28 avril 2009

Le cuistot de la semaine : Pourquoi Béguerie rit ?

Par Perdigue

Après ce week-end maussade qui a vu l’Union se faire étriller dans les 5 dernières minutes par le Racing Métro, on a du mal à imaginer que mardi dernier le temps était clément, ni trop chaud ni trop froid, ni trop humide ni trop venteux.
Du bonheur derrière la tribune océan de Musard.
Ce qui en revanche appartient au rituel du mardi, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il pleuve, c’est le Guitou de la Trémoule qui a son érection hebdomadaire en faisant reluire son équipe à coup de cadrage et de feinte de passe. Puis, une fois les chaussettes amidonnées, il part seul sous la douche, c’est beau, c’est émouvant… et c’est très bien mieux pour nous.
Je vois bien depuis ici, que des mauvais penseurs se disent que pendant que nous galopons, Guitou, nous réchauffe le trou, mais je ne m’abaisserai pas à de tels écrits, la position pouvant être dangereuse.
Bref, je sais pas vraiment pourquoi, mais ça jouait vraiment bien. Peu de fautes de mains, les courses en travers relayées par des gars qui apportaient des solutions. Sûrement, l’approche des 40 ans, la maturité des protagonistes, et tout, et tout…
Et alors là aussi, je vous vois venir avec vos gros sabots, bande de vilipendeurs de cuistots.
Hé ben non ! Je fais de la résistance et c’est très dur. Je ne succomberai pas aux murmures des sirènes hypnotisantes.
Et pour faire taire tous le quolibets, je ne poserai qu’une seule question :
Pourquoi Bèguerie rit ?
Ce n’est sûrement pas le fait de nous préparer des concombres (coupés), du graton (de Lormont) et des radis (de Bègles) qui peut le faire rire, tout au plus sourire.
« Et si c’était uniquement pour nous faire chier qu’il joue tout seul avec l’homme invisible ? Ça ! Ça doit le faire bien rire », me lance Yann au bout d’une livre de radis.
Le plat alors ! Délicieux avec des asperges, des patates et des boulettes de viandes. Don, notre journaliste d’investigation me met la puce à l’oreille :
« Perdigue ! Si tu trouves ce qu’il y a dans la viande je te paie un bouclier fiscal », par Toutatis, je serai alors porté en chef de village des Capucins. Mais, Don ne me fais pas languir trop longtemps : des fanes de radis. Oui, Messieurs Dames, des fanes de radis, ça c’est rigolo. Mais bon de la à se fendre la gueule toute la journée, ça frôlerai l’humiliation.
L’assiette et le lancer de fromage, ou inversement, n’ont pas de quoi faire perdre son flegme à un Buster Keaton.
En arrivant au dessert après un excellent repas, la salade de fruit me murmurait des stances de Bourvil, mais ça n’a même pas suffit à me foutre lou ravit pour la soirée.
Hé ben, j’vais vous le dire moi, pourquoi Béguerie rit ! C’est parce que c’est comme ça et c’est tout. On le voit bien qu’il est heureux, même si sa moitié va passer le printemps à Prague. Même l’abandon du Barde à la barbe fleurie ou verte de vers, ne lui fait pas perdre son sourire.
Le verbe posé, l’oreille attentive et le sourire au lèvres, c’est pas un beau portrait ça. Le portrait d’un artiste quoi !
Et puis, tant que vous n’aurez pas joué au rugby avec l’homme invisible, vous ne pourrez pas avoir cet aspect jovial qui trop souvent nous manque tant.
Le cuistot est grand et jovial, qu’on l’en…

3 commentaires:

DON a dit…

Perdigue,
tu vas me faire passer pour une balance.
C'est pas beau de lâcher ses indics.
Mais pour répondre à la question que tu poses avec pertinence, je crois que si Bègue rit c'est tout simplement parce qu'il a réussi à régaler une horde de castors carnivores avec des légumes oubliés, des bas morceaux, des concombres bios et des fruits de son jardin. Ils en ont redemandés les abonnés du ragout, les adeptes de la daube, les monophages de la côte de bœuf, les zélotes de la saucisse, les suceurs de pieds de porc...
Et ça (les castors en ruminants) vu de la cuisine, ce doit être assez poilant.
On se retrouve pour brouter à Musard ?

Perdigue a dit…

Tu vois, je te fais même passer illco du courriel au blog.
T'inquiètes, je t'expliquerai comment on fait.
Bises, à ce soir, à Musard.

Perdigue.

Don a dit…

Perdigue,


t'es trop fort !