04 septembre 2015

Par le Barde
 
 
 
Le cochonnet, c'est le petit de la boule, son objet. Qu'une boule puisse avoir pour cible une plus petite qu'elle ne la rehausse pas, loin s'en faut. Mais pourquoi diable cochonnet ? Pourquoi cette boule plus menue porte-t-elle ce nom ? Une affaire de cochons la pétanque ?
Ou, plutôt, de truie. Car, si cochonnet est le nom de la boule à atteindre, frôler, tutoyer, truie doit être le nom légitime de la boule, la boule étant du féminin lors que cochonnet est du masculin. On peut, il est vrai, affubler la boule d'autres noms : petit ; têt ; gari (en provençal) : le but. Toutes choses qui nous ramène à ce qui lie la boule au cochonnet : la pétanque. Il n'est pas inutile de rappeler, ici, qu'elle tire son nom du provençal pèd : pieds, et tanca : planté. Une manière comme une autre, en somme, d'avoir les pieds sur terre. S'il n'est pas solidement arrimé un joueur de pétanque est promis à l'échec. 

On ne m'en voudra pas de cette introduction. La rentrée est aussi scolaire, et il est bon de se livrer à des exercices de raison et de sémantique. Mais chez nous les castors, la rentrée tient aussi du conte puisque c'est la fée qui est à la baguette. Pour décor : le boulodrome de Floirac. De quelques mètres carrés de caillasse, la fée fait un terrain de boules. Puis, la partie terminée, d'un nouveau coup de baguette il efface les traces de nos joutes boulistes. "On sait bien que les contes de fées, c'est la seule vérité de la vie" écrivait Saint-Exupery.

Il y avait du monde à Floirac et du beau. Les vieux étaient là, Coco et Pépé en tête. Coco était ceint d'une ceinture abdominale et frais comme un gardon. Ses tribulations chirurgicales de l'été ne sont plus qu'un lointain souvenir. Pépé était naturellement accompagné du Tcho et de son petit d'homme. Le Préside avait fait bien entendu le déplacement. Et l'on retrouvait nombre de cinquantenaires, à la peau halée par le soleil : Titi, Lolo, myself et j'en passe. Ainsi que quelques jeunes , Peyo, Maxime, etc,. Mais aussi Pascal Apercé, toujours aussi fringant, Guigui.

Il fallait un vainqueur. Ce fut la triplette du Tarbais. La faute à Joël qui ruina les espoirs de la bande à Hamilton. Joël a le carreau facile, comme Croucrou. Et c'était comme des coups de tonnerre dans la nuit floiracaise. Le Tarbais, il est vrai, était assisté de Dudu et de Régis. Un trio équilibré qui sut tirer partie de ses adversaires. Gary Grant démontra qu'il avait la boule alerte et Lolo la main vive. Ce qui ne suffit pas pour gagner la mise. Qu'importe, il n'était question que de retrouvailles, et elles furent réussies. Que la fée soit louée, une fée apaisée, zen, avec ce petit côté fleur et sarment qui est la variable contemporaine du peace and love de jadis.

Mardi prochain, fi des rondeurs et retour à l'ovale. Qu'on se le dise.

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