Par Le Barde et Bardibulle
Nous étions nombreux sur le pré synthétique de Musard.
Le printemps approche à grands pas. Le castor devient grégaire à proportion des saisons de son choix ; l'hiver est son printemps. Sans doute est-ce la raison qui poussa notre Amélie à faire son retour. D'autant que notre éducateur était à demeure. Il en fit voir de toutes les couleurs à ses adversaires. Notre homme a du toucher, la main leste et sûre. Comme Serge. D'ailleurs, ils étaient ensemble. Avec un Croucrou impérial. Il y a du nem chez Croucrou. Chez Pascal, il y a autre chose, une délicatesse innée, une manière d'être là avec d'infinies précautions et beaucoup de savoir-faire. Nous, en face, on se les gonflait. Ainsi va la vie. Il y a des mardis avec et des mardis sans.
Et pourtant Simon était parmi nous. Le double de Walid. (Simon est l'un des frères de Jésus cités dans l'Évangile de Marc (Mc 6,3) et de Mathieu (Mt 13,55), au même titre que Jacques, Joset et Jude. Il est souvent identifié à Siméon de Jérusalem, cousin germain de Jesus de Nazareth, puisque fils de Clopas, ce dernier lui-même frère de Joseph, le père de Jésus) qui a pris la succession de Jacques, à la tête de l'Église de Jérusalem.)
Il en fallait plus d’une bible en ce premier jour de Mars pour apaiser le courroux de notre Barde. Ses prières du bon jeu se confrontèrent aux absences de sa muse. Belle étourdie pour se plaire aux dieux de l’ovalie. Le monothéisme n’est pas fait pour le pré. Le rugby se joue en collectif. Un dieu pour chaque camp, un juge est arbitre. L’homme seul dans l’adversité n’est rien sans sa capacité de croire. Pour ce soir, la lumière était dans un camp et la solitude de ne plus croire retranchée dans l’autre ! Les maux s’expriment à chaque chute et s’entendent dans les mots du Barde. Une voix accompagne le jeu. Ca Bombarde (en deux mots pour les puristes) de tous les côtés. Les lamentations se confrontent à un mur. Le Barde le clame mais en vain. Sa colère suit le mouvement, le décrit et l’annonce. La machine infernale est lancée, le barde annonce la passe, la chute, l’en avant tout se confirme et se destine. La balle n’atteignait mains réceptrices. Les soufflantes accompagnaient toutes initiatives. Le Barde est un commandeur, arbitre à ses heures mais surtout fidèle et amoureux du bon jeu. Dieu de l’ovalie nous pardonne. Toute croyance a ses tables de références et son barbu. Le notre lâcha sa plume pour se mettre au burin. Les règles sont faites pour laisser une liberté au jeu et limiter les chansonnettes du désespoir. De mémoire de castor un toucher sans cri c’est comme dans l’amour, le silence est un écho qui nous situe au mauvais endroit. Lolo a animé des joutes et mit en résonnance de nombreuses cloches dans l’ovalie. Dudu nous rappelle que la sautée se respecte mais toujours en tant voulu sur le pré. Tout cela pour dire qu’un toucher sans parole ne serait plus une messe pour nos dieux de l’ovalie. En revanche elle mérite un rappel des tables de la loi. Ce n’est pas pour rien si notre Barde troque sa plume pour le burin. Les esprits sont durs. Un commandement supplémentaire se fera à partir d’aujourd’hui sur le synthétique. Nul n’est censé ignorer le Barde ! Le réel est ainsi. « L’interception tu tenteras, l’en avant volontaire tu éviteras » autrement dit « L’anti jeu tu négligeras ou sur la touche et à 10 mètres tu réfléchiras. »
L’heure de la messe est fixée à 20h30 sur le pré de Musard, révisez vos prières, sinon ça va continuer à barder. Le Barde est notre gardien.
Au trou, Guitou était venu prendre l'apéro. Il ne put rester pour les retardataires du pré. C'est bon de revoir Guitou au trou. La Piballe qui était de mets en fut tout ému. Nous étions aussi heureux de retrouver notre Laroumecq. Léo et moi-m'aime l'entourèrent à peine l'escalier descendu. Et nous dialoguâmes en oxymores.
- E : Ah ! Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. Ilo me vient ces vers en buvant cette bière auprès de toi mon Yann.
- Y : Ce qui tombe, cher Léo, se redresse, et une humidité sèche vaudra toujours mieux que des eaux brûlées. Désaltère-toi au cœur du feu. Je suis revenu pour épancher ta soif.
- E : Ma petitesse est grande, je sais désormais la force de mes faiblesses puisque tu es là dis-je. De ma fragilité, je ferai une poutre.
- E : A bien y regarder, je n'y vois rien. Plus rien du tout. Suis-je dans la lumière ? Éclaire-moi Yann.
- Y : Non, tu es tout simplement au fond du trou. Une simplicité difficile en somme. Rien que de très ordinaire. Comme tu le sais, l'ordinaire nous blesse. Mais le trou est là pour panser tes blessures les plus profondes.
- E : Le manque comble donc le plein lorsqu'il se métamorphose. Allez retournons près des nôtres.
