Premier Mardi pour ce mois guerrier et il bruine. La giboule se veut timide et son déluge remis à deux mains. La saison se réchauffe et nous perd dans l’humide. L’anticyclone se désespère et sa dépression du coup pousse son chagrin. Les grues retrouvent leur plan de vol vers leur nord magnétique pendant que les castors tracent un chemin de nouvelles rencontres. Le staff technique Archiball à défaut de cheville garde un talon d’Achille. Les castors hibernent. La boutique de son côté en profite pour tricoter. Le staff se repose en fignolant un planning de saison sans Faye. L’homme est pourtant aux abois. Il somatise sa dépression saisonnière et ne changera pas de maillots pour la soirée même si pour le coup il se charge du sac de nos couleurs.
C’est un jeune père pour nous. Il compte double. Ses habitudes le poussent à se tromper de chambre (vestiaire en canadien). Le doute l’habite, simple névrose d’architecte...
Nous accueillons le RCA. Le doodle de Ben avait bien sonné le rappel. Oyez Oyez les castors nous attaquons les hostilités de Mars par un toucher contre le RCA. Le Rugby Club Aquitaine. « L’homme vient de Mars et la femme du RCA » me souffle Peyo, créateur de mode à ses heures. Une équipe mixte dans notre mois de Mars. La rencontre se fera en toucher simple ou double en fonction des attributs. Le toucher est une sublimation pour un jeu rugueux qui se tâte en finesse. Gwen n’est pas un adepte du jeu de main. Alban se cherche aussi dans ses trouées potentielles. Le rugby est un sport de contact. Le jeu se fait autour d’une gonfle qui se passe. Imaginez bien que si le toucher ne se fait pas le plaquage ne se fera qu’à retardement. La sanction est ainsi ! L’art du toucher vise le mouvement de la gonfle et non l’impact au porteur. Le mouvement c’est la vie ! Bref, les règles sont toujours à remanier ainsi que celles qui obéissent au rugby. Et pourtant elle tourne… Le rond se rapproche du carré comme l’ovale de son rectangle. La rencontre sera exceptionnellement mixte même si la parité ne sera pas respectée. C’est dans l’air du temps.
Pépé au trou soupire. Il marmonne l’impensable « Un jour vous verrez, elles porteront mon béret… ». L’Homme vise bien de mettre les pieds sur Mars. C’est une manière comme une autre de garder sa tête dans la lune. Restons sur le béret de Pépé, bien plus proche des rêveurs.
Bon, si nous comptons les gazelles manchots, les gazelles à deux mains et les 3 amazones émérites la parité s’opère. En face les enveloppés, les bonnets et les barbus… Le jeu se fera sur le grand terrain, l’ovale trouve son rectangle. Les règles posées, le RCA avertit nous voilà en deux équipes réparties. J’oubliai dans nos âmes guerrières celui qui garde son protège dent. En même temps dans ses rentrées percutantes avec raffut, la protection est de mise. L’homme devient boulet quand il attrape la gonfle. La percée est présente mais le toucher inévitable. Car en arithmétique comme en rugbystique un toucher d’une main+ un toucher d’une main+ un toucher d’une main égal deux touchers si ce n’est plus. Un raffut compte-t-il pour un toucher ou deux. Les Hautes Pyrénées sont sur le coup.
Alban découvre de nouveaux appendices. Il les nomme mimines ! L’idée de porter un protège dent au toucher reste pour lui l’ultime barrière pour toutes morsures. L’homme reste homme, son signe zodiacal est le castor ascendant puma. Une chimère parmi tant d’autre. Bref, le féminin court sur le pré. Le jeu du toucher se fait en mouvement sans maul, la grâce est légère, la percussion s’improvise en danse. L’Andalou flirte sa Sévillane ! L’art se mélange. Guitou aurait choisi son camp celui qui gagne biensûr. Il a du nez pour se mettre dans les bonnes conditions féminines ou masculines son genre c’est la beauté du jeu. Le castor est un fin connaisseur ! Il nous aurait conté une chère Simone « On ne peut pas mener une passe correcte dans une équipe qui ne l’est pas… », Journée de la femme oblige ! L’homme est poète, philosophe, buteur et ses sources sont infinies. Un philovale parmi tant d’autre. Le Barde n’est pas là non plus. La touche féminine est pourtant son écran, son sublime. Il dompte au quotidien les Lionnes et garde pour l’occasion sa distance. Le poète est prévisible dans ses imprévus. Il aurait sifflé je suppose quand les rencontres sont belles et aurait rajouté une autre maxime « On ne naît pas castor ou lionne on le devient ! Ma chère Simone, je vous rends le micro… » et Guitou, itou.
