Ce qui est dommage quand Lolo fait la bouffe, c'est que sur le terrain, on a l'image mais pas le son (bien qu'Alain essaie de le faire), ce qui est dommage aussi quand Lolo fait la bouffe, c'est qu'au trou aussi, on a l'image mais toujours pas le son (bien que Gwen essaie aussi de le faire)... Alors, ce qui nous motive finalement, c'est de savoir que c'est lui qui fait à manger et, orphelins de sa bande son, on s'entend drôlement bien !
Ici commence notre histoire : un beau soir, le prince Lolo se couche de tout son poids sur sept matelas dunlopillo. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'un petit pois était planqué par la reine pour s'assurer que le Prince avait bel et bien la délicatesse d'un prince que mérite la princesse. Le lendemain matin, Lolo commanda son café en déclarant à la famille royale combien il avait bien dormi... La reine renouvela son expérience le lendemain avec deux petits pois, le réveil était le même ! La reine, furieuse, essaya encore avec trois petits pois, et puis quatre, et puis cinq... et finalement une boîte entière de petits poids destinée à 36 personnes. Pas démonté le Lolo, il réclama toujours son café avec satisfaction, heureux d'avoir trouvé une boîte de petits pois, se disant qu'elle ferait bien l'affaire pour son tour de bouffe au trou.
En route vers son royaume, le prince Lolo fut pris de remords. Il décida alors de trouver un accompagnement à ses petits pois. Il fit faire demi-tour à son carrosse et se dirigea ainsi vers les Landes, pays marécageux où se trouvent tant de mares aux canards où il pouvait ainsi pratiquer son activité préférée : la pêche au canard ! Avec sa canne munie de crochet, Lolo réussit d'en attraper plusieurs. Une landaise foraine lui proposa, pour le congratuler, de lui remettre les gésiers bien confits, le foie bien gras et les cuisses, et que les cuisses, puisqu'avec des cuisses, on peut faire plein de choses surtout quand on en pose une sur chaque épaule !
Ce fut fait, le vilain petit canard nous ramène son butin au trou. Des gésiers, des foies de canards, des cuisses de canards et... des petits pois bien écrabouillés après une bonne nuit de sommeil...
Les enfants, Cambo, Jacky, Gilbert, Éric Léo, Titi et le Prof, réunis autour du conte de fée, les yeux écarquillés par tant de bonheur, lui discernèrent un 14 en applaudissant fort de leurs petites mains. Ce qu'ils regrettèrent c'est qu'il n'y ait pas eu, pour couronner le tout, une belle petite danse du canard !
Ce que le barde en dit :
Musard sans Lolo a perdu de son âme.
« Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse »
Une telle ânerie vaut d’aller à confesse
Et ce con de Vigny mérite qu’on le blâme
Nous étions maladroits, orphelins et perdus
Ta voix, ta douce voix, qui nous donne le la
Ne couvrait plus le chant de nos tristes ébats
Et nous errions sans but sur l’herbe rare et menue
Le général eut beau rameuté ses ouailles
Rien n’y fit notre cœur n’était pas à l’ouvrage
Lolo était au trou armé de son courage
Et mitonnait des plats pour ravir nos entrailles
Au trou, le même calme, et le même silence
Au four et au moulin, Lolo sans fin s’agite
Un sourire malin l’illumine et l’habite
Et nous demeurons coi face à ses diligences
Ô Lolo mon ami, mon stentor, mon ami
J’entends déjà rugir tes attributs sonores
Sur Musard impatient d’accueillir le castor
Qui sans fin met à mal nos tendres impérities
2 commentaires:
Je transmets au Canard Enchaîné.
Ah! Il était beau le LOLO dans la cuistance, aussi trempé et causant qu'une carpe.
Mais en tendant bien l'oreille, on l'entendait s'enquérir du bien-être de ses hôtes, une tonne de stress se libérant peu à peu.
Un repas à son image : bon, rassurant et généreux.
Merci mon Prince...au petit poids (ça fait rêver).
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