C'était bon de deviser de la sorte. Léo tint à un acrostiche en alexandrin pour clore cet échange :
Étrangers à nous-mêmes, nous sommes sans demeure,
Yseult est notre nid si le cœur nous entraîne,
Et sans contrepèterie, notre âme est à la peine.
Le trou se garnissait, sous le regard énamouré de Guigui. Une quarantaine de castors. Il y a belle lurette que nous nous n'avions été si nombreux. L'effet Piballe sans doute. Conjugué à ce premier jour de mars. Normal, nous sommes sous le signe du poisson. Et qui dit poisson dit potiron. Ainsi, nous profitâmes d'une soupe éponyme, douce et onctueuse.
La piballe n’est pas fourmi mais bien une anguille en devenir. Elle garde son entrée pour une seconde. La soupe n’est pas de grimace mais à la citrouille. Le Barde se retrouve dans la masse. Il a retrouvé une poésie plus clémente et caresse du coup sa plume. Le potiron est fait pour nous préparer aux pieds de cochon Marie Madeleine. Les osselets s’amassent. Les plus nostalgiques se prêtèrent à des jeux de lancer. Il en faut peu pour amuser les castors. Pépé lorgnait le burin du Barde à peine remis de ses gravures. Nul n’est censé ignorer Pépé. La chansonnette se pousse devant les pieds de cochon Marie Madelon. Certains sont au bar, d’autres à table. La chanson trouva bâbord et tribord. La Piballe attire la foule. Les docs en général et les dentistes sont de sorties. Il y en avait à s’en mettre sous les dents. Dans le cochon tout est bon, le menu pousse à chaque fois la chansonnette. Jean Philippe est heureux, il lui suffit de peu pour se transformer en baryton. Nous voilà aux gardes à vous, le boudin fait légion. Et le Mardi c’est patate Tambièn ! Le vieux 4 est aux anges. Une purée à la patate faite maison sera de la 7ème compagnie. L’assaut est lancé nous voilà dans la purée.
La Piballe a des mains qui sont autant de dons. Lorsqu'il lance l'assiette, tout n'est plus qu'abandon à la grâce tactile de son toucher si juste. Et chacun d'attraper l'obole comme Procuste. N'était notre Léo qui chut de tous ses membres sur le sol carrelé au doux parfum d'ambre. Vint alors le fromage, de l'époisse et du chèvre, emmailloté, le chèvre, dans un fin camembert. L'époisse est d'un parfum qui procure la fièvre, et le nez de Walid en connut les impairs. D'aucuns s'émurent un peu de revenir chez eux, porteurs de senteurs qui font fuir les pieux. Je veux parler du lit où se reposent les corps, des castors fourbus par leurs moult efforts.
Vint alors le temps d'une mousse divine. La Piballe sait l'art des desserts onctueux, la mousse était superbe et nos palais heureux. Le Tarbais savourait cette manne féminine.
Il ne nous restait plus qu'à rejoindre la nuit. Léo jetait un œil vers les constellations. De sa main délicate, et sans ostentation, il traçait dans le soir quelques belles de nuit.
Ah ! Qu'en alexandrins, les mots ont de douceur, et que le cul vous pèle ô mes fiers branleurs.
Il en fallait plus d’une bible en ce premier jour de Mars pour apaiser le courroux de notre Barde. Ses prières du bon jeu se confrontèrent aux absences de sa muse. Belle étourdie pour se plaire aux dieux de l’ovalie. Le monothéisme n’est pas fait pour le pré. Le rugby se joue en collectif. Un dieu pour chaque camp, un juge est arbitre. L’homme seul dans l’adversité n’est rien sans sa capacité de croire. Pour ce soir, la lumière était dans un camp et la solitude de ne plus croire retranchée dans l’autre ! Les maux s’expriment à chaque chute et s’entendent dans les mots du Barde. Une voix accompagne le jeu. Ca Bombarde (en deux mots pour les puristes) de tous les côtés. Les lamentations se confrontent à un mur. Le Barde le clame mais en vain. Sa colère suit le mouvement, le décrit et l’annonce. La machine infernale est lancée, le barde annonce la passe, la chute, l’en avant tout se confirme et se destine. La balle n’atteignait mains réceptrices. Les soufflantes accompagnaient toutes initiatives. Le Barde est un commandeur, arbitre à ses heures mais surtout fidèle et amoureux du bon jeu. Dieu de l’ovalie nous pardonne. Toute croyance a ses tables de références et son barbu. Le notre lâcha sa plume pour se mettre au burin. Les règles sont faites pour laisser une liberté au jeu et limiter les chansonnettes du désespoir. De mémoire de castor un toucher sans cri c’est comme dans l’amour, le silence est un écho qui nous situe au mauvais endroit. Lolo a animé des joutes et mit en résonnance de nombreuses cloches dans l’ovalie. Dudu nous rappelle que la sautée se respecte mais toujours en tant voulu sur le pré. Tout cela pour dire qu’un toucher sans parole ne serait plus une messe pour nos dieux de l’ovalie. En revanche elle mérite un rappel des tables de la loi. Ce n’est pas pour rien si notre Barde troque sa plume pour le burin. Les esprits sont durs. Un commandement supplémentaire se fera à partir d’aujourd’hui sur le synthétique. Nul n’est censé ignorer le Barde ! Le réel est ainsi. « L’interception tu tenteras, l’en avant volontaire tu éviteras » autrement dit « L’anti jeu tu négligeras ou sur la touche et à 10 mètres tu réfléchiras. »
L’heure de la messe est fixée à 20h30 sur le pré de Musard, révisez vos prières, sinon ça va continuer à barder. Le Barde est notre gardien.