Le résultat est dans la parité. Une constante d’Haddock qui comptait les points. Thomas, castor ascendant gazelle 5 essais et l’équipe de Gwen, castor ascendant pilier seulement 3 essais. Un jeu débridé mais peu de râle attitude. Aucune réflexion ou remise en question de la touche subie. Comme quoi le féminin a du bon. Les langues se tiennent. Le jeu même la balle au sol trouve un support. Superbe esprit du RCA qui a pardonné le Sabite en action. Titi castor ascendant pinson en métronome dans ses relances…
La douche en toute parité, paires d’un côté et imper de l’autre et nous voilà pour la réception au trou !
La famille Escassut est en branle au trou. L’opération du père et du fils vise le sacre de la bouche. La pression se lâche. Fayou en équilibre sur le bar retrouve la chaleur de la cène. Les troupes arrivent et une délégation du RCA nous a rejoints. La mixité toujours préservée. Une équipe reste une équipe tant sur le pré comme de loin… La table est remplie. Pépé fait son Tcho. Les deux occupent leur bout. 22h00 le cadran solaire pointe la lune et Pépé hurle le début des hostilités. Le castor a un appétit de loup. Les troupes se mélangent gardant une arrière garde au bar. Charcutailles et légumes à la découpe. Le traiteur vise sa Ségolène, la nouvelle Aquitaine s’est agrandit et l’origine d’appellation contrôlée nous fait passer du cochon au tire-bouchon. Pour Sabite la région ne bouge pas même si le viticulteur touche la pomme. Bref quand l’appétit va tout va ! Piou Piou point son confit frite. Le trou a trouvé la source. Les frites la donnent ! Des culs trouvent l’humide mais la défense est rude. Point de rigole… Le lancer sera présidentiel au sens propre et défiguré. Quand le Prez lance le trou est comblé. Il est une grâce !
Dans un monde où les budgets artistiques sont en grande partie orientés vers les séries télévisées afin d'anesthésier les peuples en douceur, il est normal que la vie publique soit envahie de feuilletons, d'affaires.
Aussi, il ne me semble pas anachronique de parler de l'affaire Alban.
Le juge : Faite entrer l'accusé. Monsieur Alban,
vous êtes accusé d'avoir brisé l'un des plus beaux lancés d'assiettes jamais
vus, au lieu-dit "Le Trou", 1 rue de Bègles à Bordeaux. Ce lancé
étant exécuté par le président, lui-même, de l'association Archiball ayant élu
domicile dans l'endroit susnommé. Vous comprenez lorsque je dis
"susnommé"… (blanc) Reconnaissez-vous les faits ?
Alban : Oui c'est vrai mossieur le juge mais …
Le juge : Merci vous pouvez vous rasseoir, monsieur
l'avocat général s'il vous plait
Avocat général : Monsieur Alban, alias le
"désosseur" comme on dit dans le milieu, est né d'un père sicilien
aussi arnaqueur que filou, sa mère viking était douce et légèrement alcoolique,
…., une puberté précoce et délicate,…, toucha les seins de sa maitresse à la
piscine, …., blowjob de sa professeur d'anglais de 3ième, …,
analverkehr avec sa professeur d'allemand en 1ière, …sa professeur de sport lui
reconnaissant je cite : "une grande énergie pour un engin de cette
taille…" l'orienta vers le rugby. Sport où il excella rapidement, dans les
basses œuvres bien évidemment. A son palmarès en 4 saisons : 38 cartons jaunes,
13 cartons rouges, 158 en avant…
Avocat : Objection votre honneur ! Je rappelle que
ce soir-là Gwenn et le représentant du RCA comptabilisent quasiment la moitié
de ce nombre en un seul match !
