Les mardis se suivent et ne se ressemblent pas. La routine est étrangère à Musard. On ne se baigne jamais deux fois dans l'eau d'un même fleuve. Le pré, à sa manière, est un fleuve. Il charriait en ce 10 janvier des eaux tumultueuses et belles. Sans doute parce que le Tarbais était de retour. Ceint d'un maillot rouge, il reprenait possession du monde. Serge était ravi et tous ceux qui gambadaient autour du terrain synthétique de Musard où nous avons pris nos habitudes itou.
Nous étions une petite vingtaine. La température était douce. Nous filions nos courses avec superbe. Le Prez, surtout, auteur d'un ultime essai d'anthologie. Au grand dam d'Alban qui ne crut pas en la légitimité dudit essai. Une drôle de passe en cloche, une main baladeuse d'un adversaire et le Prez de filer entre les barres comme un pied de nez à la raison.
Le Toulousain n'était plus sur une aile. Il dispensait ses bienfaits à Perdigue qui lui l'était. Jeff ne trouvait toujours pas sa passe. Ça viendra. C'est un peu comme dans la chanson, "Un jour tu verras, on se rencontrera." Mais Pioupiou n'était pas là pour la minauder. Il était bien allé au stade mais, il répugna à rejoindre les siens et regagna le trou. Les petits du Prez l'emportèrent. Sans qu'il n'y ait redire.
Il faut avoir l'âme slave. Jusqu'au trou. Gwen le sait qui colporte ces lointaines contrées et leurs victuailles jusqu'au 1, rue de Bègles. Sans omettre la vodka, ce préliminaire nécessaire à l'absorption de l'eta pelmîni. Nous y reviendrons.
Gwen ne s’embête pas en voyage. Dès qu’il faut remplir le trou l’architecte sort son Da Da. L’homme est solide. Loin de l’orient et la cuisine de son prédécesseur Don. Pour le huit, l’orient est express. What else and so… viet ! Un architecte solide sur ses bases et ses départs au ras. Son fameux 8-9 traduit en 8 - 8 ne laisse pas insensible les vrais amateurs de jeu à l’ancienne. Son 8 – 8 est si loin du chant du petit oiseau, et si proche du gros poulet. Quand Gwen est de bouffe, le trou est comblé.
Nous étions une petite vingtaine. La température était douce. Nous filions nos courses avec superbe. Le Prez, surtout, auteur d'un ultime essai d'anthologie. Au grand dam d'Alban qui ne crut pas en la légitimité dudit essai. Une drôle de passe en cloche, une main baladeuse d'un adversaire et le Prez de filer entre les barres comme un pied de nez à la raison.
Le Toulousain n'était plus sur une aile. Il dispensait ses bienfaits à Perdigue qui lui l'était. Jeff ne trouvait toujours pas sa passe. Ça viendra. C'est un peu comme dans la chanson, "Un jour tu verras, on se rencontrera." Mais Pioupiou n'était pas là pour la minauder. Il était bien allé au stade mais, il répugna à rejoindre les siens et regagna le trou. Les petits du Prez l'emportèrent. Sans qu'il n'y ait redire.
Il faut avoir l'âme slave. Jusqu'au trou. Gwen le sait qui colporte ces lointaines contrées et leurs victuailles jusqu'au 1, rue de Bègles. Sans omettre la vodka, ce préliminaire nécessaire à l'absorption de l'eta pelmîni. Nous y reviendrons.
Gwen ne s’embête pas en voyage. Dès qu’il faut remplir le trou l’architecte sort son Da Da. L’homme est solide. Loin de l’orient et la cuisine de son prédécesseur Don. Pour le huit, l’orient est express. What else and so… viet ! Un architecte solide sur ses bases et ses départs au ras. Son fameux 8-9 traduit en 8 - 8 ne laisse pas insensible les vrais amateurs de jeu à l’ancienne. Son 8 – 8 est si loin du chant du petit oiseau, et si proche du gros poulet. Quand Gwen est de bouffe, le trou est comblé.
