09 janvier 2017

Le cuistot de bouffe : en 2017 Don joue demi ou verdure !

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc



Un premier entrainement 2017 frais, très très frais.

Celui-ci commença par des vœux de circonstances échangés chaleureusement dans les vestiaires. Dudu et Hamilton nous attendaient mais trop car assez peu motivés par la température extérieure. Notre Tarlouzain nous certifiât une température de -2 degrés.

Le défilé de la collection hiver 2017 pouvait donc démarrer. Le couvre-chef faisait l'unanimité. Toto avait revêtu pour l'occasion une polaire aux couleurs de « chasse pêche et biture ».
Titi, tirant temporairement un trait sur son élégance naturelle, avait enfilé gants et bonnet. Je parle bien sûr de l'objet et non de notre météorologiste cité précédemment bien que les deux soient très proches ces derniers temps... Alban, fan de Josiane Balasko dans les « Sous doués font du ski », avait quant à lui décider d'étrenner des crampons trop petits. Incapable de les retirer à la fin de l’entrainement, il n’osa se rendre au trou. On lui souhaite bonne chance en espérant qu’il ne se luxe pas l’épaule en les retirant (attention référence cinématographique pointue). Notre Bardibule se préparant pour un imminent voyage québécois tsé, bah, il avait décidé de s’habiller comme en été là ! Tabernac’, l’avait bouffé d’la poutine fat avant de v’nir. Malgré le froid et un accident du travail, assez répandu dans les métiers de penseur à savoir la Rodinite, une entorse du coude au moment de poser sa main sous son menton et le coude sur la cuisse opposée, il joua d’un seul bras et le gauche tel un garçon de café parisien, mais aimable lui, servant la balle sur un plateau sans que personne ne s’en aperçoit ! Quelle classe ce parrain, et dire que la dernière fournée de stagiaires a plébiscité de manière étrange et totalement poutinienne un joueur dont la passe est aussi rare que la comète de Haley. Mais la palme reviendra à égalité à notre Jean Phi…lipe Cousteau et notre Barde. Le premier revêtu d’une cagoule noire portée dès la maternelle assortie à un lycra noir laissait à penser qu'il débarquait directement de la Calypso pour une chasse au mérou flatuleur car tout le monde le sait le mérou p…. Notre Barde quant à lui, représentait la marque américaine USBRB alias Urban Street Bad Rugby Boy. Un lycra surmonté d'un jogging pantacourt, afin de rappeler la chaine à la cheville de ses aïeux noirs esclaves mais néanmoins aristocrates, surmonté d'un short. Le tout dans des tons sombres dénonçant avec force la noirceur des villes dans laquelle le rugbyman citadin se doit de survivre…enfin je crois.

Sportivement, deux belles équipes dont l’une un peu plus belle tout de même.

Pas de fait de jeux marquant.

Nos doigts étaient gourds. La faute au froid. La petite poignée de castors fit contre mauvaise fortune bon cœur. Cela ne suffit pas. Et les ballons de tomber comme à gravelotte. Au grand dam de Pioupiou, planté sur son aile, attendant en vain l'offrande espérée. Si Don avait été là, il aurait cité Yves Bonnefoy : "L'imperfection est la cime." Mais Don, il était de bouffe.

Les commentaires allaient bon train. Notamment côté Bernatetchate. Notre homme possède l'art du commentaire comme peu. Il y a du Monluc chez notre adepte du yoga. Une alliance assez étrange, une manière de décliner le yin et le yang.

La bande à Toto était un cran au-dessus et, par fatalité, celle à Titi un ton en-dessous. Sous ce ciel si pur d'hiver, avec son croissant de lune vif, Toto entamait l'année avec vigueur. Car, oui, c'était le premier toucher de l'année, notre première étreinte avec le synthétique de Musard, nos premières caresses du cuir.

Peu à peu, la petite troupe se dissémina. Et, le jeu n'en valant plus la chandelle, les derniers combattants rentrèrent aux vestiaires. Puis, longeant les tribunes de Musard, nous regagnâmes le trou où Don était de service.

21h30 sonnait, il était temps d’aller savourer un repas bio, fin et gouteux.



La chambrée était étique. Le vieux quatre était bel et bien là. Comme Lolo et le tarlousain. Les gens du pré arrivaient au compte-gouttes. Dudu arborait une veste bleu-ciel d'un autre âge. Une façon comme une autre de faire la nique au temps. Dudu, il n'est pas in, ce qui ne veut pas dire qu'il soit out. Non,

Il est tel qu'en lui-même. Pépé n'était pas là. Quand Pépé n'est pas là, le trou perd un peu de son âme. Seule la Jacouille représentait les vieux, une Jacouille en pleine forme.

