12 octobre 2016

Le cuistot de bouffe: si on se donnait rendez-vous à la table du grand Thom...

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc


Il faisait frisquet. L'automne est là et l'hiver pointe le bout de son nez. Nous étions une quinzaine. Les jeunes étaient de retour. Les vieux un peu plus rares, exceptés Dudu et moi-m'aime. Walid était présent, désertant l'espace d'une soirée sa salle de rédaction. Dans le milieu, on l'appelle Citizen Walid. Même s'il se tient aux marges du milieu pour mieux faire entendre sa petite musique.

La partie fut, somme toute, assez moyenne. C'est le temps des vendanges il est vrai. Beaucoup de ballons tombés, de surnombres gâchés, de précipitation. N'importe, il y eut quelques beaux mouvements. Mais Dieu que cette manie du petit côté est agaçante ! La vie ne vaut que par les grands espaces ; l'étriqué est rachitique, étroit, étique. Seul Pioupiou, sur son aile, y prenait goût. Tom fit la nique à ses adversaires à moult reprises. Rien que de très ordinaire, mais du bel ordinaire, ce qui constitue un art de vivre, une éthique pas si fréquente. Titi était en cannes ; le poulpe aussi. Gwen un peu moins. Sa barbe a accentué son côté altruiste : il distribue la gonfle. Notre homme a changé. Quant à Pascal Apercé qui était enfin de retour, il n'a pas changé. Enfin si. Exit les kilos superflus. En sorte que la course est plus vive, plus ferme. Le Prez, lui, était égal à lui-même. Droit, précis, efficace. La grâce efficace à de beaux jours devant elle. Le jansénisme n'est pas mort, un ballon est là pour nous le rappeler

Quel entraînement mais amis.
Ma théorie de la chasuble s'est totalement vérifiée mais uniquement pour moi ! Mon tuteur Régis, incarnant pleinement son rôle, me prêta paternellement cette fameuse chasuble et tout se passa dans le meilleur des mondes. Il fallait que je me mette au vert.

Les équipes étaient garnies équitablement d'athlètes zaffuttés. Un bien beau 8 contre 8. Du jeu, il y en a eu, du beau et des deux côtés.
A vrai dire dès le début, nous comprîmes que cet entraînement serait différent de la mauvaise série des semaines passées. Toujours appliqué dans son échauffement, Dudu avait modifié bizarrement sa routine. Alors que tout le monde l’attendait, nous le surprîmes à quatre pattes au milieu du terrain faisant des incantations vers un lieu inconnu.
L’histoire aurait pu en rester là mais cela m'a intrigué et j’ai donc mené mon enquête sur Google. Merci de prendre le temps de regarder ce petit film éclairant.

 
 
Ce film vous montre l’endroit très précis vers lequel Dudu priait, à savoir Vopnafjarðarhreppur en Islande ! Si certains ont encore des doutes, j’attire leurs attentions sur la forme géographique de l’endroit. Je crois que cela se passe de commentaires…
Je décidais alors d'approfondir ma recherche dans l'internet profond et underground et découvrais choqué que cet endroit imprononçable était le QG d’une secte se focalisant uniquement sur les fondements puisque faisant exclusivement la promotion des salles à « fist ». Et je peux vous dire que leur discour est au poing (uhuhuh).
Espérons que Dudu trouvera, à notre contact mais sans pour autant élargir le cercle de ses amis, les ressources pour sortir de cet engrenage pervers et revenir à ses premières amours.

Enfin pour couronner cette belle soirée sportive, je retiens un fait de jeu ou plutôt un cri de...désespoir : "oh non !!!". Celui-ci n'a peut-être été entendu que sur une moitié de terrain. Je veux parler non pas de celle qui sépare les équipes mais de celle qui est perpendiculaire à celle qui sépare les équipes. Bon ok, je vous fais un dessin. Le prénom des joueurs a été volontairement anonymisé afin de ne pas froisser les susceptibilités.

Dans le vestiaire, l'ambiance était bon enfant. Citizen Walid conversait. Alban l'observait avec admiration. Walid conversait de tout et de rien, mais toujours avec l'art de bien faire saillir les points importants de sa pensée, fut-elle d'apparence anodine. On me chahutait sur mes Lionnes sans que je ne cède à des propos victimes de ces représentations à l'emporte-pièce qui voilent la vie, la belle vie. Le vestiaire des Archi n'en reste pas moins assez sage et boute hors les clichés de peu.Tous d'avoir une pensée pour le Tarbais. Son épaule est neuve désormais. Il ne rejoindra les siens que dans quelques mois. Nous sommes orphelins.
 
