Par le Barde
Et Perdigue boucla la boucle dans un trou où régnait une atmosphère particulière. Les quarante ans n’y sont pas étrangers ; ils distillaient encore leurs douces effluves sur la communauté des castors. Il s’est bel et bien passé quelque chose ; un petit supplément d’âme s’est greffé sur chacun d’entre nous. C’est la magie des clubs, de cette alchimie improbable qui donne les plus beaux fruits. Nous, ce pronom personnel pluriel, est le plus doux des pronoms.
Donc Perdigue boucla la boucle. Et nous étions nombreux à la boucler avec lui. Pour ce chant du cygne, Titi avait exposé la boutique, et What Else (cf. l’abécédaire de la plaquette des quarante ans) vendait des polos à l’encan. Pour l’occasion, Dudu arborait un polo Ralf Lauren de la première génération ; Dudu, c’est un musée du vêtement à lui seul. Chaque mardi, il nous propose des vestiges dont la grandeur ne saute pas immédiatement aux yeux mais dont les vertus muséales sont patentes.
Perdigue, en gros cochon qu’il est, fidèle à une propension particulièrement accusée cette saison, proposa du porc. Pâté, boudin, rôti. Mais il eut le bon goût de le mâtiner de gaspacho, de melon et d’omelette. Par contre les chips avec le rôti, c’est une faute de goût. Peut-être voulait-il nous replonger en enfance ? On ne lui en tiendra pas rigueur. Prof paraissait insensible aux mets et faisait, refaisait ses comptes : on est plus que positif ! De quoi alimenter les rumeurs les plus folles sur un futur voyage. On a le droit de rêver : coupe du monde en Nouvelle-Zélande, Argentine ? Lafourche n’a qu’à bien se tenir. Après tout Désir de rêve, cela ne s’invente pas.
Grain de sel (Guitou : cf. Abécédaire et plus précisément Saturne de Brassens) voulut que l’on parle encore et encore des quarante ans. Après de multiples sollicitations, Loulou y alla de son discours : bref, précis, présidentiel, sublime. Et Guitou fut au bord des larmes. Vint alors le fromage et le lancer d’assiettes. Impeccable Perdigue. Une salade de fruits conclut l’affaire, arrosée de champagne. Le petit Perdigue fêtait son anniversaire à une semaine près.
Nous restâmes longtemps, chantonnant des airs connus et moins connus. Alain-Charles entonna des airs ibériques pendant que Guitou dansait. La Valadièse fut reprise, et gare aux archi, un gare aux archi qui mériterait d’être inscrit dans notre répertoire. Les trois grâces n’ont pas œuvré pour rien. Même Prof se joignit au chœur des vierges. Je vous l’ai dit une atmosphère particulière régnait sur le trou. Nous nous quittâmes tard dans la nuit, nous donnant rendez-vous au trinquet de Bruges mardi prochain. Alain-Charles pourra y convier son capitaine des Blacks.
Avant la reprise, la pétanque de la fée sera de mise. On ne perd pas nos bonnes habitudes. Préparez vos boules mais dans l’intervalle astiquer vos palas. La vie continue comme on l’aime.
1 commentaire:
Merci à tous d'avoir répondu présents pour cette ultime bouffe.
Nous fûmes nombreux (courriel à l'appui) à demeurer sur un nuage après le passage de la quarantaine rugissante.
Cet état de grâce nous a de nouveau envahi mardi soir.
Gloire à vous tous.
Que les absents se rassurent, il y en aura d'autres et qu'ils se le disent, nous aurions aimé les avoir auprès de nous.
On les embrasses.
Comme l'a dit Peyo (le basque au doigt bandé) : Bonnes vacances à tous.
Et comme l'a dit le Barde : Préparez vos pala (et clubs de golf) et astiquez vos boules.
Bises.
PERDIGUE
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