Par Donatien
Devinette : Quelle est la différence entre une chouquette fourrée à la crème fouettée et un Nounours en chocolat guimauve ?
La réponse était sur le pré hier soir : les chouquettes n’ont pas de bras et les Nounours en ont peu. Même réponse pour les jambes. Ce double peu, alimenté par la vaillance prometteuse des oursons Philippe, Benoît et Patrice fit en effet la différence sur le terrain annexe de Musard. Terrain baigné par les effluves de lilas où l’on retrouvait le plaisir de jouer dans la lumière, de se laisser totalement absorber par le jeu. Au prix de certains agacements printaniers. Au point de ne pas remarquer la discrète substitution du jour et de la nuit.
Encore écarté des terrains pour quelques temps Yann Lachouquette nous attendait ses convives au trou avec des wagons de victuailles. Des endives, des raisins secs et une sauce certainement brevetée par le chef du jour lançait le repas aussi sûrement qu’une assiette envoyée par Dudu. Ou qu’une poignée d’endives propulsée par Amélie. On causait météo, on constatait que Tivoli n’était plus ce qu’il fut on faisait l’exégèse de la prose abondante de Régis, on commentait le passage du Barde dans la plus belle émission littéraire de la radio, tout ça sans se presser. Yann avait annoncé des chipos. Le temps qu’elles cuisent on avait le temps. Elles furent là illico. Ceux qui ne savent pas faire marcher le four peuvent s’adresser à Yann. Cuites à point, dorées à souhait : il a même sut faire marcher le grill ! Jacquouille, pour le bronzage tu peux t’adresser à Yann. On était déjà comblé quand arriva le rizottos-aux-asperges-de-mon-pays. Le Barde en fut ému. Une larme coula sur sa joue et rebondit sur son assiette déjà vide. Je le sais, j’étais assis en face.
Lancer d’assiettes façon Verdun. Aucun blessé par miracle. Fromageolet abondant. Et dessert. Pas n’importe quel dessert. Dune Blanche du Cap Ferret pour les esthètes, petitourson guimauve pour lés régressifs. Avec, pour lier ces deux antipodes du goût, de la glace au chocolat et à la vanille.
À la réflexion c’est peut-être ce liant frais et onctueux qui nous fit défaut sur le terrain.
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