10 janvier 2014

Le cuistot de la semaine, Speed Food

Par Le Barde et le blogueur


18h30. Qui de nous deux déconne ? Lui qui me fait croire qu'il n'est pas au courant de son tour de bouffe ? ou moi qui lui fait une farce ?
Bref, après un "Bonne année" et des dizaines de "tu déconnes ?" et d'autres "je ne te crois pas !", je me suis dit qu'il fallait pas non plus qu'il s'excite à faire des courses pour retrouver un autre castor en cuisine au trou !
18h45. Coup de fil à Arnaud. La question est posée. C'est bien Tonton qui est de bouffe.
18h50. Confirmation relayée chez Tonton. Grosse poilade chez A40. Il en faut pas plus à Gwen pour chambrer sa moitié pro.

Ouf ! un flop pour un début d'année aurait été mal vu. La catastrophe est évitée. Direction Victor-Louis où les castors sereins dégustent la douceur de la soirée, où la poésie du Barde prend son envol :
Qui dira le charme des douceurs hivernales ! L'année sera douce comme la France de Trénet, la peau d'un zébu à l'aube, la pelisse d'un castor, une passe croisée de JB. Je prends le ciel à témoin. Sans doute y-aura-t-il quelques nuages, quelques nimbus, quelques cumulus, et, peut-être, des orages. Mais l'année sera douce.
Je suis arrivé avec un décalage entre l'image et le son, retrouvant des castors tous enchantés des lendemains de fêtes et enflammés par des vœux chaleureux. On était nombreux à chatouiller « la tendre pelouse de Victor Louis, striée de lignes bleues sans rapport aucun avec les rectitudes des règles rugbystiques. » dixit le Barde (comme tout ce qui sera entre guillemets). Parmi ce beau monde, des jeunes, beaucoup de jeunes, de quoi monter une école de rugby et engager une équipe juniors et une équipe cadets. Alors, comme dans la vie, les jeunes se sont mis ensemble, avec la ferme intention de faire courir leurs ainés. « N'importe. Les graisses surnuméraires, les kilos superflus en prirent pour leurs grammes. Il y eut une pluie d'essais. » Ce que Le Barde ne précise pas, c'est que la pluie tombait d'un côté. MALGRÉ (et oui mon Barde) la patte de Dudu, la vivacité du Seb et la métamorphose de  Croucrou « qui, de Biémouret, il passe à Codorniou. Changement de maître. Les rois mages n'y sont pas étrangers. »

Au trou, 2014 démarre avec des bises de bonne année. En plus de ceux qui ont couru, il y a ceux qui n'ont pas couru. Parmi ces derniers, en plus de ceux qui ne courent plus, il y en a qui courent encore. Ces derniers ont sans doute voulu faire durer encore la grâce (graisse ?) des ambiances de fêtes.

En l'an deux mille quatorze après le premier cri de Jésus, encore plus fort que le fast food, « Jérôme inventa le speed food. Et s'en sortit plutôt bien. Sans céder le moins du monde aux caprices anglo-saxons. La preuve, il commença par une soupe. Au potiron. Enfin à quelque chose près. Mais si je m'en tiens à sa couleur, elle avait des allures de soupe à la citrouille. Un orange limpide, lisse, sans ambages. Personne ne fit la grimace ; certains en reprirent. Comme Lolo. Enfant, il aimait les assortiments de Royko minute soupe et jetait souvent son dévolu sur le potiron. Il y a de la madeleine dans le potiron de Lolo. »

Aussi speed food qu'il était le repas, il a du démarrer à 22h22. Nous avons certes gober la soupe avec appétit, mais Gwen veille au grain et nous fait remarquer la présence de la truffe dans la soupe sous la forme de petits points noirs éparses. De quoi s'inquiéter des repas de fêtes chez les Marien ? Non, le Marien est taquin et il en fît une belle démonstration sur le dos de sa moitié pro.

Une fois lancé, Tonton déroule : du poulet. Du chapon disent certains avec l'aplomb rieur de Gwen. « Coupé en petits quartiers, le blanc baignait dans une sauce fluo à défaut de frais cresson bleu. » Avec le poulet, Tonton a prévu du riz. Du riz cuit, ce qui reste une énigme pour La Barde. Remember : un an plus tôt, presque jour pour jour, l'énigme du riz à cuire (et même celle de la cuisson du poulet) faisait souffrir notre barbu préféré.

Est-ce pour cette raison que le Tonton relève le défi un an plus tard ? On en saura pas plus, car le lancer d'assiettes est arrivé.

Tonton tenait absolument à nous faire savoir que, chez A40, la connerie est un savoir-faire. Ses lancers parfois longs, parfois courts, parfois tendus, parfois mous, parfois secs, parfois tourbillonnants... en ont fait souffrir plus d'un et briser plus d'une. L'assemblée au bar a préféré prendre les assiettes rangées à côté en loucedé pour ne pas compliquer les choses. C'est la résolution de sagesse pour 2014 prise à 23h02.

A 23h13, juste après le fromage, la résolution adoptée à l'assemblée du bar a volé en éclats. Au même moment, la main de Bernachoune se retrouve dans la tarte au citron. Elle y fut invitée par un Pulpo qui y est allé comme sur un buzzer quand on a trouvé la bonne réponse chez Questions pour un Champion. Il n'en fallait pas moins pour que la tarte prenne son envol comme une poésie du Barde. Elle a crépi le mur. D'autres conneries suivent. Pour ceux qui ne le savaient pas, Lolo rappelle ses dix ans de pensions qui font de lui un as à qui on ne la fait pas. Un quignon de pain plonge dans la gamelle de la soupe avec un peu d'élan, une éclaboussure de joie gratifia Lolo.

Tout d'un coup, un champ de bataille se dessine au milieu du trou. Tous les castors désertent 3 mètres carrés formant une arène. Pour calmer les esprit, un appel à la belote fut lancé. Opération réussie. Amélie déclare son anniv et l'arrose avec quelques verres de Jet. Et puis dodo.

Aujourd'hui c'est l'anniversaire du Barde. Vous voulez lui faire plaisir ? Décrivez lui Sophia Loren sans faire de geste.

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