13 avril 2022

Fayou de Bouffe: Huitres ça suffit!

Par Le Barde et Bardibulle


Castors entends-tu le cri du trou qui t’appelle ! L’époque est dans l’hiver. L’ignominie en mode maxi poursuit son travail de sape. Il est bon de se retrouver et de renouer un moment avec un temps du jouer. Le réel est une ventouse sur l’âme à défaut de moment de partage et de cohérence collective. Aujourd’hui, le libre arbitre ne trouve sa place qu’entre deux équipes de XV joueurs. Le temps est triste quand l’individualisme oublie le respect du vivant. Le rugby est une famille. Le sublime est dans le réel métamorphosé. Le réel est trop dans la destruction et alimente la psychose d’une absence de mémoire. L’oubli en est le principal risque. Les gnons font la force... Mais la force ne fait pas l'intelligence. Desproges en veux tu en voilà... Du coup le pré est toujours sur le chemin qui mène au trou. Un refuge qui s’alimente et qui nourrit nos attaches affectives. Les jeunes vieillissent, les vieux vieillissent aussi. La constance comme la gravité sont des lois fondamentales de la physique du vivant. L’être humain reste un échantillon temporel de la nature humaine. (Elle n’est pas de moi mais de Winnicott…) Des nouvelles du pré, du coup rien ne bouge. Un rien est toujours un plus si on part de ce principe qu’un moins que rien peut exister. A partit de rien nous pouvons faire un tout pour ne pas dire un trou. Le castor pour ce mardi garde du bon sens. Fayou annonce une soirée huitres donc nous serons que huitres sur le pré. Le même noyau que d’habitude avec des Olives en plus. Les pépins ne sont pas brefs. Le plaisir était en revanche de la partie. Un quatre contre quatre qui envoie. Eric sans ses voisins joue toujours à domicile. Jean phi repartira sur ses deux cuisses. Bardibule pleurera ses poumons. Courir ça fait du bien. Il parait…


Fayou avait pris les choses en mains. Et, comme d’ordinaire, il était accompagné de son géniteur. Une douce tradition.
Sentant l’air marin se répandre dans le trou Jérôme Gorioux nous revenait. Un ex est toujours le bienvenu quand le cœur est intact.

Flo a l’âme maritime. Il entendait la traduire un peu. En sorte qu’il ouvrit nos ébats par une soupe de poisson qui n’ouït ni les croûtons, ni la rouille, ni le râpé. C’est peu dire que nous appréciâmes. La mer se révélait dans nos palais. Une mer luxuriante qui se répandait en nous comme autant d’embruns. Hamilton en reprit. Lors que le barde conversait avec l’auteur de Flo sur leurs années de collège chez les bons pères. Rien à voir avec les maritains.

Puis, ce furent des huîtres à profusion. Et pour donner quitus à des chairs plus terrestres, des crépinettes aux cèpes. Un régal. Sobre. JB avait découpé les citrons en lamelles. Rien ne manquait. D’aucuns y allaient de leur verre de rouge, d’autres de rosé. Du Sabite bien sûr. Il ne resta que quelques mollusques dont les poules d’Amélie ne profiteraient pas. Il n’était pas là Amélie, mais dans ses montagnes avec son pinson bien aimé.

Le lancer d’assiettes fut globalement satisfaisant. Flo prit soin de Pépé privé du cristallin de son œil gauche. Croucrou fut impeccable dans la réception. Tout comme Léo. Il y eut bien quelques débris. Mais l’imperfection est la cime comme l’écrit le poète.

Gâteau ou chocolat et gâteau au yaourt achevèrent le dîner. Le bardibule voulut renouer avec la tradition du café. Las, la machine ne répondit pas à son bon vouloir.

Une belote de comptoir se mit en place. Hamilton et Jacouille dominèrent leur sujet. Pas le barde ni le bardibule aux mains pauvres. L’histoire se répète.

La nuit était douce. La lune ronde. Nous nous glissâmes dans la nuit, repus et sereins. Dans l’impatience du printemps à venir.

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