La fin de l'hiver a des relents d'avril disait Hamilton comme nous regagnions le trou. Serge opinait. La nuit était douce. Nous serions en retard. La faute aux relents d'avril. Pépé sera en pétard. Pour la forme.
Mais revenons au pré, au préalable. Il fut cette fois-ci synthétique. Le pré, pas le préalable. Nous étions encore une bonne quinzaine, toujours aussi maladroits. La bruine n'y était pour rien puisque de bruine il n'y eut point. Non, tous ces ballons perdus ne devaient qu'à nous-mêmes. Il y a des soirs sans et des soirs avec. Ainsi va la gonfle. Et ainsi va Perdigue filant ses courses droites ou Jean-Phi ses courses latérales . Rien de nouveau sous le soleil. Ou plutôt sous la lune. N'importe, c'est une affaire d'astre. Et puis, chez les castors, le soleil a rendez-vous avec la lune.
Du côté des essuie-glaces chaque équipe avait de belles paires. Jean Phi court en vain c’est une déformation professionnelle comme une autre me glisse son acolyte. La grappe sans vendange est comme un toucher sans langue. Jean Phi ne s'embête vraiment pas avec les mains. Son toucher tient au corps comme son Sabite au trou ! Son art de la perfore l’exige ainsi. La beuchigue à deux mains est une prouesse fondamentale que seul Le Barde gardien du jeu chante en jouant. Jean phi touche la défense avec les épaules. Pour le porteur de balle la distinction entre une main ou deux mains ne reste qu’un détail car l’impact est décisif. De l’autre côté nous avions une nouvelle génération. L’Œdipe fait son œuvre. La relève générationnelle vise toujours un changement dans le pareil. L’adage s’inscrit dans le pareil au m’aime ! Lolo en père et Thibaut en fils. L’identique est dans l’envie. L’un joue en stature, l’autre en dynamique. La force s’oppose à la vitesse. Je crois que pour le côté vitesse Lolo a tout transmis à son fils. L’art de la passe en revanche évoque une belle histoire ! Un Œdipe sans va et vient ça n’existe pas ! Bref le toucher se fit entre de bonnes mains n’en déplaisent à certains. Bardatruc compte sur ses doigts. A deux reprises nous profitâmes d’un Barde perforateur et opportuniste (C’est notre monsieur 100000 Volt(aire) à nous !). L’effleurer serait un péché tellement l’art de la prise du trou est magique. Dudu s’en rapproche à l’occasion, sa feinte le déjoue de toutes mains baladeuses. Apparemment ses lionnes nourrissent bien leur lion. C’est crinière au vent et les deux mains sur le ballon que le castor retrouva sa ligne. Crou Crou le bonnet en phryge apprécie la technique et en réponse mit un vent à Perdigue. L’écharpe sera pour le viticulteur un complément non négligeable pour l’hiver qui s’annonce. Le toucher ne se joue pas uniquement avec les mains mais bien avec la tête et le sens des pieds. Même avec une main l’homme ne pourra être rattrapé ! Jeff le hardi adore dans le toucher ce petit plus de cap et d'épier !
Au trou, la Piballe avait mis son tablier. Des assiettes à soupe annonçaient une soupe. Elle fut exquise et aux potimarrons, un groupe de cultivars du potiron, d'origine mésoaméricaine ou peut-être andine. Ils auraient été introduits au Japon par des navigateurs portugais, d'où ils auraient gagné l'Europe tardivement. Une famille japonaise aurait apporté ce légume en France en 1957. Le potimarron était d'ailleurs appelé autrefois "potiron doux d'Hokkaido".
Le potimarron est nomade et c'est pour cela qu'on l'aime. Sa suavité doit beaucoup à son humeur vagabonde. Quelle onctuosité ! Amélie appréciait. Et Pioupiou itou.
La tablée comptait notre Guitou. Un Guitou rutilant. Les années sont une chimère. Et Lafourche qui était là aussi gloussait de plaisir à chaque cuillerée du potiron doux d'Hokkaido. Jeff, lui, papotait avec Florian et Benoît. Il nous avoua que 113 est son chiffre préféré. Allez savoir pourquoi. Jeff, il est séminal. Ou, si l'on préfère aquatique. Vous me suivez ? Non. Alors, suivez Jeff dans ses tribulations numériques. Au 113, il ajoute le 127. Cela pourrait faire 240. Mais le 240, Jeff, il s'en branle. Rien à voir avec le séminal et l'aquatique. Pas sûr.
