Il y avait abondance sur le pré. Le printemps promet. Encore une poignée de jours. Point de vaines remontrances, à peine quelques râles. Comme une antienne oubliée. Un vieux refrain suranné.
Le ballon allait de main en main. Parfois, il s'affalait comme un malpropre. La faute à une passe mal ajustée. Mais, pour l'essentiel, le cuir tenait son rang. Serge et le Tarbais officiaient ensemble. En sorte que leurs adversaires souffraient. La vie est injuste, mais la vie est la vie. Seul JB aurait pu contrarier cette suprématie. On l'attend de pied ferme. Sans Mozart, le toucher est à la peine. Le ballon est une clarinette dans les mains de JB, sa passe un adagio.
Titi recouvrait la vigueur d'Aguilera. Une percée plein champ et le bonheur d'une terre promise. Ou Croucrou filant droit depuis son aile, décalé, empruntant le chemin du salut. Quand ce n'était pas Stéphane dont les quelques nouveaux qui parsemaient le pré admiraient les cannes. Toto rééquilibra la donne et mit un semblant d'équilibre entre les deux camps. Pour le plus grand bonheur de la Piballe qui pouvait égrener sa comptabilité arbitraire, comme on égrène un chapelet.
Les soixantenaires ou presque tenaient leur rôle, ajoutant à la partition, la sûreté d'un geste éprouvé par le temps. Dudu et Hamilton étaient l'expression même d'une histoire qui ne finira jamais. Une passe n'est pas autre chose, une manière de prolonger la vie, de n'accorder point d'importance au temps et de poursuivre, vaille que vaille, une épopée.
Au trou, il n'y avait personne. Je veux dire qu'il n'y avait pas de castor ceint du tablier nécessaire à la confection d'un repas. L'absence était là, en personne, nous la vîmes pour la première fois. Un moment rare, et, somme toute, peu banal. Comment donner corps à ce qui n'est pas et entreprendre quand même une besogne dont l'impétrant s'est évanoui ? Heureusement, il y a des pizzas. La pizza est l'une des réponses possible à l'évidence d'une absence. La pizza est l'incarnation de l'absence. Nous mangeâmes donc des pizzas qui furent au goût du Tarbais. L'absence a du bon murmura-t-il et de faire un clin d'œil à Serge qui opina du chef. Perdigue faisait la moue. Il n'a pas la fibre napolitaine. "Ici on est au trou nom de Dieu" éructa-t-il sous le regard dépité de la Jacouille qui lui demanda ce qu'il entendait par là. "Pour moi, l'absence ne saurait se transformer en pizza. Cette immanence ne me convient pas. Je dirai même plus qu'elle me gonfle. Si absence il y a, elle doit être plus en chair. Nous sommes au cœur d'un leurre. Et l'absence de s'y engouffrer." Jacouille but une gorgée, puis une autre et se tourna vers Régis. "C'est un point de vue là où précisément il n'y en a pas. Perdigue a sa façon de penser ce qui n'est pas visible et qui, tout d'un coup, s'incarne. Il y a chez lui une incontestable défiance napolitaine." Jacouille demeura dans ses incertitudes.
L’incertitude ne se définit pas en informatique. La probabilité a son équation mais le doute ne se numérise et ne connait de mathématique. L’ordinateur ne désire pas au contraire de l’homme son créateur et manipulateur. Stephaninio ne le sait que trop. Pour lui, tout est sous contrôle. Il prédit les absences en quelques clics. Un comble pour un trou sans cuistot. Le hic est que le chercheur sur le pré ne joue pas avec son portable. Il prévient son doute avec un protège dent. La machine est encore trop éloignée de l’ovale, en particulier celle de Turing qui n’a plus de secret pour lui. Le google n’est pas un simple jeu de dé pour nostalgiques. La pomme n’a qu’à bien se tenir. L’homme sans son protège dent est orateur et tel un prophète annonce au trou l’apocalypse du numérique. L’informaticien est un oracle dans l’art de la décode. Tout comportement est devenu modélisable et prédictif. Toujours facile de prédire dans l’après coup. Au trou, l’heure n’était pas à l’écoute, chacun est face à sa pizza de suppléance et survit déjà à l’impensable. Le réseau et le moderne si nous nous y penchons un peu est fait pour être dans le prédictif. L’informatique est une pythie en somme et nous sommes en appétit. Le Stéphaninio couple a son discours logique, l’analogie enfouie de son désespoir. Car ce soir, son laïus, son crédo ne trouva son léo.
