons en a fait brouter beaucoup et plusieures fois, par peur de rien avoir de chaud en suivant. L'assemblée, compréhensive, attendait patiemment la cuisson du plat. Rien à dire, pas une manifestation d'agacement. Formidable.
Le plat arrive enfin, filets mignons avec une sauce venue de Mars (crème au kiwi), du riz et des patates douces al dente. Il faut admettre que le castor apprécie la découverte et l'heureux mariage des goûts. Les plats ont été vite essuyés.
Après le fromage, le lancer aurait pu bien se passer si Pascal était resté chez lui. Mais un étrange trouble compulsif le faisait bondir à chaque départ d'assiette dans l'espoir de l'intercepter. Mon voisin, dont je tairai le nom, émet l'hypothèse d'un accident qu'aurait eu Pascal dans un lave-vaisselle quand il était petit. Il faut souvent creuser pour comprendre.

En parlant de comprendre, Toto nous apprend que le couple placardé sur les murs n'est autre qu'un couple d'amis à lui. Ah ! fit l'assemblée histoire de dire quelque chose. Le pote en question est allé jusqu'en Nouvelle-Zélande pour trouver la merveilleuse Miranda. Gwen est dubitatif. Mais qu'est-ce qui peut bien passer par la tête de Toto parfois, en effet !
Pour finir, un gâteau au chocolat bukkaké de chantilly (du verbe japonais bukkakeru) fut dégusté avec quelques coupes de Champagne. On a fêté un anniversaire, qui serait soit celui de Thomas, soit celui de son packs. Toujours est-il que le Toulousain était de retour pour taper la causette avec Pepe qui commençait à se sentir le cul depuis l'absence de Francky.
On pense à toi Francky, tu nous manques grandement au trou. Hier encore, il en restait plein pour tes poules. Reviens vite, on a tous le cul qui gratte et on sait pas comment s'arrêter tellement qu'on est inconsolable !