La balle virevoltait et avait des allures d’hirondelle comme un dernier hommage au printemps. Pas d’orage. Un ciel gris, lourd, mais pas d’orage. Pas de douches non plus. En sorte que nous nous débrouillâmes comme nous pûmes avec deux robinets. A l’ancienne en quelque sorte, sauf qu’à défaut de brocs, ce sont des bouteilles en plastique qui laissait choir l’eau.
Pour mémoire, le premier terrain des Béglais était un champ au lieu-dit Campgrand. Une voisine, la mère Pambrun, prêtait une grande « baille » aux joueurs pour qu’ils se débarbouillent après leur joute. Un retour aux sources en quelque sorte.
Au trou, Domi était bel et bien là. Une grosse vingtaine de castors honoraient la fin de la saison. Domi fidèle à ses us avait composé une salade de tomates avec feta, oignons. Fraîche à souhait. Le Poulpe et le pinson étaient l’un à côté de l’autre, se jetant des regards énamourés. Face à eux le Prez et Cédric, dignes.
Flo nous rejoignit avant les saucisses et leurs lentilles. Domi ne déviait donc pas d’un pouce, comme si l’hiver était encore de mise. On ne refait pas Domi et les saisons, il s’en branle.
Tripote moi la bite avec les doigts est un standard du trou. Il peut s’acclimater à tous les hymnes. Flower of Scotland, God save the king ou Forza Italia passèrent ainsi sous son tamis. Le Prez tenta même un haka et parvint à ses fins. C’était notre fête de la musique.
L’Amiral l’acheva avec son biniou, méticuleusement ceint dans ses langes avant que d’étreindre ses lèvres.
Le lancer d’assiettes fut inégal. Jacouille ne parvint pas à récupérer celle qui lui était destinée. D’autres ne furent pas plus heureux. Un chèvre et un je ne sais plus quoi s’offraient à nos palais avant que des tartes aux pommes ne concluent le repas.
Au comptoir, Seb nous fit découvrir la version X du Get menthe. D’une couleur plus pâle, elle est, par contre, nettement plus relevée en alcool, puisqu’elle taquine les 37 degrés. D’où le X peut-être. Allez savoir comme dirait Léo qui était des nôtres.
Dehors, une petite pluie tombait. Ça et là, la musique battait son plein. Le café Pop accueillit les nostalgiques d’un temps pas si révolu qu’il n’y paraît. Les autres regagnèrent leur pénate. Encore un mercredi au trou avant que de laisser place à la pala et à la pétanque. Oui, c’est l’été.
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