13 avril 2022

Le Cuistot de bouffe fée sauter ses crêpes

Par Le Barde et Bardibulle


Sur le pré comme de loin, nous nous perdîmes à ne savoir de quelle manière nous allions pouvoir courir. Plus l’habitude d’être en nombre. Les Prez et Trez sont là. Des Olives pointent leur nez ! Christophe et Jean Phi culminent dans l’art de la constance. L’ère du jeu se doit de s’élargir au grand dam’ des gros de devants. Dudu dans les gros de devant n’y voit que de l’amour. Le narcissisme pour le pilier se compense en tour de strap sur le front. L’épaisseur de la bande est une ode au solide. Les oreilles n’ont qu’à bien se tenir. O cartilage, O quelques poires, O vieillesse ennemie. N’ai-je donc trop de cul pour jouer avec mes amis ! En revanche côté mathématique vaut mieux confier les règles après le neuf. L’académie des neufs pour les nostalgiques d’une pensée carrée. Le physique se doit d’être réfléchi quand le nombre prend place. Pour le gros le jeu porte son essence entre l’en-but au 5 mètres. L’art de la gonfle culmine dans la probabilité exigu d’un contact uppercut. La poésie tient dans l’hémistiche des chiffres. De l’en-but au 22, des 5 au 40, du 22 au 50, des 5 au 50, la prochaine on joue sur le grand terrain. Ce soir on fera quine ! Les gros sont sensibles. Ils savent ce que cela annonce. Il faudra courir partout et soutenir partout. L’abnégation se paie en kilos. Derrières Dudu qui observe, la course est réfléchie c’est pour cela qu’il reste svelte le bougre. Il est soucieux de la prise d’un intervalle qui laissera croire qu’il ne fera pas de passe. Hamilton est de mèches. Les faux trous ne sont pas pour les vieux. Alex sur le sujet faux trou ou vrai trous, c’est pareil. Il est svelte lui aussi. Gloire aux cannes en bourre. L’avenir est ainsi. Les courses sont belles. Ce fut une belle soirée en toucher sur presque grand terrain.

La fée sait le goût du temps. Le plaisir d’un instant, l’évidence d’un paysage, la douceur des choses, la grâce de l’autre, il en connaît la saveur. Nous ne pouvions donc qu’être aux anges puisque la fée était aux baguettes. Que le trou se garnisse de nouveau n’était donc pas un hasard. Il lui fallait la fée pour recouvrer vie.

Une salade d’endives, mâtinée d’éclats d’œufs, de pétales de jambon, de noix, est le tour était joué. Une entame simple, dans le ton. JB apprécia à sa juste mesure. Muni de petits bouts de pain, il sauçait à même le plat, la mine gourmande.

Le veau est à la mode cette année. Nous eûmes droit à une blanquette en ce dernier mardi de mars. La blanquette est un art de vivre. Elle tient son nom de la couleur blanche de sa sauce. Les commissaires, qu’ils soient San Antonio ou Maigret en raffolent. Et les castors itou. Elle se doit au riz en accompagnement. Tout était parfait. Poulet gloussait, le Prez savourait. De longs moments de silence ponctuaient nos rares échanges. Même Pioupiou ne disait mots. La cuisine est langage comme aurait dit Saussure.

Pourquoi diable du fromage ! Faisant fi de bêlements intempestifs, après un lancer d’assiettes admirablement maîtrisé, la fée nous offrit des crêpes à profusion. Foin des produits laitiers. La simplicité est un art de vivre. La crêpe en témoigne. Pas de nutella ou de produits factices, non, des crêpes dans leur jus. Et c’était diablement bon.

Une belote se dressa sur le bout du comptoir. Jacouille l’emporta. Et Christophe perdit de peu face au barde. Rien que de très ordinaire ; les mardis se suivent et se ressemblent.

La nuit n’était que douceur. Une nuit de printemps avec son lot d’étoiles. Chacun de reprendre le chemin de son autre chez soi. En chantonnant la belle vie bien sûr.

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