04 mars 2017

Le cuistot de bouffe, le lancer d'âne du Père Baudet

Par Le Barde, Bardibule et Bardatruc


 


La pluie s'était interrompue. Un intermède bienvenu pour se livrer aux joies du toucher. La gonfle était légèrement humide. Rien de bien méchant. La gonfle n'est jamais bien méchante de toute façon, elle est tributaire des caprices humains.

La Piballe plastronnait, nanti d'une légende qui ne demandait qu'à s'épanouir davantage. Ce qu'elle fit. La Piballe est désormais sur une autre planète. Serge, parfois, s'en rapproche. Sans jamais être totalement au diapason. Par deux fois, la Piballe lui fila sous le nez. Les dés sont jetés et le hasard n'a plus rimes ni raison.

On gambada. Régis donna le la après sa tournée canadienne. Notre grizzly bondissant est en cannes. Tout comme Croucrou. De toute manière, Croucrou il est toujours saillant. Dudu avait mis un maillot jaune et noir. Nostalgie stadiste oblige. On eut dit une abeille, une reine-mère. Au point que, de temps à autre, on le laissait filer pour qu'il recouvre ses joies d'antan. Fût-ce à Musard.

La Piballe ne comptait plus. Il est dans la légende, et la légende est mots. Pioupiou, lui, s'ennuyait un peu. Son aile était lascive. Lors que Titi avait le retour alerte, suivant Serge comme son ombre.

C'est pas l'homme qui prend la balle, c'est la balle qui prend l'homme,

Moi la balle, elle m'a pris, j'me souviens, un mardi.

J'ai troqué mes santiags pour une paire de crampons jaunes…



Avec ce vent tempétueux venu de l'océan, c'est bien cette chanson qui venait à l'esprit en entrant à Musard. Chanson manifestement inconnue de Bernard Leroux au vu de sa prestation samedi dernier à Dublin, cinq ballons touchés, trois tombés tout de même. Comment ce gars a-t-il pu passer entre les mailles du filet de la "sélection". Qui a poussé cette énergumène malhabile pas habile dans le dos ? Est-ce un neveu de François Fillon, l'attaché parlementaire baraqué de Marine Lepen, la gourmandise baraquée d'Emmanuel Macron, le paillasson "Jadot" de Benêt Hamon, l'hologramme bourru de Jean-Luc Mélenchon ?

Heureusement, de Leroux il n'y eut point pour cet entrainement sympathique malgré un temps maussade. Lapiballe, malgré de nombreux errements défensifs, tira son épingle du jeu en attaque. A croire que la lecture du blog de la semaine passée l'avait conditionné démontrant une nouvelle fois la pertinence du coaching littéraire, chez Lapiballe tout du moins! Les chakras ouverts, il joua libéré de cette pression qui l'habite... Hamilton mit un peu de temps à régler la netteté de sa passe. Régis, Titi et Zeille démontrèrent qu'une absence prolongée des terrains n'est jamais fatale pour un grand joueur.

Pioupiou y alla de ses remises en jeux aériennes. Dudu, homme des grands matches, ne fit pas jouer la force. Pierre-Yves commença à prendre confiance sur son aile. Notre Barde, en canne, accéléra le jeu de son équipe sans pester contre Perdigue. D'un autre côté Haddock n'était pas sur le pont. Serge s'appliqua sur la dernière passe, enfin ! Philippe Caliméro Bernachate quitta prématurément le terrain arguant d'une nième injustice pour laquelle et je parle uniquement de la nième, il n'avait pas tout à fait tort…Et si la Bernache était loi !

La diffusion prochaine de règles illustrées devrait régler ces petits problèmes.

21h30 sonnait, une douche et au trou comme avait l'habitude de faire DSK…
Jérôme nous attendait en ce mardi gras. Il entendait donner sens à l'appendice de ce dernier mardi d'hiver. Il y parvint. Le Tcho était là. Le gras sonne comme un appel pour notre basque converti. Pépé veillait au grain. D'autant que Gwen aussi était de retour.
 
La troupe est réduite. Les vacances sont en cause. Les castors hibernent et cajolent chez soi ce dernier jour de Février. Seuls quelques courageux profitent de la colonie. Notre trou n’est-il pas un havre de paix. Le trou se fait bonheur et toujours retrouvailles. Il y a du va et vient dans cet « entre ». Heureux de profiter du cuistot et des castors. Si nous descendons pour l’atteindre ce n’est que pour mieux prendre de la hauteur. Saint Castor priez pour nous. Un castor de la police bien montée en fait maintenant la garde. Les castors sont des aventuriers bien amoureux de leur trou.  Jérome connait la chanson et nous sort de nouvelles salades. Le contenu est varié. De l’animal à la verdure tout un mélange qui prédispose aux printemps. Jérome n’est pas avare dans la quantité. L’homme se reconnaît. Queues plates en action…
Le bonnet d’âne ne fait pas dans la carotte. L’architecte sublime la saucisse dans son cassoulet. Le castor dans la réception est un messie. Il multiplie les haricots et transforme le vin en Sabite. Le plan est pourtant bien rôdé, le trou se doit d’être rempli. C’est une question d’équilibre. La masse à table craint toujours ces radicaux surtout ceux mis au vert. Les radicaux verts n’ont vraiment rien à faire dans une récup’ gastronomique. Un mélange de gastrique et d’astronomie. Le cuistot est hors limite dans son sens de l’offrir. En bon détendeur salut… aux présents qui malgré leur resserve se retrouve repus !
Jérome du coup brille, un soleil dans la masse. Il discute avec ses castors chéris. Comme quoi une saucisse bien dans ses haricots ça le fait !

Le lancer d'assiettes fut calamiteux. Jérôme voulut s'employer avec des assiettes à soupe. Il corrigea le tir, mais ce fut bien le seul qu'il corrigea. Ce fut une hécatombe. Le manque d'exercice sans doute. Pépé grondait. La Jacouille était sous la table. Un léger vent de panique souffla avant que le calme ne revint.

La belote de comptoir Ne réussit pas au canadien. Il finit bredouille. Le Barde filait en premier, suite à une main heureuse. Bardatruc itou, laissant leur collègue en rade. Toujours pas de Walid hélas.

La nuit ronronnait. Le Bardibule remontait le trottoir sur la pointe des pieds. Puis, il accéléra et fit de grands sauts. Le Bardatruc le suivait à bicyclette et se la jouait Montand. Nos deux compères se séparèrent. Les pigeons, encore eux, roucoulaient, le sourire au bec.

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