Par Donatien
- Est-ce que tu peux faire le compte rendu du match ?
La question du Barde m’est revenue en sortant de l’AG. Et surtout la réponse bizarre que j’ai faite :
- Oui.
Bizarre parce que je n’ai jamais pu me souvenir d’aucun des matchs que j’ai joué.
En général j’ai oublié le score avant la première bière, le résultat (victoire ? défaite ?) avant le début de la cuite, et le nom de l’adversaire avant le lever du jour. L’essentiel c’est de participer, non ?
Mais je n’oublie pas tout.
Ainsi de Pau, je me souviens :
Qu’on a pris le bus et que personne n’a montré son cul sur la plage arrière [si le lendemain, ndlr].
Qu’on était un peu à la bourre et que Pépé nous a dit qu’on serait la deuxième cause de son divorce.
Qu’on s’est arrêté pour bouffer parce que comme l’a dit le Barde : « on n’est pas des chiens, bordel ».
Qu’il pleuvait salement et qu’on a bouffé dans le car.
Que le menu diététique concocté par Thomas était diététique.
Qu’il y avait du grenier médocain fourni par Jacques en entrée et qu’on en a tous repris.
Qu’il y avait un assortiment de charcuterie en plat principal (même fournisseur) et qu’on en a tous repris.
Qu’il y avait du fromage en dessert et qu’on a repris du pinard.
Que les légumes c’étaient les cornichons et que personne, sauf Yannick D, n’en a pris.
Que si Yannick D(oigts de fée) a pris un cornichon c’est pour recréer un « clito en sa vulve de jambon ». Une vieille habitude, interdite au Maroc.
Que l’atelier d’éveil a continué avec un splendide chibre de boudin sorti des mains expertes d’Arnaud.
Qu’on se la picolait douce sans ce soucier du temps qui passe, comme si on avait été en 36, sur les bords de la Marne.
Que pour trouver le stade (rue Garnuchot !) on a changé deux fois de GPS (Lafourche puis Dudu) avant de trouver le bon (Kiki)
Qu’on nous a dit « vous jouez dans dix minutes » quand on est arrivé.
Que le Toulousain était joliment accompagné.
Qu’à ce moment, Yann n’avait encore qu’un seul œil beurré de noir.
Qu’à ce moment, Garcimore était décontrachté et pas encore bourré.
Qu’il pleuvait toujours quand, vifs et agiles, on est sorti des vestiaires.
Qu’après la première course Zeille était tout vert.
Qu’après la première course Perdigue était un poil pâle.
Qu’après la première course Loulou était plutôt mauve.
Qu’après le premier match (gagné, je crois) on ressemblait à de grosses croûtes humides.
Qu’en dépit de la boue et du froid, les avants était conquérants, la charnière lubrifiée, les passes longues et ajustées.
Que Walid était indigné de s’être fait masser les ouebs par l’adversaire avant de découvrir que la main coupable appartenait à Yannick D(oigts de fée).
Qu’à la fin du second match (perdu, semble-t-il) on achevait enfin notre digestion.
Mais c’est tout.
Après ça je ne me souviens plus de rien.
Ah ! si. Je me souviens du titre d’un article de l’Equipe consacré au rugby des années 80 : « Vive le rugby saucisson ! »
1 commentaire:
la fourche est bien propre
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