Les castors cuistots dessinent des potirons de saison. C’est une régression active comme une autre pour un décalque culinaire bien en héritage. Le coco du soir sublima les débats et fit sa révérence. La suite trouva naturellement son chemin sans se prendre les pieds dans la semoule. Délicieuse avec ses raisins secs. Un tajine de mouton citron-carottes pour la couche de superbe orient. La piballe n’est pas fourmi et ne se contente pas du moyen. L’art du délice se mesure par ses épices. Piou Piou aime le bleu de la carotte allez comprendre…
Nul n'est censé ignorer la main leste et précise de la Pibale. Il osa de lointains lancers avec réussite. N'était Peyo qui laissa choir l'assiette promise à deux fromages. Un bleu et un camembert. Amélie tartinait son petit bout de pain de beurre, le recouvrait d'un peu de bleu et engouffrait le tout avant de se rincer au Saby. Quelle distinction.
Vint alors une merveilleuse mousse au chocolat. Il y a de la fée chez la Pibale. Il n'en resta pas une miette ; Fayou s'y s'employa, d'un doigt complice.
Il était temps de quitter la table pour rejoindre le comptoir et son inaltérable belote. Walid, impatient d'en découdre, posa le tapis et appela les prétendants. Les mardis se suivent, au comptoir comme sur le pré : Walid n'eut aucun jeu. Il fut même battu par Jeff. C'est dire la pauvreté de sa main. De dépit, il demanda un whisky.
Dehors la lune était très légèrement voilée . Walid, morose, s'en prit à la lune de la veille qui ne méritait pas que l'on en fît un tel plat. Les effets de la belote sans doute. Reste que la nuit qui nous préoccupe était celle du lendemain. Avec sa lune à peine voilée. La nuit nous accueillit donc, avec douceur, et ses relents d'avril. Et nous nous engoufrâmes dans ses plis, attendant Morphée.
Mais revenons au pré, au préalable. Il fut cette fois-ci synthétique. Le pré, pas le préalable. Nous étions encore une bonne quinzaine, toujours aussi maladroits. La bruine n'y était pour rien puisque de bruine il n'y eut point. Non, tous ces ballons perdus ne devaient qu'à nous-mêmes. Il y a des soirs sans et des soirs avec. Ainsi va la gonfle. Et ainsi va Perdigue filant ses courses droites ou Jean-Phi ses courses latérales . Rien de nouveau sous le soleil. Ou plutôt sous la lune. N'importe, c'est une affaire d'astre. Et puis, chez les castors, le soleil a rendez-vous avec la lune.
Du côté des essuie-glaces chaque équipe avait de belles paires. Jean Phi court en vain c’est une déformation professionnelle comme une autre me glisse son acolyte. La grappe sans vendange est comme un toucher sans langue. Jean Phi ne s'embête vraiment pas avec les mains. Son toucher tient au corps comme son Sabite au trou ! Son art de la perfore l’exige ainsi. La beuchigue à deux mains est une prouesse fondamentale que seul Le Barde gardien du jeu chante en jouant. Jean phi touche la défense avec les épaules. Pour le porteur de balle la distinction entre une main ou deux mains ne reste qu’un détail car l’impact est décisif. De l’autre côté nous avions une nouvelle génération. L’Œdipe fait son œuvre. La relève générationnelle vise toujours un changement dans le pareil. L’adage s’inscrit dans le pareil au m’aime ! Lolo en père et Thibaut en fils. L’identique est dans l’envie. L’un joue en stature, l’autre en dynamique. La force s’oppose à la vitesse. Je crois que pour le côté vitesse Lolo a tout transmis à son fils. L’art de la passe en revanche évoque une belle histoire ! Un Œdipe sans va et vient ça n’existe pas ! Bref le toucher se fit entre de bonnes mains n’en déplaisent à certains. Bardatruc compte sur ses doigts. A deux reprises nous profitâmes d’un Barde perforateur et opportuniste (C’est notre monsieur 100000 Volt(aire) à nous !). L’effleurer serait un péché tellement l’art de la prise du trou est magique. Dudu s’en rapproche à l’occasion, sa feinte le déjoue de toutes mains baladeuses. Apparemment ses lionnes nourrissent bien leur lion. C’est crinière au vent et les deux mains sur le ballon que le castor retrouva sa ligne. Crou Crou le bonnet en phryge apprécie la technique et en réponse mit un vent à Perdigue. L’écharpe sera pour le viticulteur un complément non négligeable pour l’hiver qui s’annonce. Le toucher ne se joue pas uniquement avec les mains mais bien avec la tête et le sens des pieds. Même avec une main l’homme ne pourra être rattrapé ! Jeff le hardi adore dans le toucher ce petit plus de cap et d'épier !
