16 janvier 2023

Le cuistot de bouffe : Le collossoulet de Roldes

Par le Barde


La surprise du Prez, enfin de l’ancien Prez, mais c’est difficile de l’après autrement et sans doute faudrait-il appeler Fayou Prézou, encore que Prézou, ça ne sonne pas très bien. Et pourquoi pas Fayouz?

Toutes choses qui ne disent pas qu’elle était la surprise du Prez, en l’occurrence la venue de Rémi Lamerat au sein du trou. Rémi était venu avec un bouquet de bouteilles. Les toutes premières de son château mais aussi de son maître es vins qui bonifient les terres de l’Allier avec de savants assemblages. En somme, nous goûtâmes ; et c’était bon.


Olivier officiait pour la première fois. Nos jeunes stagiaires se dévouent dès leur première année. Olivier Roldes, pas Gessey qui sera de bouffe très bientôt.

L’assistance était nombreuse. Le trou prend de bonnes habitudes, et c’est bien. Une salade, une simple salade en entrée. Des feuilles de scarole. Avec de petits gésiers et des tomates cerises. Et quelques oignons découpés en fines lamelles. Du sobre et du bon avant que de rentrer dans le vif du sujet avec un cassoulet de Montauban. Parfait. Olivier est montalbanais. Il eût pu être de Castelnaudary. Mais non, il est de Montauban.

Titi était inconsolable sans son poulpe. Pas de Christophe non plus. Pas davantage de Poulet ni de Croucrou. Le trou est triste sans Croucrou. Nous fîmes contre mauvaise fortune bon cœur. Et le cassoulet y fut pour beaucoup. Le cassoulet est gage d’altérité ; il est don de soi. Il dissipe les mauvaises fortunes et nous rend meilleurs.
Olivier - il faudra lui trouver un surnom : pourquoi pas le colosse : de Roldes à Rhodes, il n’y a qu’un pas — exécuta son lancer d’assiettes avec Maestria, sous l’œil admiratif de JB. « C’est du bon ces petits » dit-il. Nous conclûmes par des galettes. C’est le temps des galettes, des rois, de la galette des rois.

La nuit nuageuse était menaçante. Elle nous épargna ses gouttes. Nous pûmes rentrer à demeure sans être le moins du monde humide. Lolo méditait sur les merveilleux nuages, Fayouze sur les lendemains qui chantent. La vie est castor.

Aucun commentaire: