Cher club formateur,
C’est avec une certaine fierté que je vous annonce que je joue depuis 4 mois dans le club de Curitiba. Ce club, au palmarès quasi Toulousianesque (cf site), joue le top 10 du Brésil et a été de nombreuses reprises champion du Paraná. Dernièrement, nous venons de battre en match amicale chez nous le vice-champion du Brésil 2010, Florianópolis.
Toutes ces heures à observer avec admiration : les prises d’intervalle de Guitou, le style incomparable Jean-Bernard, la vision du jeu de Dudu et dans une moindre mesure les passes lumineuses d’un certains Jean-Christophe P, tout ceci a bel et bien porté ces fruits.
Toutes ces heures de travail acharnées a répéter avec vous les combinaisons et tactiques inspirées du principe d’incertitude de ce cher Heisenberg m’ont permis d’apporter la « Archiball touch » a ce rugby Curitibano. Grâce aux Archis, j’ai également pu mettre en avant mes qualités physiques basées sur un régime alimentaire strict et exigeant sauf peut-être le mardi soir...
Ici, le rythme des entrainements est légèrement différent, puisque trois entrainements de 2 heures par semaine avec casque et protecteur buccale constituent désormais ma routine hebdomadaire. La troisième mi-temps est malheureusement un concept encore assez peu développé ici.
L’encadrement est également différent puisqu’un préparateur physique prends soin durant les 40 à 50 premières minutes de te faire vomir avec il faut l’avouer une grande créativité (pneu de camion et chambre à air de moto). Puis un entraineur argentin dont le père devait être colonel durant la dictature, cri ces ordres en agrémentant la fin de ces phrases d’un : « puta de mierda ». Ce tableau idyllique ne pourrait être complet sans parler des joueurs bien entendu. D’une moyenne d’âge de 25 ans, buvant des jus hyper-protéinés pour se désaltérer, ces pauvres jeunes semblent être tous atteint de la même maladie à savoir des carrés sur le ventre. Un truc que je n’avais pas vraiment remarqué chez les Archis. J’ai fini par leur demandé et ils m’ont répondu « abdominao », pas compris… Enfin, dernière caractéristique, ces joueurs peuvent être parfois vexant puisque les secondes lignes n’hésitent pas à klaxonner derrière moi sur une longueur de terrain, puta de mierda !
Ceci étant mon intégration dans le groupe s’est très bien passée. Pouvait’ il en être autrement puisque français et portant les couleurs des Archiball, via le pare-pluie, la casquette et le ...nœud papillon, je fus accueilli chaleureusement.
Le style archiballien fut de suite reconnu et je me suis retrouvé propulsé à l’ouverture de l’équipe ...réserve, enfin eux ils disent « formativa ». Ainsi, chaque samedi pour le « joginho » (petite partie « amicale » entre la première et la « formativa ») je dirige ma ligne d’arrière essentiellement en défense puisque l’équipe première est globalement 50 fois meilleure. J’ai, a cet occasion, appris qu’un troisième ligne pouvait venir « saluer » le 10 lorsque celui-ci tente d’attaquer ou plutôt taquiner la ligne adverse, oh l’autre hé ! Bon bref, ces p’tits cons prennent à malin plaisir à te rentrer dedans ou t’arracher les bras. Ca forme le caractère mais déforme un peu la carcasse !
J’espère que tout le monde va bien et que le club des Archiball cultive toujours aussi bien rugby et gastronomie. Le blog me permet de prendre de vos nouvelles régulièrement. A bientôt.
1 commentaire:
tu fais plaisir à lire! envoie nous des photos et des documents! organise une tournée à bordeaux avec ton équipe! et nous viendrions bien pour jouer contre vous (et découvrir les traditions et particularités de la province brésilienne ou tu es)...
Miguel (alias Jean-Christophe P, tu sais le roi de la passe)
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