Le Barde troque son James Dean pour un nouvel opus « A l’Est de Gwen ! ». Easy Gwen se la joue soviet. Sa touche féminine l’impose. L’esprit même s’il est gros se libère de toutes ses conventions ou appartenances idéologiques (Jean Phi abandonne sabite pour du coca), esthétiques (la barbe se fait légion au fond du trou), et politiques (Bardatruc s’exprime sans banderole). Le ketchup devient une marmelade éloigné de tout consumérisme exacerbé mais bien un condiment d’excellence quand la cuisson oublie sa gelée. Le dada de Gwen n’est pas un oui oui ordinaire. Vodka à l’appui. Chaque mise en bouche se fera en verre et contre tous. L’esprit communautaire (dans le bon sens du terme) est ainsi ! L’union fait la force, la vodka s’occupe du reste.
Gwen son dada, il le fait malgré tout dans le respect des anciens. C’est son dada à lui. En aparté, la clémence des vieux a un talon d’Achille, elle s’apprivoise à grand coup de petits verres de vodka. Les bérets retournés leur notation ne vise que l’excellence et néglige le lancer d’assiettes. Un détail pour certains un fracas pour d’autres ! A croire que les vieux notent l’ambiance et le mouvement des castors en puissance. Freud de son côté découvre le stade oural du trou. Il le situe entre 22 heures et 24 heures, le Mardi. Pour une fois qu’il fixe un stade sans une fourchette qui se compte en année. Il progresse l’analyste !
Gwen son dada, il le fait malgré tout dans le respect des anciens. C’est son dada à lui. En aparté, la clémence des vieux a un talon d’Achille, elle s’apprivoise à grand coup de petits verres de vodka. Les bérets retournés leur notation ne vise que l’excellence et néglige le lancer d’assiettes. Un détail pour certains un fracas pour d’autres ! A croire que les vieux notent l’ambiance et le mouvement des castors en puissance. Freud de son côté découvre le stade oural du trou. Il le situe entre 22 heures et 24 heures, le Mardi. Pour une fois qu’il fixe un stade sans une fourchette qui se compte en année. Il progresse l’analyste !
L’entrée se fit donc dans un petit verre de vodka. La soupe un détail. Un Bortsch de saison, les russes ne sont pas économes en consonnes, Gwen de son côté ne l’ai pas en légumes et morceaux de protéines animales. La soupe est succulente et appelle la resserve de vodka. Jeff répète la manœuvre pour excuser un défaut de prononciation. Le Bortsch a du bon mais le dire avec un seul verre c’est compliqué. Et ce soir Jeff veut apprendre le russe. Gwen est son maitre à penser… J’ai ouïe dire que Gwen lui a déjà appris à faire des passes, et des retours intérieurs. Le castor est un jeune Archiball et très bon élève, il ne voudrait pas décevoir son maitre !
Un verre de vodka fit suite pour des petits sandwichs renversés et son gros cornichon. Bref chaque bouchée sa descente. Gwen avait prévu que son plat principal nécessiterait une sacré entame. Mission réussie. Le plat est imprononçable et nous rappelle que le culturel est si proche du culinaire. Bref en nous faisant voyager le cuistot de bouffe nous fait passer par les States ketchup et frau lacté et la Chine même si certains pensent à croire que le ketchup vient du nuoc nam (Don retrouve le sourire et son orient). Pour la prononciation il faut s’armer de deux verres minimums de vodkas, et deux bouteilles de Sabite pour le goût. L’étymologie du mot nous ramène à la réalité du met. Certains se feront tirer les oreilles dans l’exploit gustatif accompli. L’exploit est relatif au nombre de verres compilés. Gwen justifie une cuisson hasardeuse pour ses Pelminis c’est apparemment une malformation langagière des Oudmourtes qui ont poussé l’art de la pâte aux paroxysmes de son oreille. Du Dadali en somme ! La forme est semblable aux choux de pépé. La farce comble l’écoute. Le plat en aura parcouru du chemin, la route de la Soie pour finir dans notre trou. Le sommet de la découverte est atteint ! Le secret des anciens sibériens reste dans la maitrise de la cuisson. Les Pelmenis se cuisent gelés. Pour rappel en Sibérie le congélateur est à l’extérieur. Les Pelmenis se conservent donc à très basse température et se dégustent dès la cuisson saisie. Sinon c’est la vodka qui trinque ! Gwen les histoires de bouffe, il les condense en plaisir même si ce n’est qu’en petits verres.