Au trou, la Piballe avait mis son tablier. Des assiettes à soupe annonçaient une soupe. Elle fut exquise et aux potimarrons, un groupe de cultivars du potiron, d'origine mésoaméricaine ou peut-être andine. Ils auraient été introduits au Japon par des navigateurs portugais, d'où ils auraient gagné l'Europe tardivement. Une famille japonaise aurait apporté ce légume en France en 1957. Le potimarron était d'ailleurs appelé autrefois "potiron doux d'Hokkaido".
Le potimarron est nomade et c'est pour cela qu'on l'aime. Sa suavité doit beaucoup à son humeur vagabonde. Quelle onctuosité ! Amélie appréciait. Et Pioupiou itou.
La tablée comptait notre Guitou. Un Guitou rutilant. Les années sont une chimère. Et Lafourche qui était là aussi gloussait de plaisir à chaque cuillerée du potiron doux d'Hokkaido. Jeff, lui, papotait avec Florian et Benoît. Il nous avoua que 113 est son chiffre préféré. Allez savoir pourquoi. Jeff, il est séminal. Ou, si l'on préfère aquatique. Vous me suivez ? Non. Alors, suivez Jeff dans ses tribulations numériques. Au 113, il ajoute le 127. Cela pourrait faire 240. Mais le 240, Jeff, il s'en branle. Rien à voir avec le séminal et l'aquatique. Pas sûr.
Les castors cuistots dessinent des potirons de saison. C’est une régression active comme une autre pour un décalque culinaire bien en héritage. Le coco du soir sublima les débats et fit sa révérence. La suite trouva naturellement son chemin sans se prendre les pieds dans la semoule. Délicieuse avec ses raisins secs. Un tajine de mouton citron-carottes pour la couche de superbe orient. La piballe n’est pas fourmi et ne se contente pas du moyen. L’art du délice se mesure par ses épices. Piou Piou aime le bleu de la carotte allez comprendre…
Nul n'est censé ignorer la main leste et précise de la Pibale. Il osa de lointains lancers avec réussite. N'était Peyo qui laissa choir l'assiette promise à deux fromages. Un bleu et un camembert. Amélie tartinait son petit bout de pain de beurre, le recouvrait d'un peu de bleu et engouffrait le tout avant de se rincer au Saby. Quelle distinction.
Vint alors une merveilleuse mousse au chocolat. Il y a de la fée chez la Pibale. Il n'en resta pas une miette ; Fayou s'y s'employa, d'un doigt complice.
Il était temps de quitter la table pour rejoindre le comptoir et son inaltérable belote. Walid, impatient d'en découdre, posa le tapis et appela les prétendants. Les mardis se suivent, au comptoir comme sur le pré : Walid n'eut aucun jeu. Il fut même battu par Jeff. C'est dire la pauvreté de sa main. De dépit, il demanda un whisky.
Dehors la lune était très légèrement voilée . Walid, morose, s'en prit à la lune de la veille qui ne méritait pas que l'on en fît un tel plat. Les effets de la belote sans doute. Reste que la nuit qui nous préoccupe était celle du lendemain. Avec sa lune à peine voilée. La nuit nous accueillit donc, avec douceur, et ses relents d'avril. Et nous nous engoufrâmes dans ses plis, attendant Morphée.
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