Par le Barde
C’était la dernière, sur le pré et sur le trou, un soir d’été comme on les aime.
A musard, Kiki et JB attendaient que nous nous livrions à l’ultime toucher de la saison. Sept contre sept. Deux soixantenaires et de jeunes pousses. Ce fut vif, alerte. L’étreinte de la gonfle nous enivrait. Il y eut une dizaine d’essais, un joli bouquet de saison.
Sur leurs ailes, Dudu et le barde achevaient en terre promise le travail des leurs, travail reposant parfois sur le leurre. Et à ce jeu, Nico tira son chapeau. Le ciel s’ombrageait peu à peu. Il fallut mettre un terme à nos agapes. Faute de douche, l’arrosoir du terrain annexe fit l’affaire. Et nous regagnâmes le trou.
Il y avait du monde dans notre antre. Une trentaine. L’Amiral, le Prez, Fayouz, Croucrou, Amélie….Le Prez arborait une chemise bleue pigmentée de piments rouges. Un cadeau de JB Dubié. La classe !
Une salade de tomates onctueuses, fraîche ouvrit nos tendres hostilités. Nous trempions de petits bouts de pain marocain dans la sauce. Le Sabit rosé s’imposait.
Puis vint une paella. En hommage à Dudu dont on honorait le rang. La clim ronronnait et mêlait sa sonorité rauque à celle d’une musique imperceptible. Une composition improvisée tirant vers les lubies de Boulez.
Le poulpe fut commis au lancer d’assiettes. Un lancer disparate. Des mains lasses laissaient choir l’ustensile plus que de raison et provoquaient l’ire douce de notre Jacouille.
Il n’y eu que du fromage. Pas de dessert. Du camembert et du gouda. Nous nous retrouvâmes au comptoir. L’Amiral et JB chantaient l’orage. Le Get était de rigueur. Pas de X.
Une dernière nuit. Douce. Une nuit d’été. Un songe.