Par le Barde et Bardibulle
Un beau soir d’hiver, au ciel parsemé d’étoiles. Une douzaine de castors et JB au bord du pré. Une heure de beau toucher avec son lot de passes accomplies. Dom sur une aile. Jean-Phi toujours aussi hirondelle. Titi affûté. Une constellation d’essais. Léo tout à sa pièce chantant La belle vie. Régis fringant avant qu’une sotte contracture ne le retire du pré. Oui, un soir d’hiver comme on les aime. Avec une lune vive, d’argent.
Pas de Dudu. Le pré est triste sans Dudu. Le petit Paul est sans maître. On a tous besoin d’un maître, on a tous en nous quelque chose de Dudu. Même Christophe. Même le Doc. Hamilton allait ses pattes encore vives. JB appréciait.
Puis, le trou. Enfin. Après une si longue absence. Le retour au nid. Et Nicolas en premier n’officiant de l’année. Guitou, Lolo, Amélie, Jacouille, le Tcho et Pépé bien sûr. Une bonne tablée.
Endives avec noix, fromage et petits croûtons en entrée. Dudu en raffole. Il en prit, en reprit tout en papotant avec Guitou, sis à sa droite. Et de converser sur leurs joutes d’antan.
Nico se décarcasse. Point de patates pour la suite dans les idées. Son mollet cicatrise et nécessite une mise aux haricots verts. Les couleurs se prêtent au plafond. Celui de notre trou. Il assure côtés peinture culinaire. Le bleu pour le rôti de bœuf Cuisson à point pour préserver son saignant. Le rouge dans Sabite. Le blanc pour l’autre rôti. Notre damier est complet. Gloire au cuistot.
Le lancer n’advint qu’après le fromage. Nico innovait. Son lancer fut juste et les deux assiettes qui chutent sur le sol eurent le bon goût de ne pas se briser.
Tartes en dessert. Gâteau au chocolat. L’enfance. L’enfance qui se prolonge dans l’antre de nos petits plaisirs. Pioupiou donnait du coffre et jouait la lutte des classes avec Guitou. Pas de Quand vient la fin de l’été hélas. Ce sera pour une autre fois.
La nuit nous cueillit avec douceur. La lune était lacérée par un long filament blanc. Gilbert avait pris place dans le ciel. Nous saluant de toute son élégance. Nous gagnâmes nos pénates apaisés et heureux. Oui, la belle vie enfin recouvrée.
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