14 février 2015

Des Nounours à la sauce Castors

Par le Barde
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Il faisait froid. Quelques tours de terrain, et hop, nous fûmes d'attaque pour affronter les Nounours de Pessac. C'était à Victor Louis. Il y avait beaucoup de jeunes pousses parmi les castors. Le passage générationnel, cher à Régis, fonctionne. Car si l'on excepte Dudu et ma pomme, et, dans une moindre mesure, la Piballe : que du sang neuf. Et le Toulousain. Quand il y a le Toulousain, il y a un zest de Walid, une pincée de cuivre. Et tutti quanti.

Un toucher ouvrit les hostilités selon une tradition désormais établie. Les castors s'imposèrent par un essai de Toto, couvert de la tête aux pieds. La grippe est à ses portes. Toutes choses qui n'enlevaient rien à sa légendaire vélocité. Après ces quelques minutes paisibles et bon enfant vint le temps du match. Un vrai match. À l'ancienne.

La Piballe était de mêlée, Arnaud de capitanat, Jeff de troisième ligne, Benoit de gwenitude, Peyo d'aile, Perdigue de je ne sais où et moi de sifflet. En face, une équipe assez similaire. Les castors, il est vrai, font de bons Nounours.

Dans mon infinie perspicacité, je décidais que les ballons au sol devaient être immédiatement exploités. Au grand dam de Bernachot, le grappilleur en chef. Exit les déblayages et autres conneries du rugby moderne. Du jeu, du mouvement. Tout le reste est littérature. Encore que la littérature soit jeu et mouvement. Sauf quand elle est soumise. Pour en revenir au match, quelques plaquages hauts, des surnombres mal négociés de part et d'autre. Rien que de très ordinaire. L'imperfection est la cime écrivait René Char le deuxième ligne de l'Isle sur la Sorgue.

La partie fut équilibrée de bout en bout. Ça chacaillait un peu, bougeait beaucoup et parlait peu. Un régal. Ces Nounours sont de parfaits adversaires.

Qu'importe le score dès lors ; ces trois essais à zéro au bénéfice des castors. Encore queue comme dirait Croucrou qui nous manquait. Après tout, la victoire est belle.

Pas de castor d'or, pas d'individualisme suspect. Non, juste un hommage à la trentaine d'amoureux de la baballe qui taquinait leur muse. La béchigue est une muse. 



Au trou, la Jacouille avait fait et bien fait le nécessaire. Soupe de boudin, larges tranches de jambon cru, lapin à la moutarde et gratin de pâtes, fromages et desserts. Que du léger. Les Nounours étaient venus nombreux. Lolo, Amélie et Pépé étaient là. Pas Thibaut. Thibaut, il était sur le pré, pas au trou. Et sur le pré, Thibaut fut bon.

Une belle soirée comme on les aime. Mardi prochain, retour au toucher entre castors. Et c'est Bernard qui régale. Qu'on se le dise.

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