Nous eûmes deux expéditions une italienne, et l’autre internationale. Le fromage resta sur la tomate et à côté des olives. Point de lancer sans lanceur. Tristesse demeure. Le dessert fut espagnol pour devenir portugais et sa prononciation se facilite la bouche pleine. « Pasteis de nata », Dudu en raffole. Le e est de trop mais bon la savoure est exquise. Le Tarbais se l’ibère pour la Lusitanie. L’autre est offrande est moins dans les parts individuelles et proposent les grosses parts collectives. La « forêt noire » n’est pas espagnole et se dit en allemand Schwarzwälder Kirschtorte. Des desserts qui se prononcent aussi la bouche pleine. Il en fallait pour combler le vide. Il faisait faim. Nous trouvâmes réconforts dans l’internationale. L’évasion est de mise. Le Barde, homme a tout faire se pencha sur les comptes. Le Trez sortit son jeu. Stephaninio compensa sa prophétie en mouillant le café. « S’ils ne m’entendent pas au moins ils seront éveillés. » Il rajouta une cuillère dans la mixture. Il en fallait pour nous remettre les esprits en place. Certains castors fixaient le siège abandonné. L’animal est ainsi, il a ses codes. D’autres repus se refugièrent dans les probabilités. Il en est ainsi. Il y a ce qui se programme et ce qui est de l’aléatoire. PiouPiou aurez chanté la monotonie d’un Allez A Touars. Mais bon nous plongeâmes dans les dès. Le Barde se prêtait à l’annonce. Les cartes en main, il défiait en riant le sort.
Les dès ne sont pas binaires sinon nous jouerions à pile ou face. Nous finîmes les comptes à rebours. Nous quittâmes le trou en silence. Point de bruits sous nos pas. Le sol est vierge de toutes vaisselles. Ca ne craquelle pas sous nos pieds ni dans l’escalier. Les jambes tirent un peu c’est ainsi. La porte s’ouvre. La nuit et sa lune nous attendent. Ces deux là ne ratent jamais leurs rendez-vous…
Le ballon allait de main en main. Parfois, il s'affalait comme un malpropre. La faute à une passe mal ajustée. Mais, pour l'essentiel, le cuir tenait son rang. Serge et le Tarbais officiaient ensemble. En sorte que leurs adversaires souffraient. La vie est injuste, mais la vie est la vie. Seul JB aurait pu contrarier cette suprématie. On l'attend de pied ferme. Sans Mozart, le toucher est à la peine. Le ballon est une clarinette dans les mains de JB, sa passe un adagio.
Titi recouvrait la vigueur d'Aguilera. Une percée plein champ et le bonheur d'une terre promise. Ou Croucrou filant droit depuis son aile, décalé, empruntant le chemin du salut. Quand ce n'était pas Stéphane dont les quelques nouveaux qui parsemaient le pré admiraient les cannes. Toto rééquilibra la donne et mit un semblant d'équilibre entre les deux camps. Pour le plus grand bonheur de la Piballe qui pouvait égrener sa comptabilité arbitraire, comme on égrène un chapelet.
Les soixantenaires ou presque tenaient leur rôle, ajoutant à la partition, la sûreté d'un geste éprouvé par le temps. Dudu et Hamilton étaient l'expression même d'une histoire qui ne finira jamais. Une passe n'est pas autre chose, une manière de prolonger la vie, de n'accorder point d'importance au temps et de poursuivre, vaille que vaille, une épopée.
