Par Donna Summer
Il y a de hautes herbes. Ils en profitent pour dissimuler leurs intentions. C’est une guerre pacifique filmée par Terence Malik. Il y a des offensives qui jaillissent et des fleurs qui poussent. Il y aurait beaucoup de points de part et d’autres si les combats précédents n’avaient découpé les cuirs et cisaillé les souffles. Si tant de bras et de mains ne s’étaient égarées entre Palerme et Catane. Si tant de synchronisations n’avaient été laissées en gage dans quelque lieu de nuire, au col de l’un ou l’autre cratère semi éteint. Ici, il le précise, ne sont que conjectures tant les langues furent nouées au secret. Peut-être n’y avait-il rien à dire d’autre que la fatigue d’un beau périple et le plaisir d’en être revenu. Et qui pouvaient se lire au bord des yeux.
Puis ils descendirent l’escalier les menant au purgatoire hebdomadaire. A en juger par l’habitude sa vis semblait beaucoup plus longue. La destination avait-elle changée ? Un homme solide ressemblant à Yannick, se tenait devant sa forge façonnant le lest délicieux de ta nuit. D’abord son bras comme un rouage d’usine sur ton épaule, puis le festin sans fin.
Des samoussas farcis de damnation marine ouvrirent le bal d’abondance en un premier repas. Puis vinrent, simultanés, deux autres dîners : la paella au riz blanc gris comme un rachat / le poisson lieu, étoilés de poulpes et de moules. Immenses coups de chalut entre les îles effacées de vos souvenirs récents, déversés là sur notre table. Sorti de l’eau, Poséidon ressemblait aussi à Yannick avec des algues sur les bras. Et il te lançait tes sourires tranchants comme des assiettes qu’il s’amusait à faire exploser juste avant que tu ne les attrapes.
Quatre et sixième repas, nappés d’antiques chansons, le queso puis le chocolat, monumentaux et douchés de champagne anniversaire. Cyclopéen comme à son habitude, le vieux 4, te servit alors d’énormes parts de son âge neuf et tu te sentis assagit.
Il y eut peut être encore d’autres mets ou faits remarquables, mais le barde à la présence regrettée, n’était pas là pour les consigner. Belottes, sabitreries, belle assemblée, nocturne doux, présence de nos hôtes d’Eysine venus en sympathie recevoir le chèque reconnaissant des castors et le discours de leur prez, c’est là tout ce qu’on peut ajouter.
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