Au trou, Guitou était venu prendre l'apéro. Il ne put rester pour les retardataires du pré. C'est bon de revoir Guitou au trou. La Piballe qui était de mets en fut tout ému. Nous étions aussi heureux de retrouver notre Laroumecq. Léo et moi-m'aime l'entourèrent à peine l'escalier descendu. Et nous dialoguâmes en oxymores.
- E : Ah ! Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. Ilo me vient ces vers en buvant cette bière auprès de toi mon Yann.
- Y : Ce qui tombe, cher Léo, se redresse, et une humidité sèche vaudra toujours mieux que des eaux brûlées. Désaltère-toi au cœur du feu. Je suis revenu pour épancher ta soif.
- E : Ma petitesse est grande, je sais désormais la force de mes faiblesses puisque tu es là dis-je. De ma fragilité, je ferai une poutre.
- E : A bien y regarder, je n'y vois rien. Plus rien du tout. Suis-je dans la lumière ? Éclaire-moi Yann.
- Y : Non, tu es tout simplement au fond du trou. Une simplicité difficile en somme. Rien que de très ordinaire. Comme tu le sais, l'ordinaire nous blesse. Mais le trou est là pour panser tes blessures les plus profondes.
- E : Le manque comble donc le plein lorsqu'il se métamorphose. Allez retournons près des nôtres.
C'était bon de deviser de la sorte. Léo tint à un acrostiche en alexandrin pour clore cet échange :
Étrangers à nous-mêmes, nous sommes sans demeure,
Yseult est notre nid si le cœur nous entraîne,
Et sans contrepèterie, notre âme est à la peine.
Le trou se garnissait, sous le regard énamouré de Guigui. Une quarantaine de castors. Il y a belle lurette que nous nous n'avions été si nombreux. L'effet Piballe sans doute. Conjugué à ce premier jour de mars. Normal, nous sommes sous le signe du poisson. Et qui dit poisson dit potiron. Ainsi, nous profitâmes d'une soupe éponyme, douce et onctueuse.
La piballe n’est pas fourmi mais bien une anguille en devenir. Elle garde son entrée pour une seconde. La soupe n’est pas de grimace mais à la citrouille. Le Barde se retrouve dans la masse. Il a retrouvé une poésie plus clémente et caresse du coup sa plume. Le potiron est fait pour nous préparer aux pieds de cochon Marie Madeleine. Les osselets s’amassent. Les plus nostalgiques se prêtèrent à des jeux de lancer. Il en faut peu pour amuser les castors. Pépé lorgnait le burin du Barde à peine remis de ses gravures. Nul n’est censé ignorer Pépé. La chansonnette se pousse devant les pieds de cochon Marie Madelon. Certains sont au bar, d’autres à table. La chanson trouva bâbord et tribord. La Piballe attire la foule. Les docs en général et les dentistes sont de sorties. Il y en avait à s’en mettre sous les dents. Dans le cochon tout est bon, le menu pousse à chaque fois la chansonnette. Jean Philippe est heureux, il lui suffit de peu pour se transformer en baryton. Nous voilà aux gardes à vous, le boudin fait légion. Et le Mardi c’est patate Tambièn ! Le vieux 4 est aux anges. Une purée à la patate faite maison sera de la 7ème compagnie. L’assaut est lancé nous voilà dans la purée.
La Piballe a des mains qui sont autant de dons. Lorsqu'il lance l'assiette, tout n'est plus qu'abandon à la grâce tactile de son toucher si juste. Et chacun d'attraper l'obole comme Procuste. N'était notre Léo qui chut de tous ses membres sur le sol carrelé au doux parfum d'ambre. Vint alors le fromage, de l'époisse et du chèvre, emmailloté, le chèvre, dans un fin camembert. L'époisse est d'un parfum qui procure la fièvre, et le nez de Walid en connut les impairs. D'aucuns s'émurent un peu de revenir chez eux, porteurs de senteurs qui font fuir les pieux. Je veux parler du lit où se reposent les corps, des castors fourbus par leurs moult efforts.
Vint alors le temps d'une mousse divine. La Piballe sait l'art des desserts onctueux, la mousse était superbe et nos palais heureux. Le Tarbais savourait cette manne féminine.
Il ne nous restait plus qu'à rejoindre la nuit. Léo jetait un œil vers les constellations. De sa main délicate, et sans ostentation, il traçait dans le soir quelques belles de nuit.
Ah ! Qu'en alexandrins, les mots ont de douceur, et que le cul vous pèle ô mes fiers branleurs.
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