Le juge : Objection retenue, (s'adressant à la
greffière) Mademoiselle veuillez prendre en compte cette objection et me
fermer ce putain de chemisier, si ça continue les témoins viendront s'appuyer à
ma bi..barre ! Mais reprenez et venons- en au fait, j'ai un golf à 11 heures.
Avocat général : Plus récemment afin d'illustrer le
côté pour le moins border line de l'accusé, il fut victime d'une arnaque, un
comble pour cet homme, en achetant au marché noir, une énorme Audi avec des
clés de Twingo ! Bref, tout dans l'histoire de cet homme le prédisposait à
commettre un tel crime !
Un homme dans la salle prénommé "Pépé" : Mais
oui, depuis le début !
Le juge : Silence dans la salle ! Merci pour ce
portrait haut en couleurs. Maître, la parole est la défense.
Avocat : Monsieur le juge, mesdames et messieurs
les jurés, oui monsieur Alban n'a pas eu une vie facile, …, une tante
nymphomane,…aucun salaire fictif,… un grand corps avec de grandes mains dont il
ne savait que faire mise à part concernant ces petites camarades, mais là n'est
pas le sujet. Le point de procédure sur lequel j'aimerais attirer votre
attention, si tant est que votre greffière ferme ce putain de chemiser, est le
suivant : et la jurisprudence Jacouille, qu'en faites-vous !
Avocat général : Foutaise, il n'a jamais été prouvé
que Jacouille avait fait exprès de laisser tomber l'assiette lancé par Miguel !
Avocat : mais personne n'insinue qu'il l'a fait
exprès (un ange passe), nous disons juste qu'il y a toujours un premier à faire
tomber l'assiette et ce soir-là ce fut le pauvre Monsieur Alban.
Alban : oui c'est la vérité mossieur le juge, snif
…
Le juge : Très bien, merci. Avez-vous de témoins ?
Avocat : Oui
Le juge : Sont-ils en capacité de témoigner ?
Avocat : Bah là, le lendemain de l'évènement,
c’est-à-dire que…
Le juge : Bon on s'en fout, quelqu'un souhaite
rajouter quelque chose, passons de suite à la condamnation.
Avocat général : je réclame l'interdiction à ce
joueur de passer un contrat fédéral
Avocat : et bah c'est d'accord ! Tout de façon, on
s'en cogne des contrats fédéraux, ce n'est pas ça qui nous fera gagner face à
l'Italie !
Alban : euh c'est bon, j'peux reprendre les clés de
ma Twingdi !
Un prez au trou peut en cacher un autre. La fanfare du coup est de sortie et les Prezzes sortent leur doigt. Les castors sont en union ! Alban découvre des appendices à ces mimines. L’homme est maintenant au complet ! La trompette, les Prezzes, le doigt le trou est comblé. Il n’en fallait pas plus pour lâcher le Piou Piou dans la poésie cantatrice. Il chante le féminin sacré. L’homme respecte le féminin surtout la grâce présidentielle. Il est ainsi notre cuistot. Il aime le trou et le chante.
L’ambiance est reine. Les castors se préparent à la remonte. La nuit s’avance inexorablement vers le jour. L’escalier, une porte verte qui baille sur le chagrin de la nuit. Les castors lèvent les yeux et se tournent vers Vénus, Mars, les constellations en casserole. Le trou n’est-il pas fait pour combler les rêveurs. Les étoiles sont des guides. Alban de son côté cible le ciel et pointe son doigt vers la planète castor. Certains visent la lune d’autres découvrent leur doigt. Simone avait raison « On ne naît pas castor, on le devient… »
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