Oh putain, 21h38 sonnait, il était grand temps de prendre la douche. Dernière preuve que l'entraînement avait été bon, nous pouvions y entendre de nouveau la douce et forte voix de notre Jean Phi chantant.
22h05 selon les joueurs, 22h20 selon l'horloge de Pépé, arrivée au trou mais pas au bout de nos peines. Le grand Thom, l'œil malicieux, avait l'intention de nous offrir un repas roboratif...

Au trou, l'Aude se levait avec Tim aux fourneaux.

Le grand Thom sait recevoir. L’homme ne rate pas ses rendez-vous culinaires et nous propose à chaque fois de belles découvertes. L’invention est dans la découverte. Rien de nouveau, l’Amérique a toujours existée, Christophe Colomb ne l’a pas inventée en revanche en la découvrant il l’a transformée. C’est la différence qui peut exister entre tout ce que peut faire un architecte ou un psychologue avec un parpaing. Autant faire parler un caillou… L’art de la transformation compte. Le grand Thom pourtant n’a jamais joué ouverture. Ses oreilles le trahissent. En revanche la décalque des papilles, il connait !!! Déformation de seconde ligne je suppose. Bref, l’homme joue dans l’ancien et pour ce soir donne un coup de botte à la soupe. Pépé chanta du Ramazotti. « Una Minestrone importante », et son apport fromagé et pistounesque. Le mélange nous plongea directement pour la resserve. La saveur tient dans le mélange. Rien de bon sans surprise ! L’amalgame le fait. Carottes, haricots, haricots, oignon courgette, céleri verts, pomme de terre à vrai dire il y avait plus de variétés végétales et animales dans la soupe que de convives à table. Le grand Thom à vrai dire proportionne en fonction de ses valeurs. La mesure tient du maître. L’étalon est roi. Pour résumer, l’homme compte double et mange pour quatre, la présence de Gwen délie les langues et multiplie les cuillères il se rapproche de Jésus, Piou Piou actuellement se contente de soustraction, et le jeu à 15 se suffit en 8 contre 8. L’homme cuisine pour les 40 valeurs. Peu malheureusement auront noté le rendez-vous. Les mathématiques n’y sont pour rien et nous serons bien peu à partager la soupe. Dommage pour le calcul. Mais la soupe aura raison de nous. Le Tcho face à la quantité garda ses palmes et son tuba. Le silence accompagna la déguste signe du plaisir partagé : le fameux taisez et le Minestrone…

Nous chantâmes pour le fromage. Les castors étaient bien repus. Piou Piou s’est engagé à la boutique. Il y a en effet du détective dans cet homme. Un mélange savant entre l’inspecteur gadget et le colombo de poulet… L’homme est un sacré poulet « dans l’acquis poila l’inspecteur gadget, c’est un gars sympa Piou Piou. » Pour les absents sortez vos partitions et revisitez vos classiques. L’homme mange en impair.
La suite se fit dans le cassoulet. Léger mais le cuistot pèse pour les castors. Son cœur est gros et notre estomac lourd. Une saucisse et deux cuisses par personnes, l’homme est imaginatif. Piou Piou sortit son gogo gadget au ventre. Il faut à tout prix trouver une place à la saucisse entre ses deux cuisses. Les haricots et la couenne feront tapis. Les castors suite à ce repas joueront tous à la mêlée. La masse fait loi. Gwen joue à domicile survole le débat. Walid réfléchit à son prochain tourniquet qui risque de faire arrosage. Les castors sont satisfaits et heureux. Le ventre en avant, la gonfle trouva son organe.
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le lancer d'assiettes fut catastrophique sous l'œil désabusé de Pépé. La faute était également répartie entre le lanceur et le récipiendaire. Et côté Tcho ! Pauvre Maria. Quel cataclysme ! Un seul fromage aux allures de Roquefort. Aux allures seulement et qui avait peu à lui envier.

Une mousse au chocolat en dessert. Le grand Thom suit sa gamme. Aucune fausse note ! Le digestif est dans le chocolat, nous en trouvons la trace entre le grand marnier et le Sabite. Aucune éclaboussure, les fourberies de Walid sont connues de tous. Seul le Barde trempa ses doigts. L’homme est joueur et gourmand.

La belote de comptoir rassemblait huit joueurs. Très vite le Prez prit la mesure de ses adversaires avec deux baraques. Puis, ce fut à moi-m'aime de m'extraire, triomphal. Tout ensuite ne fut que chacaille .

La nuit s'étirait langoureusement. Une nuit d'octobre fraîche et claire, ponctuée d'étoiles. Alban trouvait à la grande ourse de allures de castor. Un archiball pur jus en somme. Un converti des étoiles ; il n'est pas meilleur ami.

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