Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc
Pas de terrain annexe ce mardi. Le synthétique reprenait ses droits. Le synthétique est tributaire de l'annexe. Le petit Larousse dit justement que l'annexe est une " Chapelle, église détachée d'une paroisse pour la commodité d'un certain nombre d'habitants".
En la circonstance, c'est plutôt le synthétique qui tenait lieu d'annexe. D'annexe à l'annexe. Car pour nous, le pré, c'est l'annexe. Mais l'annexe était annexée par la morue. Nous prîmes donc nos quartiers d'été à Bergonier.
Dans les vestiaires, le fin se frotta au grossier. Ainsi, il était possible d'entendre à la fois quelques mots de Pablo Neruda dit El Bardo (cela ne s'invente pas) et quelques valeurs indécentes du prix au mètre carré au Cap Ferret. Telle est la diversité vertigineuse de notre monde.
Nous n'étions qu'une petite douzaine. Serge et le Tarbais était face à face. Le Tarbais ne resta parmi nous qu'une poignée de minutes. La faute à son genou. Les petits de Serge s'en donnèrent à cœur joie. D'autant qu'il avait les trois Eric avec lui. Un retour en grâce pour les trois grâces enfin réunies. Flo dut subir un cadrage débordement du Bardatruc. Il le laissa passer en réalité. Son altérité n'est plus à prouver. Il lui suffisait de tendre Le Bras et d'anéantir ses superbes. Mais Flo est un doux. "Heureux les doux...".
Peyo était bien là, la tête sur ses épaules et l’aile en solitaire. L’adresse est de rigueur quand la balle trouve l'extrémité. Le castor de nouveau réparé dans sa course peut accélérer. Seul le plongeon désespéré d’un Sabite en bourre avortera l’ultime de son aplati. L’aplati fut dans son corporel et non dans son ovale. Le don de soi est là. « C’est bon comme l’aplati » s’exaspéra Crou Crou dans l’autre coin. Son sacrifice à lui ne se contente pas de flirter les orteils. Il y a tellement de surface en haut et le nez en moins bien ravageur. Le geste est dans le don de soi, le castor s’étire, s’allonge tel le nez de Pinocchio à chaque vérité écartée qui rend le castor bien élastique dans sa défense comme dans son attaque. Les bras tendus, les doigts en éventail, la prière pour l’agrippe et c’est une mise en cloche du coureur. La troupe défensive apprécie le sacrifice mais la cheville du coureur beaucoup moins. L’attaque avortée, l’urne est pleine ! Le miracle est de nouveau dans la marche. L’homme est debout miracle ! Le risque pour le défenseur comme pour le porteur est réel. Ce n’est pas pour rien qu’Achille y a placé son talon. Du coup, le survivant en porteur sain se sentit moins serein à toutes autres passes proposées. C’est une défense dissuasive me souffle Dudu qui ne plonge plus de son côté depuis belles lurettes. Il s’autorise quelques genuflexions et encore uniquement pour compléter ses tours de chauffes. La redoute ne se la joue jamais trop suisse !
Pas de Perdigue, pas de Prez, pas d'Hamilton. Pas un mot ou si peu. Y voir une relation de cause à effet serait parfaitement saugrenu. Quelques passes aléatoires. Quelques négligences en défense. Et de beaux essais. De belles trouvailles aussi.
Mais s'il fallait garder une image de cette soirée, ce serait ce duel entre Léo le lion et le Poulpe le poulpe. En effet, lancé par Le Barde dans son couloir, Léo pensait avoir plié l'affaire en passant la ligne de défense. C'était sans compter sur le Poulpe qui, ayant pris soin de retro-verser son bassin, mobiliser son pelvis et contracter ses obliques, bondit tel DSK sur Anne Sinclair. La fable poursuite du Lion et du Poulpe était engagée. L'un crinière au vent, l'autre…courant crânement, cette chevauchée de 40 mètres fut épique et imposait à tout esprit cinéphile les images et la musique de la publicité Royal Canin ! Les muscles déliés, une parfaite synchronisation bras-jambes, une hauteur du genou volontaire, un griffé incisif, un port de tête aérien, le grand fessier congestionné. Le spectacle était magnifique. Peu importe le vainqueur ou le vaincu car à ce petit jeux là tous deux durent sortir rapidement du terrain la langue pendante, Royal Canin oblige.
Un beau soir d'été comme on les aime.
Festival de Cannes oblige, c'est Cary Grant qui était en scène. Pépé sonna l'heure du repas. Un repas tout d'Italie. En hommage, sans doute, au merveilleux Elle et lui de Léo Mac Carey.
On reconnaît les grands à leur manière de mettre de la grâce dans les choses ordinaires. Campech est grand. La suite le prouva.
L'entrée fut tout bonnement divine. Manger autre chose tenait de la fracture temporelle gastronomique. Comment ne pas se pâmer devant ces bruschettas tomate, parmesan, artichaut, roquette arrosées d'un filet d'huile d'olive. Certains en mouillèrent leur culotte à moins que ce ne soit la rigole rigolote, n'est-ce pas Peyo ?
