24 décembre 2019

50 ans de bouffes: Polo Popeye Polo Polo Popeye Polo (El porompompero)

Par Le Barde et Bardibulle


C’était une soirée de fin d’automne ; à quatre petits jours de l’hiver. Le temps était propice au rugby. Nous jouâmes d’abord à six contre six, puis à six contre sept, puis à sept contre sept, puis à huit contre sept avant que des abandons successifs ne nous réduisent à la portion congrue ; le rythme était vif. La partie ne fut guère équilibrée dans ses débuts avant que de recouvrer un semblant d’équilibre vers sa fin. Disons qu’une équipe bénéficiait d’un régime spécial et l’autre d’un régime universel. Le régime spécial l’emporta mais fut à deux doigts de rompre. Notre cheminot de Yann excella. Il était tout feu tout flamme et nous fit la leçon. Tourner à plein régime est un art qu’il possède à la perfection. Comme notre retraité sur qui le temps glisse sans prises. Qu’elle passe ce Sergio. Titi, lui, y alla crescendo ; il n’est pas pinson pour rien. Sa ressemblance sauta aux yeux avec le bardibule. Une affaire de rouge. Jean-Phi, lui, gambadait. Et Perdigue filait droit.

C’était une soirée de fin d’automne, douce et sans pluie. 

Le terrain fait des siennes. Il se la joue toujours synthétique. L’hiver arrive ! L’éclairage ne nous restreint plus à la surveille du temps. Nous jouons sans compter. Quand Pépé est parti les castors dansent ! Le jeu en libère pousse Sergio à briller par habitude. Le beau est là ainsi que le gros. Le gros je parle en solide. « Un Crou Crou à l’aile c’est un gros qui s’ignore. » glisse entre deux courses notre Barde. Le roublard joue aussi bien au ballon qu’en percute. Son acolyte de Yann est lui aussi un gros qui s’ignore. Il penche de même pour l’aile ou l’aile penche avec eux. Archimède sur la question cherche le levier de leur équilibre. Petit Thom à défaut de grand Thom ne bouscule pas la balance du pré mais bien le jeu, ses courses sont trop légères et rapides. Le jeu se fait du coup avec un, deux, trois rideaux de défense gare à l’opportuniste ou au déhancher dévastateur de Dudu. Petit Thom veille. 

C’était le premier repas de nos trois stagiaires, intronisés dans le saint des saints, mardi dernier. Il n’en manquait qu’un ; le plus chétif. Ne restait que les deux secondes lignes : Polo et Seb. C’est bien. Le vieux quatre buvait du petit lait. La table était pleine. C’est peu dire que nos deux petits promettent. Ils donnèrent le meilleur dans le plus simple. La marque des meilleurs. 

Tout commença avec une salade parsemée de noix et son crottin de chèvre que nos deux jouvenceaux servirent debout, déposant le fruit des biquettes dans chacune de nos assiettes. Jacouille gloussait d’aise. Il aime être servi Jacouille, et c’est un juste retour des choses.

Côté radar en bouffe le vieux tient du jeune. Le jeûne ne fait pas son jeune à en croire les jeunes pousses en déjeune. Il faudrait d’ailleurs que les sages reconsidèrent la taille des cuisines lorsque deux secondes lignes poussent leur fameuse cuillère en dehors du pré. Le recrutement 2019 dans le costaud ne fait pas mince. Le vieux 4 chante la fin de l’hiver en se miroitant dans les recrues. Polo pour ne pas le nommer est un double en version papier carbone de l’amateur de patate. A l’époque du vieux 4, pour faire les photocopies à l’école il fallait sortir la manivelle et sentir l’alcool. Parfum enivrant qui prépare dans l’art du décalque. Tous les ingrédients semblent réunis il ne reste plus que la saupoudre du temps pour voir tous petits devenir grands. Putain de paramètre temps ! Bref le bleu devenait violet sur la feuille d’antan. Leur partition du soir reste sans tâche ! Popeye a fait l’économie de ses épinards sur le coup, en revanche il n’oublia pas de montrer son olive au bar. 

Le filet fut mignon comme le gratin de patates. Une sauce de saveur pour mouiller la viande et le pain en tranche qui nous rappelle que Pépé n’est pas loin. Les jeunes sont aux petits soins. Le choix à remplir toutes les panses. Des valeurs familiales à table. Une valeur sûre en somme. 

Le lancer d’assiettes ne connut qu’un accroc. La faute à Perdigue. Pas au lancer. Placé au bout de la table, il laissa l’ustensile se fracasser contre le mur, le regardant d’une manière distanciée et indifférente. Il n’y était pas Perdigue. Mais il se reprit. Sans doute devrait-il mettre un peu d’ordre dans sa barbe. Il en convient d’ailleurs. Aucun rapport diront les uns quand les autres y verront une évidente relation de cause à effets. La barbe, les assiettes, c’est tout un.


Deux étoiles dans la voie du lactée. Une douceur après le tracas de l’envolée. Les deux méritent la chanson. Aucune fausse note. Le sucré une douceur en cannelé et sa crème anglaise. Un gros et un petit pour monter en puissance. 

Quelle belote de comptoir. Neuf autour du tapis. Yann fut moins à l’aise que sur le pré. Et le vieux quatre était un peu perdu. Le barde l’emporta malgré le bardibule. Sa main fut heureuse. 

Il ne nous restait plus qu’à traverser la nuit. Pas une larme de pluie. L’année finit bien pour les castors. 
Mardi prochain (ce soir). C’est Noël !!!


Joyeux Noël mes petits castors adorés…


QLCVP


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