Les vieux en cette saison se font jeunes. Point de postérieurs sur leurs assises. Les vieux castors au trou se reconnaissent par un semblant de je ne sais quoi qui même dans la bible des castors ne trouve son code. Pour Jean Phi les vieux c’est comme le vin, il y a du solide du coup la brique s’en ressent. Un vin bien charpenté abandonne avec le temps ses rougeurs puériles pour se forger en brique d’excellence. Crou Crou a du nez sur la question et aurait bien lancé un parpaing sur le sujet à défaut de briques. Du coup Jacouille se fait jeune et abandonne son bout pour d’autres horizons. Le trou est et reste pour le castor qui le respecte une véritable source de jouvence. L’éternel national pour Bardatruc !

Don en chef de table itou. Sans pépé point de siège en hauteur. L’entrée se fit donc en salade. Une salade accompagnée de sa sauce je vous prie. L’art de la salade est de ne pas se la raconter mais de bien doser la vinaigrette. Les plantes n’ont pas de secret pour notre herbophile donatien. La salade est verte comme une orange. Les castors une nouvelle fois ruminent sur la question. La verdure représente pour le mammifère à queue plate une réserve synthétique propre à l’ovalie mais où est donc le pâté. Peyo partit sans couverture à la recherche du lardon perdu, le tout sans succès. L’entrée nous mit donc au vert. Don joue demi ou verdure c’est bien connu !

C’est un artiste, un coriandador en vert et contre tous, l’homme se dégage et s’engage dans ses compositions fleurales. Il parle aux oreilles des arbres et s’enracine à sa manière dans une quête du bon partage. Amène ! conclua Piou Piou…

La discussion est de mise, les castors en petit comité apprécient la réunion. Du coup l’appel de la suite se fit entendre. Un muezzin aurait été de rigueur tant il faisait froid. L’ambiance est chaude mais le fond du trou est froid. Peyo en vrai esquimau du Sahara pria l’appel. Un tajine de mouton citrons confits et olives alimentera l’assemblée. Dudu est aux anges, comme Popeye il apprécie l’olive. Carotte légumes et épices, le ou la coriandre en fonction de ses parties de prédilection. La coriandre se confond avec le persil. L’amalgame tient dans la feuille. Là où le persil reste lisse la coriandre fait apparaitre ses formes. Ses pointes en plus dans le visuel créent une décalque orientale dans le gustatif. « L’empreinte sensorielle est primordiale mais envoie le mouton pardi. » grelotta Peyo en absence de chauffage. Il pria pour sa laine ! La resserve eut rapidement raison de l’animal de sacrifice. La cène leva du coup son dévolu dans les légumes résistants. L’homme dans sa sagesse de se rapprocher des dieux n’a jamais pensé à se sacrifier de la salade sur l’autel de liaison. Pourtant aux dires de certains l’avenir tient dans la consommation de 5 légumes par jour gage de modernité et de durée. A croire qu’inconsciemment l’homme souhaitait détruire son divin sein protecteur en le nourrissant de chair plus que de verdure. Un paradoxe comme un autre qui ne trouve raison que dans le langage des fleurs… Le vieux 4 pour son tour de bouffe veut garder la patate ! La partage est dans sa nature.

Le lancer d'assiettes atteint un sommet. Pas une ne joncha le sol carrelé. Un hommage à Maria. Le fromage devait beaucoup à un brie somptueux assorti de tranches de Pyrénées avec un soupçon de confiture de cerises. Amélie goûtait le brie avec délectation. Lors que le vieux quatre regrettait ses origines sans blason et engouffrait du Pyrénées. Claude Sabouraud ravivait de vieux souvenirs sous l'œil éploré de Lolo.

Bien sur nous eûmes du gâteau au chocolat pour conclure ce dîner inaugural. Craquant à souhait. Don avait fait dans l'épure et le juste. Pas le moindre apprêt. Ce qu'il faut où il faut. C'est la marque des aèdes.

Toujours pas de Walid. En sorte que la belote de comptoir demeurait orpheline. Il y eut de belles mains. D'autres plus rachitiques. Le Bardibule se résigna à perdre puisqu'il n'y avait pas Walid. Lors que Titi l'emportait haut la main.

Sous le ciel des capus, un ciel étoile et superbe, le pas guilleret et le ventre repu, nous filiales vers nos lits sous une lune aux allures de béchigue.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Un aède (en grec ancien ἀοιδός / aoidós, du verbe ᾄδω / áidô, « chanter ») est, en Grèce antique, un artiste qui chante des épopées s'accompagnant d'un instrument de musique, la phorminx s'apparentant au sitar. Il se distingue du rhapsode, plus tardif, en ce qu'il compose ses propres œuvres. De ce fait, il est l'équivalent d'un barde celte.

Le plus célèbre des aèdes est Homère Simpson !