18 février 2010

Le cuistot de la semaine ou les premiers pas du Garibaldi Archiball

Par Guigui et Le Barde

La question était posée à l’entrée des vestiaires, habituelle, commune, porteuse d’espoir et heureusement sans crainte tant le niveau est beau et bon dans notre trou.

Qui est de bouffe ce soir ?
Toto, nous rejoignant sur le pré répondit enfin à cette question qui taraudait nos esprits :
- Jean Luc, dit il donc.
- Qui ça, qui c’est ?
- Mais si, un des stagiaires de cette année
- Ahhhhhhh

Ce Ahhhh signifiait tout. Chacun y allait de sa petite pensée alors que la gonfle volait de mains en mains avec célérité. Les mouvements étaient beaux, profonds et même notre Guy Clairon de Gosier (et sa compagnie créole) resta (presque) muet devant la démonstration des deux camps du soir.

Bref, une douche plus tard, les Castors s’attablaient et là… Oh surprise ! Oh délicates effluves sortant de l’alcôve culinaire dirigée par notre jeune chef.
C’était sa première et quelle première !
Je réfléchissais au sens que je pourrais donner à ce repas, quel fil conducteur pourrait représenter ce tour de force que fut ce dîner. J’observais alors les castors et l’éclair se fit.

Jean Luc avait réussi, signe des soirs de grande bouffe, à unifier, lier ; il démontrait une fois de plus que la symbiose bouffe-castor avait un sens.

Il me rappela ce personnage historique qui a unifié l’Italie, Guissepe Garibaldi.
Connu aussi comme le Héros des deux Mondes, je ne peux que faire un rapprochement avec Jean Luc ; ses subtils mélanges de douceurs venant de la botte, pleines de soleil et de joie de vivre unifièrent nos sens à défaut d’un pays.
Ces délicates charcuteries, que Piou Piou et son illustre père trouvèrent intéressantes, distribuèrent une première once de bonheur, ces tomates séchées les recouvrant leur donnant ce je ne sais quoi de subtil qui laissait augurer du meilleur pour la suite.
Et là nous tombâmes muets de stupeur (pas longtemps) devant le plat.
Une première ! Oser l’osso buco au trou, c’est grand !Accompagné, bien sûr, de pâtes fraîches.
En un mot comme en cent, ce fut sublime.
Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises car lorsque arriva le fromage, après un lancer d’assiettes assez réussi, nous ne pouvions que rester béas. Loin le classique camembert ! Hors course le Brie ! Place aux grands, aux vrais fromages, ceux qui puent et qui ont du goût, du vrai !
Merci à Pépé qui contingente les baguettes et qui a permis d’avoir du bon pain pour accompagner ces divins fromages.
Le tiramisu vint alors clôturer cette parenthèse italienne qui laissera longtemps des traces. On en deviendrait presque italien, enfin, s’ils battaient enfin les anglais…

Jean Luc, tu as réussi deux choses, te faire enfin connaître de tous et nous faire regretter de ne pouvoir te découvrir plus encore. Bravo !

A ceci, le Barde ajoute :

Ce soir-là, tout ne fut que calme, luxe et volupté. Le ciel était gris de nuages mais le redoux colportait je ne sais quoi de printanier. Notre enfant Jésus avait déserté ses fourneaux pour gambader sur le pré. Le toulousain avait retrouvé ses cannes et Guitou était de retour, la peau tannée et le cheveu plus poivre et sel que jamais. Nous courûmes, lâchâmes peu de ballons et souvent franchîmes la terre promise. Même si l’une des deux équipes fut, en la matière, plus prodigue que l’autre. Mais l’on ne saurait s’arrêter à de telles fadaises. Non, ce qui fut si particulier, c’est le calme. Pas un mot plus haut que l’autre, pas la moindre rouspétance ; le jeu, rien que le jeu. Le ciel était gris de nuages et le crachin ne fut pas prétexte à trop de maladresses. Excepté pour Dominique, errant comme une âme en peine à l’extrémité de ses pairs. Je suis vieux me dit-il et ne vaut plus grand-chose. Alors, l’enfant Jésus s’approcha de lui et le réconforta : « La forme est à l’égal de notre condition d’homme. Sache attendre les jours meilleurs et prends cette épreuve comme une bénédiction. » Dominique mit un genou à terre et levant des yeux éplorés récita le benidicite, rejoint par Pioupiou et bientôt la troupe entière. En sorte que l’enfant Jésus se dressant sur la rambarde clama les béatitudes de l’apôtre. Alors la lune devint rousse, les nuages, coupables, rebroussèrent chemin, et une immense clameur s’éleva de Musard.

Ce fut un soir touché par la grâce, un de ces soirs qui rendent la vie plus douce. D’autant que Loulou attendait ses petits au trou, le cou ceinturé d’une écharpe aux tons d’aube.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour à tous les Castors.

Qui pourrait me donner la date du week end en Espagne SVP?
De mémoire c'est prévu pour Mai...

J'ai mis au repos une rotule gauche fatiguée par nos entraînements de cet hiver.

Reprise du rugby je l'espère début Mars, si mon kiné me donne son feu vert.

A bientôt,
Peyo.