La cochonnaille italienne en prime. La cuisine de Cary est généreuse. Une véritable Mama italienne. L’adhésion est totale. Mortadelle, saucisson, lard de Toscanne. Le père Escassut en bon traiteur amateur de répéter que la « Coppa est pleine ! ». Nous eûmes que du bon et Jean Pierre m’adhère à l’Italie. La chansonnette était de rigueur tellement la botte comble notre trou.
Le chéri est dans notre Guitou. L’homme prit les commandes des lasagnes comme il vit. C’est-à-dire en dansant. Il danse à chaque occasion. La grâce se fout des cons. Quand Guitou danse c’est que son trou est heureux ! Nous appelâmes le sable et son été pour rythmer les hanches en mouvement. Les lasagnes un cumul de couches alternant du végétal et de l’animal. Les carrés font losanges et les rectangles nous laissent ronds. Guitou est danseur et non géomètre. La découpe se fera comme sur le terrain au détail pour certains au bétail pour d’autres. Cary lui est au bout. Il culmine avec Pépé. Il contemple ses grognards comblés dans la conquête de l’Italie. Pépé porte le béret en bicorne, la main caresse son foie, le collant en relief fait deviner que le castor est homme et bienheureux. Point de Rome sans empire, point de lasagnes sans couche. Cary en véritable cuistot qui le vaut bien .
Un lancer d'assiette à l'image du repas. Sans fioritures et sans fausses notes. Chacun de recevoir son projectile sans l'ombre d'une maladresse. Un camenbert à damner tous les saints suivit. La french touch d'un dîner très péninsule. Amélie tartinait avec délicatesse avec un brin de nostalgie en pensant à ses petits. L'histoire ne se répète pas.
Bien sur nous eûmes un tiramisu. Parfait. Zeille qui dit ne pas aimer les desserts se resservit. Il n'en resta pas une miette. Quelle douceur ! Le Bardatruc ne disait mots. La Jacouille pas davantage. Cary Grant fredonnait un air napolitain. Nous y ajoutâmes un Quand vient la fin de l'été. Guitou y alla de sa petite larme. JB était plus cosi que jamais.
La belote vit le Bardatruc, le Bardibule et le Barde sortirent les premiers. Un juste retour des choses. Hamilton l'emporta sur Toto et s'épargna l'affront d'une défaite. Le jeu fut médiocre.
La nuit nous attendait, accueillante, bienveillante. Un soir de mai comme une évidence. C'est aussi cela la vie. Cary Grant rejoignit son Bassin en regardant les étoiles. Il lui revint en mémoire ce vers de Dante : "La belle étoile qui d'aimer nous convie."
En la circonstance, c'est plutôt le synthétique qui tenait lieu d'annexe. D'annexe à l'annexe. Car pour nous, le pré, c'est l'annexe. Mais l'annexe était annexée par la morue. Nous prîmes donc nos quartiers d'été à Bergonier.
Dans les vestiaires, le fin se frotta au grossier. Ainsi, il était possible d'entendre à la fois quelques mots de Pablo Neruda dit El Bardo (cela ne s'invente pas) et quelques valeurs indécentes du prix au mètre carré au Cap Ferret. Telle est la diversité vertigineuse de notre monde.
Nous n'étions qu'une petite douzaine. Serge et le Tarbais était face à face. Le Tarbais ne resta parmi nous qu'une poignée de minutes. La faute à son genou. Les petits de Serge s'en donnèrent à cœur joie. D'autant qu'il avait les trois Eric avec lui. Un retour en grâce pour les trois grâces enfin réunies. Flo dut subir un cadrage débordement du Bardatruc. Il le laissa passer en réalité. Son altérité n'est plus à prouver. Il lui suffisait de tendre Le Bras et d'anéantir ses superbes. Mais Flo est un doux. "Heureux les doux...".
Peyo était bien là, la tête sur ses épaules et l’aile en solitaire. L’adresse est de rigueur quand la balle trouve l'extrémité. Le castor de nouveau réparé dans sa course peut accélérer. Seul le plongeon désespéré d’un Sabite en bourre avortera l’ultime de son aplati. L’aplati fut dans son corporel et non dans son ovale. Le don de soi est là. « C’est bon comme l’aplati » s’exaspéra Crou Crou dans l’autre coin. Son sacrifice à lui ne se contente pas de flirter les orteils. Il y a tellement de surface en haut et le nez en moins bien ravageur. Le geste est dans le don de soi, le castor s’étire, s’allonge tel le nez de Pinocchio à chaque vérité écartée qui rend le castor bien élastique dans sa défense comme dans son attaque. Les bras tendus, les doigts en éventail, la prière pour l’agrippe et c’est une mise en cloche du coureur. La troupe défensive apprécie le sacrifice mais la cheville du coureur beaucoup moins. L’attaque avortée, l’urne est pleine ! Le miracle est de nouveau dans la marche. L’homme est debout miracle ! Le risque pour le défenseur comme pour le porteur est réel. Ce n’est pas pour rien qu’Achille y a placé son talon. Du coup, le survivant en porteur sain se sentit moins serein à toutes autres passes proposées. C’est une défense dissuasive me souffle Dudu qui ne plonge plus de son côté depuis belles lurettes. Il s’autorise quelques genuflexions et encore uniquement pour compléter ses tours de chauffes. La redoute ne se la joue jamais trop suisse !
