15 février 2018

Le cuistot de Bouffe: Mieux vaut Trassard que jamais

Par Le Barde, Bardibule et Bardatruc


Ah bravo les gars, belle affluence à Moga !
6, c’était le nombre de joueurs présents. A quoi peut-on jouer à 6 ? A l’image du 15 de France, l’hiver plonge le castor dans une léthargie profonde.

Heureusement, Pioupiou, Le doc, Serge, Titi et deux BardesX étaient là. Une séance de gagne terrain nous permit d’attendre que Titi endosse son habit de lumières. D’un côté, la fine fleur du ballon en main (Serge et Le doc) de l’autre…l’assurance de n’avoir rien à perdre. Quelle ne fut pas notre déconvenue en assistant à la prestation de la soit disante fine fleur. Des réceptions Beauxisiennes et des coups de pied de gonz…(oups, #MeToo,#Femen), pardon de péd…(oups, #StopHomophobie), bon disons d’asthmatiques. Désolé pour les féministes lesbiennes asthmatiques du club. En effet, mis à part quelques erreurs de mires et qu’un chien d’aveugle n’aurait pas été de trop pour Régis, les perdants sur le papier furent flamboyants. Résultat final : match nul.

Titi enfin revêtu de son lycra noir et k-way bleu, tu parles d’une dégaine, après 33,33m d’échauffement, se joint à la tribu pour un 3 contre 3. Jeu réservé uniquement aux athlètes au mental hors normes, il est clair que le castor pantouflard n’aurait pu suivre ni le rythme, ni la technique.

Bon 9h10, les zathlètes, plus hors d’haleine que de normes, étaient un peu rôtis et rentrèrent au Trou.

Afin d’éviter que notre publique ne se déplace pour rien Mercredi prochain et surtout que Florian puisse estimer les quantités, merci de répondre au doodle suivant : https://doodle.com/poll/4ip57rtvncgbr5u8

Le maître était de trou. Coco, après avoir battu le rappel en numérique, nous gratifiait de sa présence ; le virtuel est sans queue ni tête à ses yeux s’il n’est pas prolongé par la présence. Le maître-queux du soir rendit donc palpable ce qui n’est que mise en bouche. Pour le plaisir de tous.

L’assemblée était donc légèrement plus garnie lorsque Pépé sonna l’heure du rappel. Il était 22:08.

La soupe est jumelle de l’hiver. Le potiron était de rigueur. Une rigueur douce, onctueuse. Le prof et le vieux quatre servaient. La carpe et le lapin. Le Hauchat ne se haussait pas du col, accompagnant à merveille la plante potagère réduite en soupe. D’aucuns eurent la tentation de faire chabrot mais se retinrent pour une raison qui échappa à Pépé.

Svelte, élégant, le maître poursuivit sa tendre besogne et, taquinant la botte, y alla de ses bolognaises. Le vieux quatre et le prof servaient encore. L’équipe de France occupait un peu nos commerces. Ses frasques, ses manques. Pour tous, Amélie était la seule issue à l’impasse dans laquelle elle se noie. Le coq est triste hélas ; un Brunel ne fait pas le printemps. Mais le coq sait retrouver ses superbes lorsqu’il est dans la fougue de sa jeunesse. Les bleuets sont en pleine bourre. Quant aux poules, elles sont magnifiques et ne font qu’une bouchée de leurs rivales d’outre-Manche. Vous conviendrez que l’on ne puisse parler de coqs pour les poules et qu’il serait bon, ici aussi, de respecter le genre. Même si poule, c’est pas terrible. On préférait hirondelle. Il faut revoir nos emblèmes.

