13 juin 2013

Le cuistot de la semaine et sa tête de cochon

Par Le Barde


La plaine des sports devient une habitude estivale. Et c'est bien. Reconnaissons que le pré y est plus tendre qu'à Musard. Pour les vieux, c'est une aubaine. D'ailleurs, il y avait Loulou et Lolo. Ce fut un toucher agréable même si la profondeur est trop souvent absente de nos courses. C'est le syndrome de l'à-plat. Chaque époque a ses antiennes. Walid était particulièrement en jambes, délesté des grammes superflus d'une année harassante. Régis brilla. Seb aussi. Don allait et venait, zébrant la plaine de ses courses vives. Titi était plus fringant que jamais après son périple new-yorkais. Une bonne partie de campagne au pays des radis et de la morue.

Au trou le vieux quatre s'était mis en quatre. Alain craignait pour son estomac et redoutait un attentat pimenté. Il n'en fut rien. Tomates mozzarrela en entrée. Parfaites. (La mozzarella, mot parfois francisé en mozzarelle, est un fromage italien. Elle peut se consommer nature, crue ou cuite, et entre dans la composition de nombreuses recettes de salades, pâtes, pizzas, etc. Il existe un très grand écart de qualité et de saveur entre la production artisanale et industrielle. La mozzarella traditionnelle n'est faite qu'avec du lait de bufflonne, tandis que les fromageries industrielles utilisent tant la production de la bufflonne que celle de la vache). Alors Alain Charles, industrielle ou artisanale ta mozzarrella ?

Ensuite, un petit cochon, un cochonnet. Perdigue s'empara illico de sa tête après que le vieux quatre lui eut administré un baiser buccal (à la tête). Il fallait faire sa part de la chair promise, tailler, et prendre ce qu'il faut de peaux dorées pour la faire craquer dans nos becs. Un délice. En accompagnement, de fermes pommes de terre dont certains houspillaient la tendresse. "Elles sont pas cuites tes patates mes couilles" ronchonna Jacouille. A tort. La tendresse est dans le ferme. Le vieux quatre n'en avait cure. Il trônait comme un pape à côté de nos doux vieux, de la fée et du petit Tcho. Il y alla même de sa salade. Une métamorphose qu'Alain appréciait à sa juste mesure.

Vint le lancer d'assiettes. Il fut fracassant. Alain-Charles fut fidèle à lui-même. On redoutait le pire, on eut le pire. Alain-Charles appartient à un temps où l'adresse n'était pas requise chez les mules, et les mains superflues. Sauf pour chacailler l'adversaire. Les pompes demeurant l'instrument privilégié de ces combats préhistoriques.

Un large brie fut. Servi. En réalité, il précéda le lancer d'oboles. Mais qu'importe. Un bon barde doit respecter les traditions. Peu importe la réalité. Le mentir-vrai est la clé de toute prose.

Trois gâteaux. Deux à la fraise. Le troisième praliné. Rien à dire. Et des fraises, des fraises à profusion, des guariguettes. (La Gariguette est une variété précoce de fraise très populaire en France. Créée dans les années 1970 par croisement entre les variétés Belrubi et Favette par des chercheurs à l’Inra d’Avignon, sa chair est parfumée, juteuse et acidulée. De couleur rouge-orangé, elle possède une forme allongée. Elle  se récolte dès le mois de mai et peut ainsi rivaliser avec les variétés plus méridionales, d’Espagne ou d'Italie). Elles connurent un franc succès. Pas une ne resta à demeure. Pas de What Else, pas de café. Mais du champagne pour achever l'anniversaire du vieux quatre célébré lors de notre radieuse victoire contre les Old Lions.

Le comptoir eut plus d'adeptes que d'ordinaire. Il faut une fin à tout. La nuit reprit ses droits. Douce et paisible.

1 commentaire:

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