L'âme slave est indifférente au fromage ; il n'entre pas dans son orthodoxie. Pas de popes pour la crémerie, pas de lancer d'assiettes. Bernique ! Un acte poutinien. Nous étions gros Jean comme devant. Pas de chanson monotone non plus ni de Tiens voilà du bon fromage, ce qui revient un peu au même. Pas davantage de dessert de l'est. Non, une mousse au chocolat ou, peut-être, une crème. Et peu nous chaut. Pépé y trouvait son compte et cela seul importe. Le dîner allait à son terme dans un brouhaha chaleureux.
Pas de belote de comptoir. Trop de monde, impossible de glisser le petit tapis sur le comptoir. Pas de belote mais beaucoup de parlote ; le comptoir c'est aussi cela. Le quant à soi vaut bien une carte lorsqu'il fait l'objet d'un commerce amical et sans enjeux. Qui dira l'art de commercer !
Il ne pleuvait pas lorsque nous sortîmes. Le pavé était mouillé. Non, la vraie vie n'est pas ailleurs mais ici se dit Don qui sait les nombreux ici où vivre. Regis devinait des érables dans le ciel et Gwen murmurait des vers de Mandelstam.
Journal de bord du Troudovski 777
11/01/2016
· 20h30 : début entrainement hebdomadaire : 20 joueurs dont 15 coupes de cheveux non réglementaires
· 20h33 : chant à la gloire de la Russie. Le cœur de l’armée rouge, paix à leurs âmes, l’avait composé en plagiant légèrement les Archiballs. La traduction donne à peu près cela :
Je mets le doigt dans le fondement des Occidentaux
Je mets le doigt dans le fondement des Ukrainiens
Je mets le doigt dans le fondement l’OTAN
Je fais de tous petits ronds, etc …
· 21h30 : fin entrainement, Commentaire générale : une équipe plus nulle que l’autre. Explication : le père Noël ayant distribué tous ces jolis cadeaux et en particulier les consoles de jeux avec « Rugby Fifa Sport 2017 », certains d’entre nous ont manifestement du mal à faire la différence entre la réalité virtuelle et la réalité… réelle. En effet, si lors d’une partie électronique le ballon arrive systématiquement dans les mains du coéquipier, la réalité du terrain nous enseigne malheureusement que ce systématisme n’est pas systématique…
· 22h00 : arrivée dans notre cher sous-marin, le Troudovski 777. Celui-ci est plein à craquer. Ce soir c’est le lieutenant Gwenilitch qui cuisine.
· 22h10 : première vodka accompagnée d’une savoureuse tartine de pain noir au cornichon, aneth et sauce à je ne sais quoi
· 22h15 : le bruit est assourdissant, preuve en est, on n’entend ni Alain-Charles ni Piou-piou.
· 22h20 : deuxième vodka accompagnée de notre savoureuse soupe nationale : le борщ /borʃ'
· 22h40 : troisième vodka aguonpagné d’un deuxième bol de borsh
· 22h50 : quatrième podka aguon agné de…rien !
· 23h00 : cinquième bodga, avé des gnocchis russes avec de la pâte, oui mossieur y’en a d’la pâte
· 23h01 : Lolo « Coffe » crie au scandale gastronomique, tweet immédiatement une photo et en lanceur d’alerte averti lance immédiatement une pétition sur Change.org : Stop les gnocchis russes !
· 23h50 : sixième odga, une bétite bouze au chogolat, burp. (Heureusement que Fayou avait ramené les petites cuillères sinon on se retrouvait avec les doigts de Yannick à la fin d’une journée de travail !)
· 12h20 : Régis termine son assiette
· 12h30 : le chef de bord annonce qu’avec tout ce qu’on l’on a bouffé, on risque de couler, l’équipage ressort dans le calme du Troudovski 777.
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