Le mouton de son côté est un animal à poil laineux. Le castor garde sa superbe. La pointe de moustache pour caresser le vent. La queue plate pour s’assurer dans l’humide. L’animal hiberne, il connait le grand froid. Et ses barrages ont une raison que son cœur ignore. A ce propos le camembert annonce le vol des assiettes. Il n’y a pas que les hirondelles qui annoncent la saison. Coco est là. Il annonce le La, las de ceux qui ne sont pas là ! Le La s’envole quand les pieds des castors foulent le Sol du trou. Le trou nous remplit. « Fa fé Fur » marmonne le castor édenté. Trop de ronge et trop bûche pour le castor travailleur. L’animal pleure ses dents et se rattache uniquement aux plaisirs qui passent de bouches en trous. « Tiens si j’avais su, je serai bien venu »… Parole intemporel de la guerre des Moutons. Le Mi de son côté reste en tranche et perd de son féminin. Pépé fait bon Do et cache son Ré sous le béret. Chapeau musical, éloge du vinyle nostalgique. Mozart aurait fait toute une symphonie en pilote de la grâce. Le virtuose se mérite. Hamilton est là. Son art est dans la photo. C’est rigolo sa proximité dans l’intime du photographe et de l’avocat. Un droit à l’image, je suppose…. Coco donne le La et ajuste les instruments. Piou Piou son instrument il le cajole. Son trou se mérite. Il en est ainsi quand l’origine siège dans l’orifice. Du coup camembert.

Le lancer fut d’une infinie maîtrise. Pas une miette. De la part d’un talonneur champion de France, on n’en attendait pas moins. Quelle main ! Vint le cœur de lion. On sait ce que notre région doit au fils d’Aliénor. Le maître nous adressait un clin d’œil fort à propos. Bien sûr le Barde eût préféré un cœur de lionne. Car les lionnes ont du cœur. Encore un monopole du sexe dit fort.

La crinière est un don de la nature. L’attribut promet l’apanage. Ce qui nous rend chef de la tribu. Même les amazones se sont faites sur une distingue invisible. Le privilège du devenir roi-eine. L’écriture est permissive moderne à en perdre le bout. La pyramide est renversée et le lion n’est plus. C’est remarquable comme la tribu des attributs fait plus féminin que masculin. Effet castrafiore ! La preuve en est la crinière, la chevelure, la barbe, la queue qui fait l’homme de pouvoir. Le pouvoir est dans l’association du genre sans visée la mégalomanie qui reste féminin sans sur croix ! La question de la dominance se joue à la taille du nez. Le parfum est si proche de la mémoire. Le jeu à sceptre vient apparemment de là. Coco donne toujours le La ! La taille de l’appendice est primordiale pour distinguer toute dominance assujettie. La douce est reine et Freud tire sur sa pipe. Le libre arbitre se fout du sexe fort. Pour Lacan le féminin est un détail. Le phallus n’est pas une bite comme les autres. A vous Simone…

En dessert un délice au masculin. Des œufs au lait fait maison. La touche est dans la fleur d’oranger. La décalque prie la Madeleine non la Sainte mais celle de Proust. Un véritable délice asexué qui vise le plaisir dans son extase nostalgique. Hamilton s’émeut comme l’oiseau et repeint l’origine du monde. « Dans tout plaisir il y a un vagin qui sommeille ». Je n’y comprends rien une bite c’est féminin et un vagin c’est masculin. Le complexe de la tour de Babel qui ne trouve son salut qu’à travers le mélange des langues. Un éphémère paternel ou repère maternelle là aussi les castors creusent sur la question. A vous le Barde, car l’homme contracturé se sublime dans sa prose. C’est un créateur. Rien ne se perd et tout s’écrit. Le trou a ses secrets comme ces fameux œufs au lait. La plaidoirie de notre avocat trouve son origine dans l’intentionnalité de l’offrande pour bien recevoir. Et ça ce n’est pas un ingrédient qui se trouve n’importe où ! Il se donne dans le trou !

A la belote, la Jacouille a la main heureuse. Un mardi ordinaire en somme. Les autres se démènent avec un hasard qui ne leur sourit qu’avec parcimonie. C’est comme ça, on n’y peut rien. Hamilton tira son épingle du jeu. Les autres besognaient.

La nuit avait ôté son manteau de pluie. Tout doucement les castors gagnaient le pavé des capus. Hamilton et le Barde enfourchèrent leurs rouges cycles pour rejoindre Morphée. Titi pinsonnait, Pioupiou pioupioutait, le Bardatruc sifflotait le Temps des cerises. La nuit est un songe. Même en hiver.

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