Au trou, il n'y avait personne. Je veux dire qu'il n'y avait pas de castor ceint du tablier nécessaire à la confection d'un repas. L'absence était là, en personne, nous la vîmes pour la première fois. Un moment rare, et, somme toute, peu banal. Comment donner corps à ce qui n'est pas et entreprendre quand même une besogne dont l'impétrant s'est évanoui ? Heureusement, il y a des pizzas. La pizza est l'une des réponses possible à l'évidence d'une absence. La pizza est l'incarnation de l'absence. Nous mangeâmes donc des pizzas qui furent au goût du Tarbais. L'absence a du bon murmura-t-il et de faire un clin d'œil à Serge qui opina du chef. Perdigue faisait la moue. Il n'a pas la fibre napolitaine. "Ici on est au trou nom de Dieu" éructa-t-il sous le regard dépité de la Jacouille qui lui demanda ce qu'il entendait par là. "Pour moi, l'absence ne saurait se transformer en pizza. Cette immanence ne me convient pas. Je dirai même plus qu'elle me gonfle. Si absence il y a, elle doit être plus en chair. Nous sommes au cœur d'un leurre. Et l'absence de s'y engouffrer." Jacouille but une gorgée, puis une autre et se tourna vers Régis. "C'est un point de vue là où précisément il n'y en a pas. Perdigue a sa façon de penser ce qui n'est pas visible et qui, tout d'un coup, s'incarne. Il y a chez lui une incontestable défiance napolitaine." Jacouille demeura dans ses incertitudes.
L’incertitude ne se définit pas en informatique. La probabilité a son équation mais le doute ne se numérise et ne connait de mathématique. L’ordinateur ne désire pas au contraire de l’homme son créateur et manipulateur. Stephaninio ne le sait que trop. Pour lui, tout est sous contrôle. Il prédit les absences en quelques clics. Un comble pour un trou sans cuistot. Le hic est que le chercheur sur le pré ne joue pas avec son portable. Il prévient son doute avec un protège dent. La machine est encore trop éloignée de l’ovale, en particulier celle de Turing qui n’a plus de secret pour lui. Le google n’est pas un simple jeu de dé pour nostalgiques. La pomme n’a qu’à bien se tenir. L’homme sans son protège dent est orateur et tel un prophète annonce au trou l’apocalypse du numérique. L’informaticien est un oracle dans l’art de la décode. Tout comportement est devenu modélisable et prédictif. Toujours facile de prédire dans l’après coup. Au trou, l’heure n’était pas à l’écoute, chacun est face à sa pizza de suppléance et survit déjà à l’impensable. Le réseau et le moderne si nous nous y penchons un peu est fait pour être dans le prédictif. L’informatique est une pythie en somme et nous sommes en appétit. Le Stéphaninio couple a son discours logique, l’analogie enfouie de son désespoir. Car ce soir, son laïus, son crédo ne trouva son léo.
Nous eûmes deux expéditions une italienne, et l’autre internationale. Le fromage resta sur la tomate et à côté des olives. Point de lancer sans lanceur. Tristesse demeure. Le dessert fut espagnol pour devenir portugais et sa prononciation se facilite la bouche pleine. « Pasteis de nata », Dudu en raffole. Le e est de trop mais bon la savoure est exquise. Le Tarbais se l’ibère pour la Lusitanie. L’autre est offrande est moins dans les parts individuelles et proposent les grosses parts collectives. La « forêt noire » n’est pas espagnole et se dit en allemand Schwarzwälder Kirschtorte. Des desserts qui se prononcent aussi la bouche pleine. Il en fallait pour combler le vide. Il faisait faim. Nous trouvâmes réconforts dans l’internationale. L’évasion est de mise. Le Barde, homme a tout faire se pencha sur les comptes. Le Trez sortit son jeu. Stephaninio compensa sa prophétie en mouillant le café. « S’ils ne m’entendent pas au moins ils seront éveillés. » Il rajouta une cuillère dans la mixture. Il en fallait pour nous remettre les esprits en place. Certains castors fixaient le siège abandonné. L’animal est ainsi, il a ses codes. D’autres repus se refugièrent dans les probabilités. Il en est ainsi. Il y a ce qui se programme et ce qui est de l’aléatoire. PiouPiou aurez chanté la monotonie d’un Allez A Touars. Mais bon nous plongeâmes dans les dès. Le Barde se prêtait à l’annonce. Les cartes en main, il défiait en riant le sort.
Les dès ne sont pas binaires sinon nous jouerions à pile ou face. Nous finîmes les comptes à rebours. Nous quittâmes le trou en silence. Point de bruits sous nos pas. Le sol est vierge de toutes vaisselles. Ca ne craquelle pas sous nos pieds ni dans l’escalier. Les jambes tirent un peu c’est ainsi. La porte s’ouvre. La nuit et sa lune nous attendent. Ces deux là ne ratent jamais leurs rendez-vous…
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