20 juin 2012

Le cuistot de la semaine, avant travaux

Par Les poètes réunis



Le Barde :
« C'est la der du trou », annonça Arnaud au milieu du repas. J'en conviens, si le milieu n'est pas la fin,  il y concourt. C'était avant que la Jacouille ne célèbre sa retraite. Avec force bouteilles de champagne. Mais revenons en au début. Car avant que le milieu ne touche à sa fin, il lui faut un point de départ sans quoi, jamais, il ne pourrait prétendre à la position médiane qu'il occupe.

Donatien :
Le début de ce final, cher Eric, se trouve à Bègles. Non pas à Musard, ce qui aurait permis de situer ce mardi avant le commencent de la fin, c'est-à-dire avant la fête de la morue, mais à la plaine des sports, qui est vraiment la fin de la fin. Tu nous y manquas. L'affrontement dans la fournaise eut des allures de jugement dernier. Et le choix du Divin parmi les flammes fut sans appel, net et tranché comme un avis de Dudu. A Ses côtés pour l'Eternité des siècles : Jeanphy, Seb, Toto, Jeanfran, Amélie, Prez, Hamilton... Refoulé dans l'infinie damnation : Peyo, Luc, Ericléo, Amélie jr, Walem, Garci, mésigue. Vanité des vanités, tout est vanité.

Le Barde :
Et poursuite de vent, mon cher Don. Mais Jérôme n'est pas l'Ecclésiaste, il est le Carvalho. Et c'est déjà beaucoup. Le Carvalho avait fait les choses comme il faut. Son gaspacho avait quelque chose d'un ange. Pas d'une peau de vache, d'un ange. Ou d'une petite fleur si tu préfères.

Donatien :
Un lilas me conviendrait, oncle Archiball. Mais quelle comparaison oser pour cet osso buco de morue en son carapaçon de riz ensanglanté ? Hommage évident du douanier à ces hommes-poissons que sont les toreos ? D'ailleurs on n'était pas si loin de Pampelune comme on le vit dans l'affrontement de Toto et de whatelse qui suivit le deuxième tertio. Ni sang ni sangria en notre arène souterraine. Mais du poivre et du café. Manquait plus que le tabac, le goudron et les plumes.

Le Barde :
Le Carvalho prit les assiettes, toisa la tablée, mit sa main sur la première, la saisit, promenant, ça et là,  son regard pour déterminer sa proie, et jetant son dévolu sur Hamilton qui laissa passer l'obole, il accéléra le rythme de manière frénétique, comme possédé. Et sans doute l'était-il le Carvalho car ce n'était pas le douanier qui officiait mais une créature à l'adresse inhumaine. Parvenu au terme de son labeur, il s'inclina et regagna sa place parmi les vieux, rompit son oiselet et son nectar de saint-Nectaire. Un calme étrange, inhabituel régnait. Même What Else n'en pouvait mais.
Et chacun de contempler religieusement toutes les splendeurs du trou. Ses reliques comme son anatomie. Car c'était la dernière en notre vieille maîtresse (avant lifting). Notre cœur était partagé : triste d'être au bout de la fin, heureux de nous trouver à l'orée d'un début. Un douanier n'était pas de trop pour nous conduire en ce délicat passage.

Le blogueur :
Une Chimay s'il vous plaît.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mieux que l'audimat : le blogueur.