23 avril 2011

Le cuistot de la semaine, l'huître incarnée

Par le Blogueur


Je ne sais pas vous, mais moi, des fois, je me pose des questions. Des questions sur tout. Même que Gwen des fois me dit : T'es casse-couilles, arrête de te poser des questions. Poussou lui, quand je me pose des questions, il s'en fout. Il n'est pas contrariant comme Gwen ou Donatien ou Peyo. Poussou lui te laisse faire, il t'encourage même à te poser toutes les questions que tu veux. Au pire, il te demande de répéter la question. Mais ça, c'est pas grave, répéter la question. Je peux la répéter autant de fois que Poussou me le demande. Des fois même, il fait semblant de réfléchir à la réponse alors qu'il écoute ce que le voisin ou la voisine sont en train de dire. Des fois même, il trouve. Pour ce qui est de savoir pourquoi les cochons ont la queue en tire-bouchons, il n'a par contre jamais trouvé. Moi non plus.

Mardi soir chez les castors est un soir qui se déroule généralement en deux actes, parfois trois. Les deux premiers sont des plus officiels, le troisième est officieux. Le castor parfait est un castor qui ne lâche rien des deux actes, même pas une miette. Et comme la Saint-Parfait est tombé cette année un lundi, la veille de ce mardi, il était difficile de demander à tous d'être parfaits, surtout moi. Je n'ai donc assisté qu'au premier acte avec tous les remords qui peuvent ronger un castor qui n'a, entre autre, même pas le plaisir d'une gorgée de bière en sortant de la douche.
Du premier acte donc, voici un résumé. Du deuxième, on tâchera de faire avec les on-dit.

Au lendemain de la Saint-Parfait, pour ce qui est de la perfection, il faudra repasser. Pourtant tout s'annonçait de bon augure. A peine la béquille latérale déployée que l'ex-président pointe sa bonne humeur à la porte de Musard. Et quand il y en a pour un, il y en a pour deux ; l'éternel vice-président était sur ses pas. Loulou et Lolo, les sœurs Tout-Sourire, se pètent la bise en se frottant le bide comme deux esquimaux qui ont bu trop de husky et qui ne retrouvent plus leurs nez. Zeille et Corsenette se joignent à la danse. Trois vannes plus tard, l'Avocat pointe son nez lui aussi.
Sur le pré, tout ce beau monde fera un ballet aquatique à sec. Les phoques coursent les sardines qui prennent les intervalles, les merlus filent les merluchons qui prennent les trous, les poissons-clowns et les poissons-chats font des pirouettes avec la baballe. Le camp des poissons d'avril remporte la partie haut la nageoire. Sous la douche, tout le monde frétillent sous l'eau.
S'il eut des dizaines d'essais sous les yeux des merlans frits, Kiki, lui, avait les yeux en face des trous. Je sais, Kiki a souvent les yeux en face des trous, mais là, c'est du Trou qu'il s'agit. Parce que Kiki était de bouffe. Et quand Kiki est de bouffe, ben le trou, il le remplit.
Et voilà donc le genre de question qui me traverse l'esprit : Kiki ne serait-il pas la réincarnation d'une huître ? Attendez, il faut pas rire. C'est sérieux la réincarnation. C'est un truc où l'esprit quitte un corps pour habiter, après une nouvelle naissance, dans un autre corps, et poursuivre ses expériences de vie et son évolution spirituelle. A bonnes actions, bonne renaissance ; à mauvaises actions, réincarnation pénible.
C'est Kiki tout craché ça non ?
Non, me dira le Barde parce que le Barde sait beaucoup de chose : « Si Kiki est une réincarnation de quelque chose, il est sans aucun doute la réincarnation du "Pénis de titan". » Il ne se démonte pas le Barde et rajoute : « Regarde ce qui s'est passé l'autre soir. Le Pénis de titan a commencé à frémir. Son pistil long de deux mètres s'est déployé dans l'air et la plus grande fleur au monde s'est ouverte après 17 ans. » Je reconnais qu'il y a un peu de Kiki. Mais là où le Barde m'achève, c'est en affirmant que le Pénis de titan apprécie les milieux humides.
Oui mais quand même, c'est pas des douzaines de pénis de titan que le Kiki a offert aux castors pour ce mardi soir, c'est bien des huîtres. Le Barde abandonne. De toutes les manières, le Barde n'y était pas non plus.
Nous voilà deux à ne pas y avoir été, cependant les huîtres de Kiki devaient être bonnes à n'en pas douter. Mais comme on ne peut pas être et avoir été dira Hamilton, il y aura ensuite un tajine et tout le tralala de fromages et de dessert. Désolé de faire avec les on-dit, mais à part Peyo qui a sorti son téléphone pour immortaliser le moment, personne n'a rapporté quoique ce soit de la soirée.
Enfin avec les on-dit, il paraît qu'il y a eu concours de finesse (ne pas confondre avec fitness). La règle consistait à envoyer sa coquille d'huître (vide, je n'ai pas demandé, mais j'espère bien !) du plus loin possible dans un saladier au centre de la table. Dominique a raté son panier à trois points mais il a réussi un strike sur un verre de vin plein à raz-bord. Résultat : Loulou venu en ancien président repart en futur client du pressing. C'est le nouveau président qui doit être content !

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