Pas de Perdigue, pas de Prez, pas d'Hamilton. Pas un mot ou si peu. Y voir une relation de cause à effet serait parfaitement saugrenu. Quelques passes aléatoires. Quelques négligences en défense. Et de beaux essais. De belles trouvailles aussi.
Mais s'il fallait garder une image de cette soirée, ce serait ce duel entre Léo le lion et le Poulpe le poulpe. En effet, lancé par Le Barde dans son couloir, Léo pensait avoir plié l'affaire en passant la ligne de défense. C'était sans compter sur le Poulpe qui, ayant pris soin de retro-verser son bassin, mobiliser son pelvis et contracter ses obliques, bondit tel DSK sur Anne Sinclair. La fable poursuite du Lion et du Poulpe était engagée. L'un crinière au vent, l'autre…courant crânement, cette chevauchée de 40 mètres fut épique et imposait à tout esprit cinéphile les images et la musique de la publicité Royal Canin ! Les muscles déliés, une parfaite synchronisation bras-jambes, une hauteur du genou volontaire, un griffé incisif, un port de tête aérien, le grand fessier congestionné. Le spectacle était magnifique. Peu importe le vainqueur ou le vaincu car à ce petit jeux là tous deux durent sortir rapidement du terrain la langue pendante, Royal Canin oblige.
Un beau soir d'été comme on les aime.
Festival de Cannes oblige, c'est Cary Grant qui était en scène. Pépé sonna l'heure du repas. Un repas tout d'Italie. En hommage, sans doute, au merveilleux Elle et lui de Léo Mac Carey.
On reconnaît les grands à leur manière de mettre de la grâce dans les choses ordinaires. Campech est grand. La suite le prouva.
L'entrée fut tout bonnement divine. Manger autre chose tenait de la fracture temporelle gastronomique. Comment ne pas se pâmer devant ces bruschettas tomate, parmesan, artichaut, roquette arrosées d'un filet d'huile d'olive. Certains en mouillèrent leur culotte à moins que ce ne soit la rigole rigolote, n'est-ce pas Peyo ?
La cochonnaille italienne en prime. La cuisine de Cary est généreuse. Une véritable Mama italienne. L’adhésion est totale. Mortadelle, saucisson, lard de Toscanne. Le père Escassut en bon traiteur amateur de répéter que la « Coppa est pleine ! ». Nous eûmes que du bon et Jean Pierre m’adhère à l’Italie. La chansonnette était de rigueur tellement la botte comble notre trou.
Le chéri est dans notre Guitou. L’homme prit les commandes des lasagnes comme il vit. C’est-à-dire en dansant. Il danse à chaque occasion. La grâce se fout des cons. Quand Guitou danse c’est que son trou est heureux ! Nous appelâmes le sable et son été pour rythmer les hanches en mouvement. Les lasagnes un cumul de couches alternant du végétal et de l’animal. Les carrés font losanges et les rectangles nous laissent ronds. Guitou est danseur et non géomètre. La découpe se fera comme sur le terrain au détail pour certains au bétail pour d’autres. Cary lui est au bout. Il culmine avec Pépé. Il contemple ses grognards comblés dans la conquête de l’Italie. Pépé porte le béret en bicorne, la main caresse son foie, le collant en relief fait deviner que le castor est homme et bienheureux. Point de Rome sans empire, point de lasagnes sans couche. Cary en véritable cuistot qui le vaut bien .
Un lancer d'assiette à l'image du repas. Sans fioritures et sans fausses notes. Chacun de recevoir son projectile sans l'ombre d'une maladresse. Un camenbert à damner tous les saints suivit. La french touch d'un dîner très péninsule. Amélie tartinait avec délicatesse avec un brin de nostalgie en pensant à ses petits. L'histoire ne se répète pas.
Bien sur nous eûmes un tiramisu. Parfait. Zeille qui dit ne pas aimer les desserts se resservit. Il n'en resta pas une miette. Quelle douceur ! Le Bardatruc ne disait mots. La Jacouille pas davantage. Cary Grant fredonnait un air napolitain. Nous y ajoutâmes un Quand vient la fin de l'été. Guitou y alla de sa petite larme. JB était plus cosi que jamais.
La belote vit le Bardatruc, le Bardibule et le Barde sortirent les premiers. Un juste retour des choses. Hamilton l'emporta sur Toto et s'épargna l'affront d'une défaite. Le jeu fut médiocre.
La nuit nous attendait, accueillante, bienveillante. Un soir de mai comme une évidence. C'est aussi cela la vie. Cary Grant rejoignit son Bassin en regardant les étoiles. Il lui revint en mémoire ce vers de Dante : "La belle étoile qui d'aimer nous convie."